La pluie du 1er septembre restera certainement gravée dans la mémoire des Ouagalais surtout par l’ampleur des dégâts qu’elle a occasionnés. Deux jours après, des acteurs du secteur informel tentaient tant bien que mal de sauver des articles qui pouvaient l’être.
L’une des zones les plus touchées par les intempéries du 1er septembre dernier fut celle environnant le pont Kadiogo. C’est à cet endroit que des revendeurs de véhicules seconde main se sont installés depuis une dizaine d’années. Les dégâts sont considérables et c’est la première fois qu’ils vivent une telle situation, confie le président de l’Association des vendeurs de véhicules du Kadiogo (AVVK), Ablassé Kabré. Il déclare avoir perdu trois véhicules emportés par les eaux qui, par la suite, ont été repérés au niveau du barrage n°3. Pour le moment, une seule voiture a pu être extraite de l’eau. Mais ce qu’il craint surtout, c’est qu’elle ne puisse plus fonctionner après tout ce temps passé dans l’eau, dira Ablassé Kabré. Le parc auto, à ce lieu, comportait environ 150 véhicules qui ont tous été submergés. Ceux qui comportent une carte mémoire risquent de ne plus marcher, en plus du coût de cette carte mémoire neuve qui est de 150 000 FCFA, selon le président de l’AVVK. Il pense ainsi qu’il faut environ une vingtaine de millions de F CFA pour pouvoir remettre les véhicules en état.
Les veilleurs de nuit dudit lieu n’ont eu la vie sauve qu’après s’être réfugiés pour l’un sur le toit d’une remorque et pour l’autre dans un arbre. Ils ont par la suite été secourus par les sapeurs-pompiers. Le président de l’AVVK déclare avoir reçu la visite des responsables de la police et de ceux de la douane, venus constater les dégâts. Les commerçants de mercerie situés aux abords du canal jouxtant l’UEMOA n’ont pas non plus été épargnés. Selon Moussa Ouanga, sinistré, lorsqu’il est arrivé sur les lieux le matin, la hauteur d’eau pouvait atteindre 1,5m et il était impuissant à la vue des marchandises qui baignaient dans l’eau. "Ils essaient de récupérer les articles qui ne sont pas trop endommagés et pour ce qui est des tissus, ils sont au séchage au lycée Zinda après un nettoyage", explique M. Ouanga. Les tissus aux couleurs sensibles ne pourront surement plus être revendus, a-t-il mentionné. Moussa Ouanga estime ses pertes à environ 3 millions de F CFA et pense qu’il faudrait une dizaine de jours pour nettoyer et reconstruire les parties des hangars qui ont cédé avant que les affaires ne puissent reprendre.
Par Christine SAWADOGO et Adama COULIBALY (Stagiaire)
Le Pays
