Actualités :: Inondation à Ouagadougou : 150 000 personnes à prendre en charge

Le Premier ministre, Tertius Zongo, a tenu mercredi 2 septembre 2009, dans la matinée, un Conseil de cabinet spécial avec les membres au gouvernement. Au menu de ce conseil, le bilan et l’évaluation de la situation suite à la pluie diluvienne tombée sur Ouagadougou, le mardi 1er septembre 2009.

La pluie diluvienne tombée sur la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, le 1er septembre 2009 a fait de nombreux sans abri.
Aussi, le gouvernement qui a mis en place, un Comité de crise a tenu, hier mercredi 2 septembre 2009, un Conseil de cabinet spécial pour évaluer la situation. Pour le chef du gouvernement, Tertius Zongo, ce conseil a travaillé sur deux volets. "Pour le premier volet, il s’est agi d’évaluer la situation à la date d’aujourd’hui", a dit le Premier ministre.

Aussi, selon Tertius Zongo, 110 000 personnes sans abri suite à l’inondation ont été relogées, mais un certain nombre de personnes ont refusé de rejoindre les sites d’hébergement retenus par le gouvernement. Elles sont estimées à environ 20 000. "L’un dans l’autre, il faut reloger au moins 130 000 personnes...", a souligné le chef du gouvernement.
D’autres personnes ont trouvé refuge chez des voisins créant ainsi des charges pour ceux-ci. Les services techniques, selon Tertius Zongo, estiment les personnes autour de 20 000 qui ne sont pas sur les sites de relogement et qu’il faut soutenir. "Au bas mot, nous estimons qu’il y a au total environ 150 000 personnes qu’il faut prendre en charge. Par conséquent, nous avons discuté sur les besoins humanitaires...", a confié Tertius Zongo.

Ces besoins humanitaires concernent selon lui, leur alimentation, le matériel de couchage, l’assainissement des sites d’hébergement, les moyens logistiques, les questions de réhabilitation... Le conseil de cabinet spécial a évalué également les dégâts causés par l’inondation dont notamment des infrastructures publiques. "Le bilan qui a été fait enregistre douze ouvrages d’art touchés dont trois posent problème et sont même interdits à la circulation actuellement, quatre autres où l’on peut autoriser une circulation alternée mais il y a des risques". "Il faut voir comment remettre en état ces ouvrages et combien cela peut coûter. Des barrages ont cédé. Le ministre chargé de l’hydraulique est en train de faire le point, il y a certains caniveaux qu’il faut allonger.

Le ministre chargé de l’habitat va nous dire ce qu’il faut faire à ce niveau. Il y a des bâtiments publics qui ont également touchés. Le mur du centre hospitalier Yalgado Ouédraogo est bombé, certains services telle l’imagerie ont été inondés, l’imprimerie de l’armée, le FESPACO... ont également été envahis par l’eau...", a relevé Tertius Zongo.
Le chef du gouvernement a également souligné qu’il y a eu des pertes en vie humaine. "Les sapeurs pompiers ont repêché les trois corps ce matin dont nous avions parlé déjà le 1er septembre 2009. A Kiembara dans la province du Sourou une dame d’un certain âge a perdu la vie hier et nous pensons que c’est lié à l’inondation. Ce matin, il y a un immeuble qui s’est effondré à Ouagadougou qui a fait un mort...", a soutenu le chef du gouvernement.

Le deuxième volet sur lequel le Conseil de cabinet spécial s’est penché, c’est à en croire Tertius Zongo, comment envisagé l’avenir qui, selon lui paraît le plus
important des points. L’avenir, ce sont les reconstructions certes, mais c’est surtout qu’il y ait de la discipline.
Pour Tertius Zongo, il faut qu’à partir de maintenant, chacun sache qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire et qu’on ne doit pas faire. L’Etat doit également, selon lui, éviter de tomber dans la complaisance et prendre des responsabilités afin d’amener les gens à respecter les règles qu’il a lui-même édictées. Les gens peuvent se rassurer. Nous allons désormais être strict sur nos principes...", a-t-il martelé.

Tertius Zongo a salué l’élan de solidarité qui s’est manifesté lors de cette inondation. "Il faut féliciter tout le monde. Il faut voir comment maintenir cette flamme de la solidarité...", a-t-il dit. Et de poursuivre que le Comité de crise va continuer à se réunir quotidiennement. "Nous allons corriger les insuffisances en avançant. Les différents acteurs ont fait de leur mieux ce matin pour donner à manger à ceux qui sont hébergés sur le site. Il y a des gens qui souhaitent naturellement plus de pain. Il faut 25 tonnes de riz pour chaque repas sans compter l’huile, la viande. Mme le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale nous a assurés que des repas chauds sont servis. Nous allons profiter lancer un appel aux uns et aux autres que ce ne sont pas simplement leurs contributions financières que nous souhaitons. Nous voulons aussi leur idées pour que les choses se passent bien...", a affirmé le Premier ministre.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

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