Actualités :: Vie conjugale : Il faut être un homme pour gérer une femme !
Rock Audacien D. DAMIBA, conseiller conjugal

Il y a de cela quelques jours, un de mes amis me disait que s’il fallait renaître, il naîtrait femme, mais plus jamais homme parce que selon lui, n’importe qui ne peut pas être homme. Son constat à lui, c’est que c’est une grosse charge que de pouvoir gérer une femme parce que les femmes dans leur majorité sont difficiles, compliquées et inssaisissables. Rien ne leur convient et tout les repousse. Véritable chalenge que de gérer une femme !

Mon ami a peut-être raison, mais son analyse est très superficielle. Je ne crois pas que les femmes sont plus difficiles, que les hommes, ce qui par contre est difficile c’est de les connaître et de les accepter. Et pourtant, les hommes doivent s’adonner à cet effort et être prêts à développer toutes les énergies pour cela. Cherchons donc à connaître la femme pour mieux l’accepter. De toutes les façons, elle s’impose à nous, à chaque homme. Nous ne pouvons pas ignorer son existance et encore

moins son “utilité”. Dans les lignes qui suivent, nous tenterons de la découvrir à travers quelques gestes et faits.
Mon ami me disait qu’il a été suffisamment frustré quand sa femme a osé lui dire qu’il ne l’aimait pas. Il dit être tombé des nues quand il a entendu cela de la bouche de sa femme. Que n’a-t-il pas fait pour elle ? Frais scolaires pour elle-même et pour ses petits frères, mise en place d’un petit commerce, prise en charge de ses parents, octroi d’une moto, etc.
A cette femme, il a démontré tout l’intérêt qu’il portait à son bien-être.

Depuis plus de vingt ans de vie commune, il lui est resté fidèle et bien attentionné, pourvoyant à ses moindres besoins et lui restant attaché au quotidien. Jamais de paroles déplacées en son endroit, jamais de violences verbales et encore moins physiques ; il lui a tout donné, il s’est totalement donné à elle. D’où vient donc cette parole assassine ?
Quand mon ami a demandé à son épouse pourquoi pensait-elle qu’il ne l’aimait pas, elle a répondu sans sourciller : “Si tu m’aimais, tu n’aurais pas accepté que tes parents viennent tout le temps à la maison au point que je sois tout le temps à la cuisine pour leur faire à manger. Je suis fatiguée, car ils sont devenus très encombrants”.
Tel est donc le justificatif de l’épouse. On aurait pu la suivre sur ce pas, si au même moment et au même lieu, elle n’abritait pas ses propres sœurs et frères et recevait régulièrement ses parents à elle.

Cette épouse n’est peut -être pas la seule à se comporter de la sorte : ouvrir les portes de leur maison aux leurs et les garder closes pour ceux de leur mari. Et chaque apparition de ces derniers suscite murmures, frustrations voire querelles ouvertes. Et tirer hâtivement la conclusion que c’est faire preuve de manque d’amour pour sa femme que de recevoir ses propres parents à domicile, est simplement mal penser et purement égoïste.
Mais que l’épouse pense ainsi et le dise, ne devrait nullement conduire son époux à “perdre le nord”. Tout au contraire c’est une belle occasion pour revoir certaines choses et remettre la pendule à l’heure.

L’homme devrait éviter de la traiter d’égoïste ou de méchante femme. Il y a peut être surpopulation au domicile conjugale, c’est le lieu de repositionner les choses et ensemble trouver des solutions.
Ce qu’elle a dit est déplacé, soit, mais c’est une belle occasion pour organiser les visites des uns et des autres parents de chaque côté. L’épouse comprendra alors que, contrairement à ce qu’elle pense et dit, vous l’aimez réellement et profondément.
L’épouse est une femme dans ses propos et dans ses actes. Elle est pour l’homme un défit constant et non pas une corvée. Sa vie fait sans cesse appel à la retenue de l’époux, à son bon sens et sa capacité de vivre et avoir de la patience. Un défi que tout époux se doit de relever, parce qu’il est homme et c’est beaucoup.

La femme, est l’être qui tire rapidement des conclusions et pas forcément toujours les bonnes, des plus petits détails. En un instant, elle peut oublier la somme de sacrifices consentis pour elle et tous les égards dont jusque-là elle est l’objet. C’est aussi cela être femme. Concédons-lui cela et n’en faisons pas un drame.
Voici un autre fait pour découvrir la femme. Pour une demande non exaucée, un besoin insatisfait au moment voulu, elle peut balancer à la face de son époux ceci : “Je savais que tu n’allais pas accéder à ma demande, tu ne m’as jamais rien donné depuis que nous sommes ensemble etc”.

Pour donc le seul besoin qui n’a pas été immédiatement, elle oublie et multiplie par zéro tout ce qui a été fait dans le passé. Ce qu’il faut retenir, c’est que la femme vit au présent. C’est maintenant et tout de suite. Certaines d’entre elles peuvent ne pas le dire, mais elles le pensent quand même. Si elles n’ont pas satisfaction maintenant c’est comme si elles n’ont jamais eu gain de cause. La femme ne vit pas au passé et encore moins du passé. C’est là tout le contraire de l’homme qui pose sur sa tête une couronne faite des hauts faits du passé. Nous parlerons de lui prochainement.

Quand l’épouse dit : “Tu ne m’as jamais rien donné”, il faut comprendre que son insatisfaction du moment l’a met mal à l’aise et est comme une remise en cause de son importance, voire de son être tout entier. Elle se sent inconsidérée et un peu diminuée et même banalisée. Il faut la comprendre, elle est femme et c’est tout dit. Ce n’est pas péjoratif, tout au contraire. Nous l’aimons parce qu’elle est femme. Nous devons l’accepter comme telle.

Elle a une nature singulière et tant mieux.
L’homme, l’époux qui s’entend dire de tels propos, devrait, soit satisfaire la demande s’il le peut, soit garder son calme et apporter, non pas des arguments, mais une explication qui rassure et qui valorise son épouse.
Je suis tenté de dire que quelque part, nous avons épousé notre femme pour entendre tenir ce genre de propos. Je ne dis pas que nous devons nous accommoder comme pour tomber dans le fatalisme, je crois pouvoir plutôt dire que cela est un gain, une incitation à vivre et à développer notre “masculinité”. Ne sommes-nous pas fiers d’être homme ? Alors, saisissons cette oppportunité pour le démontrer dans un comportement hors pair, qui sort donc de l’ordinaire, car l’homme doit avoir aussi, et il l’a, une nature singulière. Il est homme et c’est beaucoup.
Comme vous le voyez et contrairement à ce qu’a dit mon ami, si l’on est homme, on doit trouver bien aisé de gérer la femme. Telle est ma conviction. Bonne lecture !

Rock Audacien D. DAMIBA : Conseiller conjugal (Email:damibashalom@yahoo.fr)

Sidwaya

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