Le chef du gouvernement burkinabè, Tertius Zongo s’est rendu, jeudi 20 août, à Nacombogo (Ipelcé).au Centre polyvalent de formation (CPF). Il a constaté de visu les efforts consentis pour l’insertion socioprofessionnelle des enfants appelés "des laissés-pour-compte".
Le Centre polyvalent de formation (CPF) est un maillon de l’initiative de la Fondation pour le développement communautaire (FDC). Il offre aux jeunes de 9 à 15 ans un cadre éducatif et de formation aux métiers. Ils font partie des enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ou ayant été précocement déscolarisés. Admis au centre, ces jeunes suivent des formations diversifiées en vue d’une intégration socio-économique et culturelle réussie. Ils apprennent à se servir de leurs dix doigts : l’agriculture, la pisciculture, le jardinage, l’élevage, la mécanique, la soudure... bref, des métiers qui leur assurent une autonomie totale dans la vie active.
Tout commence par l’école communautaire et à la fin du cursus, plusieurs options sont offertes aux sortants. Ceux âgés de 16 ans et plus s’orientent vers une formation professionnelle en vue de l’auto-emploi dans le milieu communautaire, soit dans le CPF soit auprès des artisans locaux. Aux plus jeunes s’offre la possibilité d’une passerelle dans l’éducation formelle, ou l’insertion directe dans les fonctions sociales au niveau communautaire.
Le cursus prévu par le CPF pour les pensionnaires les plus âgés repose sur une formation agro-sylvo-pastorale, en plus de celles complémentaires en teinture, tissage, fabrication de grillage, fabrication du savon. En fin de formation, chaque élève quitte le centre avec un mini-projet conçu par lui-même pour son installation future, en vue de la mise en pratique des acquis de leur formation, et ce, sur 1 ha de terre à exploiter.
Le Premier ministre et sa délégation, dont les ministres de l’Agriculture, Laurent Sédogo, de l’Environnement Salifou Sawadogo ont touché du doigt les réalités du centre. "Vous avez vu ce qui se passe ici, ce sont des enfants déscolarisés qui y sont formés. Des enfants qui y sont installés qui s’auto emploient. C’est ce que nous devons envisager de plus en plus", s’est exprimé le chef du gouvernement ému par les réalisations des enfants.
"La FDC avec l’aide de ses partenaires techniques et financiers, a construit à ce jour, 64 classes d’écoles communautaires dans 56 villages et plus de 5 000 enfants sont passés par ces écoles dont 50% de filles", a indiqué la directrice exécutive de la FDC, Maria Kéré. Ouvert en 2003, le CPF a formé cinq promotions et 185 jeunes entrepreneurs agro pasteurs. Actuellement 118 jeunes sont pensionnaires du centre aux bons soins de 80 maîtres-artisans formés.
Adama SALEMBERE (salamberea@yahoo.fr)
Sidwaya
