6 mois de prison ferme. C’est la peine infligée par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso à l’élève, HYS à qui il est reproché le vol de 16 moutons, appartenant à H.S. Le 25 juin 2009, dans la soirée, H.S. attend en vain le retour de ses animaux, allés en pâture. C’est ainsi que Y.K., un voisin va l’informer avoir vu le prévenu, un bandit craint dans son quartier, en possession des 16 bêtes. Sans perdre de temps, la victime et son informateur partent à la recherche du soit disant voleur. Au cours de leur ballade, ils retrouvent H.Y.S chez un de ses amis, aux environs de 21 heures, à Bindougousso (secteur 14 de Bobo-Dioulasso).
Se faisant discrets, les deux hommes appellent la gendarmerie qui fait une descente pour arrêter H.Y.S. Mais tout au long de l’enquête, le voleur va nier n’être pas au courant des petits ruminants. Seulement, des témoignages à charge, versés dans le dossier, ont permis de coincer H.Y.S. A titre d’exemple, une de ses tantes a affirmé l’avoir vu en train de vendre des moutons au marché de Bindougousso. Et il n’en fallait pas plus pour que cette dernière essuie des menaces de la part de son neveu.
Eu égard à ces éléments, les juges n’ont pas mis du temps pour balayer du revers de la main, les accusations à tort dont le prévenu dit être victime. Par conséquent, ils l’ont déclaré coupable et condamné à la peine évoquée.
Il organise son insolvabilité sans succès
Chômeur, K.K. vient d’être condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour détournement de 421 contreplaqués, saisis à titre conservatoire et confiés à sa garde par un huissier. Le prévenu a également été sommé par les juges de payer 10 239 781 F CFA, somme détournée au préjudice de son ancien employeur, le transporteur A.Z. Cette condamnation de K.K. s’inscrit en droite ligne du détournement d’argent dont il a été l’auteur en 2007. Suite à ce forfait, il a été reconnu coupable, écopant alors d’une peine de prison ferme avec pour obligation de rembourser la somme escroquée. Mais c’était sans compter avec la « malhonnêteté » de K.K. qui est allé jusqu’à sortir de prison sans rembourser les sous. C’est ainsi que A.Z. va se référer à la justice, laquelle ordonnera à un huissier de saisir un lot de 421 contreplaqués, entreposés dans un magasin appartenant au fautif. Les juges entendaient vendre les objets de K.K. pour rembourser l’argent à la victime.
Contre toute attente, l’auxiliaire de justice va constater quelque temps après, la disparition des 421 contreplaqués dans le magasin. L’affaire se complique et voit l’entrée en scène de Y.S. qui dit être le « vrai » propriétaire des contreplaqués. En effet, a-t-il expliqué aux juges, il détenait les contreplaqués de son oncle pour faire du commerce. Et de préciser : « Vu la confusion de la situation, celui-ci a repris ses biens dans le magasin ». Poursuivant, il a même relevé que le magasin avait été loué avec lui par K.K. et que compte tenu des démêlées avec son patron, il avait débarrassé le plancher. « C’est suite à cela que j’ai occupé le magasin pour vendre aussi des contreplaqués », a-t-il fait remarquer. Mais coup de théâtre : l’enquête policière va permettre aux fins limiers de s’apercevoir que Y.S, cité comme témoin, était de mèche avec le prévenu et que l’objectif de cette manœuvre était d’organiser l’insolvabilité de K.K. afin qu’il ne puisse pas rembourser la somme due. Seulement, a-t-on constaté, le plan a foiré. A la barre, K.K. a tenu mordicus qu’il ne possédait pas de contreplaqués tandis que Y.S., lui a insisté à dire que le matériel lui appartenait. Relevant la « mauvaise foi » des deux prévenus, les juges ont conclu que K.K. voulait organiser son insolvabilité pour échapper à la décision de justice. D’où la condamnation dont il a fait l’objet pour détournement d’objets saisis à titre conservatoire avec pour contrainte de restituer les 10 239 781 FCFA à la victime.
Un voleur pas comme les autres
Pour avoir volé une moto de marque YAMAHA appartenant à son oncle A.K., le sieur F.T. a écopé de 12 mois de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. Le prévenu s’est rendu coupable de cet acte, le 14 octobre 2007. Ce jour-là, son oncle lui a demandé de déposer sa cousine au chevet de sa fille, hospitalisée au Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso. De retour, F.T. profite de l’affluence des amis et proches venus soutenir les parents de la malade à domicile, pour soustraire frauduleusement la moto. C’est ainsi que son oncle va constater son absence et celle de la moto après coup. Stupéfait, il saisit la police qui ne tardera pas à mettre la main sur F.T. Seulement, il a été pris en possession d’une autre moto qu’il a obtenue en troquant celle de son oncle à Banfora. Interrogé par les juges, le prévenu dira qu’il a commis ce forfait pour solutionner une promesse non tenue par son oncle. « Mon oncle m’avait promis un engin si je réussissais à lui construire une maison. Chose que j’ai faite sans qu’il ne tienne pour autant sa promesse. C’est pour cela que j’ai piqué sa moto », a affirmé le prévenu, sans gêne. Après l’avoir entendu, les juges ont établi sa culpabilité car selon eux, « une promesse non tenue ne peut justifier un vol ».
Rassemblés par Kader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)
Sidwaya
