Actualités :: Pénurie de gaz domestique : Pour la SONABHY, il n’y a pas de quoi (...)

« Pas de panique ! Dans une dizaine de jours, le consommateur ne sera plus en train de courir dans tous les sens pour charger sa bouteille de gaz ». C’est la substance des propos tenus le 19 août 2009 par Jean Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHY (Société nationale burkinabè des hydrocarbures), pour rassurer les clients suite à la rupture du gaz domestique.

Difficultés d’approvisionnement ; augmentation croissante de la consommation nationale ; période de grande consommation pendant les mois de grande pluie. Ce sont là les trois raisons avancées par le premier responsable de la SONABHY, Jean Hubert Yaméogo, pour justifier l’extrême rareté du gaz domestique ces derniers temps au Burkina, particulièrement dans la capitale.

Dans un souci pédagogique, il a commencé par informer ses hôtes du jour sur la stratégie d’approvisionnement du gaz dans notre pays. En effet, la nationale des hydrocarbures se fournit à partir de trois sources : le Bénin (80,15% du besoin national), la Côte d’Ivoire (13,40%) et le Ghana (6,45%).

Foi du DG de la société, la source ghanéenne a tari depuis septembre 2008. Cette raffinerie n’arrive d’ailleurs plus à satisfaire à la demande du territoire où elle est implantée. De mai à août, la source ivoirienne également n’a pu réaliser aucune livraison. Elle n’est même plus en mesure de satisfaire les seuls besoins du dépôt de Bobo-Dioulasso.

La source béninoise qui peine à satisfaire toute la demande nationale n’est plus en mesure de satisfaire à temps les commandes de son voisin. Alors, peut-on conclure que rien ne va plus ? Apparemment, on est tenté de dire oui. Mais, Dieu soit loué, la rareté du produit n’est pas mondiale, a rassuré le principal interlocuteur. C’est plutôt un problème de disponibilité.

Et à l’écouter, il y aura bientôt des éclaircies dans le ciel de la fourniture du gaz au Burkina. Un certain nombre de mesures pour juguler la crise sont entreprises, a d’abord précisé Jean Hubert Yaméogo, avant de lever un pan du voile sur ces palliatifs : « Une trentaine de camions-citernes est en train de cheminer vers Abidjan. C’est le même mouvement à destination du Bénin ». La pénurie de gaz butane sera bientôt un lointain souvenir pour la ménagère à la recherche de ce combustible dont l’utilisation, hormis son côté pratique, permet d’épargner le peu de végétation qui nous reste.

Jean Hubert Yaméogo, directeur général de la SONABHYEn attendant, des revendeurs avides de gain facile ont vu en cette pénurie une occasion en or pour spéculer sur la marchandise. Si fait qu’il y en a qui font de la surenchère sur les prix du gaz qui sont pourtant homologués par l’Etat et sont connus de tous les consommateurs.

Le directeur de la SONABHY de s’insurger contre cette attitude. « Il nous est revenu qu’en ville, des gens spéculent sur ces produits. Ça n’a pas de sens. Les prix des bouteilles restent inchangés et ils ne varieront pas d’un iota avec l’arrivée de la prochaine cargaison ».

Il a par conséquent invité les consommateurs à ne pas tomber dans le piège de ces spéculateurs. « Le gaz reste un produit subventionné par l’Etat. Quant à la rupture constatée par-ci par-là, nous ferons de notre mieux pour que la situation soit réglée au plus tôt », a-t-il promis. Il est souvent fait grief à la Société nationale des hydrocarbures de ne pas communiquer sitôt qu’il y a une rupture au niveau de leurs produits.

Pour le premier responsable de la maison, ceux qui font ce genre de critique vont vite en besogne en ne tenant pas compte de la spécificité du domaine : « Nous manipulons des produits dangereux. Lorsque nous nous précipitons pour parler de pénurie dès la première alarme, cela peut créer un réflexe toute somme naturel qui consistera pour les consommateurs à acheter plus que de besoin des bouteilles de gaz qu’ils conserveront par devers eux. D’abord, il y a le risque qu’ils courent en le faisant ; ensuite, cette attitude ne fait qu’aggraver la pénurie ».

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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