Actualités :: ABLASSE OUEDRAOGO : "Au Burkina, c’est la malédiction des 3 M"
Ablassé Ouédraogo

L’homme n’est plus à présenter. Ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, il a été Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) avant d’aller jouer le rôle de conseiller spécial à la Banque africaine de développement (BAD), puis auprès du président de la Commission de la CEDEAO. Ablassé Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est depuis quelque temps, l’envoyé spécial du président de la Commission de l’Union africaine dans la résolution de la crise de Madagascar. Il y est avec les envoyés de la Francophonie, des Nations unies et de la SADC. Le 20 juillet 2009, à Maputo, les 4 personnalités ont réussi à réconcilier les Malgaches avec eux-mêmes à travers la signature de la « Charte de la transition » par les anciens présidents malgaches et le président de la Haute autorité de la transition, TGV (qui veut dire en langue malgache : Tanora Gasy Vonona ou jeunes Malgaches prêts !). De retour dans son pays le 16 août dernier, pour quelques jours, nous sommes allé à la rencontre de M. Ouédraogo pour en savoir plus sur cette médiation. Il parle aussi de l’affaire Salif Diallo, des APE, de la situation que vivent certains pays africains. Comme il l’est, Ablassé Ouédraogo, étale ses convictions.

"Le Pays" : Vous rentrez de Maputo où vous avez participé, au nom de l’Union africaine, à la médiation pour la résolution de la crise malgache. Heureux d’être parvenu à un accord ?

Ablassé Ouédraogo (médiateur de l’Union africaine) : La satisfaction est profonde à double titre. La première raison est que nous avons réussi, avec la contribution des Malgaches, à faire disparaître le spectre d’une guerre civile ou d’un génocide à Madagascar. Partout où il y a crise politique et où il n’y a pas de dialogue, on aboutit fatalement à une situation où c’est la population qui est prise entre le marteau et l’enclume. A ce moment, le désastre et la catastrophe ne sont jamais loin.

La deuxième raison de ma satisfaction est que nous avons pu, avec l’implication de tous les protagonistes malgaches, avec la présence des 4 chefs de file des mouvances politiques de Madagascar (les anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et le président de la Haute autorité de la transition, Andry Rajoelina), avoir une feuille de route pour la conduite de la transition. Cette feuille de route appelée « Charte de la transition » est un accord politique consensuel, inclusif et pacifique qui associe tous les Malgaches dans la gestion des affaires de l’Etat pendant cette période transitoire qui ne devra pas excéder 15 mois. Dans ce délai, Madagascar doit organiser des élections législatives et présidentielle. La transition se terminera seulement après l’installation du nouveau président de la République et de son gouvernement. A Maputo, nous n’avons pas pu aborder la question délicate de la clé de répartition des postes pour toutes les institutions devant gouverner la transition. Il y aura plus de 500 postes qui seront créés pour permettre à ces institutions de fonctionner.

Il y a par exemple la formation d’un gouvernement d’union nationale qui comprend 32 membres dont un Premier ministre de consensus et 3 vice-premiers ministres. En plus de l’Organe de direction de l’Etat et du gouvernement, les autres institutions de la transition retenues sont l’organe législatif, avec deux chambres (une haute et une basse), le Conseil national de réconciliation, le Conseil économique et social, le Comité de réflexion sur la défense et la sécurité nationale, le Haute cour de la transition, la Commission électorale nationale indépendante. Comme vous pouvez le constater, beaucoup de progrès ont été faits. Tout cela s’est passé à Maputo dans une ambiance bon enfant et fraternelle. L’illustration en a été donnée par le fait que tous les Malgaches qui étaient présents à l’ouverture et à la clôture des travaux ont chanté à l’unisson l’hymne national de Madagascar, à l’invitation du doyen des présidents, Didier Ratsiraka. Ce fut un moment d’émotion. C’était fantastique !

Le 16 mars dernier, en commençant ma mission à Madagascar, j’étais avec le président Ravalomanana pour lui demander de faire des concessions. Il a dû, le 17 mars au matin, rendre sa démission en transférant ses pouvoirs de chef d’Etat et de gouvernement à un directoire militaire. C’est le directoire militaire qui a transféré, à son tour, son pouvoir à l’ancien maire de Tananarive, Andry Rajoelina. Tout cela s’est fait en dehors du cadre de la loi fondamentale et le changement de pouvoir est anticonstitutionnel.

Mais le président évincé, Marc Ravalomanana, a souhaité ne pas participer directement à la transition…

Dans la vie d’un homme politique, comme dans la vie en général, le train ne fait jamais marche arrière. Quand on fait une erreur, il faut accepter d’attendre son tour à la prochaine gare. Ce qui a compliqué les négociations, c’est que le président Ravalomanana, qui avait manifestement l’oreille tendue vers certains dirigeants de la SADC, interprétait le retour à l’ordre constitutionnel qu’exige toute la Communauté internationale, comme le retour de sa propre personne à la présidence, alors que c’est lui-même qui a démissionné.

...C’était tout de même un coup d’Etat...

C’était un coup d’Etat dans la mesure où il a perdu le pouvoir sous la contrainte de l’Armée et de la population. La Communauté internationale avait du reste condamné cet acte. Cela est spécifique à la Grande Ile. De façon périodique, les changements de régime se font presque de la même manière dans ce pays.

Le problème dans cette crise demeure la mise en œuvre de cette Charte de la transition…

En la matière, on n’est jamais sûr. Signer un accord est une chose, le mettre en œuvre en est une autre. En tant qu’Envoyé spécial de l’Union africaine, avec mes autres collègues de la Francophonie, des Nations unies et de la SADC, notre vœu ardent est de voir les Malgaches se surpasser et prendre seulement en compte l’intérêt supérieur de Madagascar et accepter de mettre en œuvre le contenu de la Charte qu’ils ont eux-mêmes adoptée et signée. Je ne suis pas si naïf que ça, cela va engendrer des difficultés, mais je suis convaincu que quand les hommes ont la volonté d’avancer, rien ne peut les arrêter.

Avez-vous des moyens de pression pour espérer voir cette Charte s’appliquer vraiment ?

Je puis vous dire que l’Union africaine demeure saisie du dossier à travers le Conseil de paix et de sécurité. La Communauté internationale l’est également avec le Groupe international de contact sur Madagascar que coordonne l’Union africaine. Nous sommes convaincus que si la dernière étape de nos négociations (qui consiste à assurer le partage du pouvoir) était couronnée de succès, la mise en œuvre de la Charte et de ses annexes devrait se faire avec la collaboration de tout le monde. Nous croyons en la bonne foi des Malgaches et des hommes politiques de Madagascar.

Comment les 4 médiateurs sont-ils arrivés à accorder leurs violons dans cette négociation ?

Comme le Général Eyadema avait coutume à le dire, « trop de viande ne gâte pas la sauce ». Tous les Envoyés spéciaux ont été nommés par leurs organisations respectives avec le seul et même objectif : aider les Malgaches à se sortir de ce mauvais pas. A partir de cet instant, comme tout se fait sous l’égide de l’Union africaine, la direction des opérations ne permettait pas d’avoir des contradictions et tous les émissaires ont joué le jeu. Nous avons su travailler en bonne intelligence.

Votre statut de gendre des Malgaches a-t-il aidé à quelque chose dans ces négociations ?

Ce statut a été certainement un plus dans le bon déroulement de ma mission. Quand les gens ont découvert que mon épouse est Malgache, ils avaient une autre vision de ma personne et j’étais plus accepté. Certes, l’important dans une médiation, c’est de parler la langue et le langage des protagonistes et de comprendre leur état d’esprit afin de bâtir une confiance totale, voire une complicité personnelle avec chacun d’eux. Nous avons essayé simplement d’être justes dans cette mission et nous avons écouté tout le monde, autant que faire se peut.

Avez-vous foi que les Accords de partenariat économique entre les pays ACP et l’Union européenne seront finalement signés ?

Si vous voulez mon avis personnel, cette négociation des APE doit être classée ou tout au moins suspendue pour l’instant parce que le contexte économique et financier du monde ne s’y prête pas. Les APE avaient pour fondement de faire du développement et de la libéralisation du commerce. Si vous prenez le volet « développement », il est clair qu’avec la crise financière transformée en crise économique et qui est aujourd’hui passée à une crise humanitaire, on se rend compte que les programmes d’accompagnement élaborés dans ce cadre ne peuvent plus bénéficier des financements comme nous le pensions. Ne soyons pas dupes : les Européens font face à des difficultés et ils doivent d’abord trouver des solutions aux difficultés que traversent leurs propres économies avant de regarder dehors. D’ailleurs, l’aide publique au développement est en train de chuter.

Les Européens ne vont pas créer d’argent pour financer le développement de leurs partenaires qui deviendront leurs concurrents directs. Avez-vous déjà vu un adversaire vous donner le coupe-coupe pour lui trancher la gorge ? Si vous prenez la libéralisation des échanges, l’autre pilier des APE, le contexte actuel de crise internationale amène tout le monde vers le protectionnisme. Pourquoi devrions-nous ouvrir nos économies pendant que les pays développés se recroquevillent ? L’objectif était de faire signer les APE en juin dernier. On programme maintenant cette signature pour le mois d’octobre. Je n’y crois pas du tout. Avec le départ des porteurs des APE à Bruxelles, à savoir Messieurs Louis Michel et Mandelson, je ne vois pas la nécessité de continuer à forcer pour imposer une coopération qui pourrait mettre en danger le développement économique et surtout l’intégration régionale sur le continent africain, dans le Pacifique et dans les Caraïbes.

L’Union européenne ne va pas baisser les bras…

Même si elle ne baisse pas les bras, il appartient à nos dirigeants, au plus haut niveau, d’ouvrir les yeux. Les APE, tels qu’ils se présentent aujourd‘hui, ne sauraient être un plus pour le développement économique de nos pays. Je sais que nos chefs d’Etat le savent et ils prendront les décisions qui protègeront les intérêts de leurs pays.

Revenons au Burkina pour avoir votre avis sur les derniers événements liés à la suspension de Salif Diallo des instances du parti au pouvoir, le CDP. Vous étiez absent du pays, mais vous avez dû suivre le feuilleton …

Je suis installé à Ouaga. Je suis stable au pays. J’écoute, je vois tout ce qui se passe. Le Burkina Faso nous appartient à tous et on ne devrait pas jouer à la politique de l’autruche. Personne ne fera le bonheur des Burkinabè à leur place. Pour ce qui concerne Salif Diallo, je retiens ceci : dans la vie, à chacun son destin. Je me dis que ce que Salif Diallo a dit dans son interview parue dans "L’Observateur Paalga" du 8 juillet 2009, c’est-à-dire le souhait de dissoudre l’Assemblée nationale et d’instaurer un régime parlementaire au Burkina, n’est qu’une opinion personnelle à lui. C’est son droit de penser en toute liberté et de le dire. Je pense que sa faute, c’est d’avoir émis cette opinion de son fauteuil d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso et de surcroît représentant personnel du chef de l’Etat et des institutions de la République.

En effet, la déontologie de la diplomatie impose aux ambassadeurs l’obligation de réserve et si cela ne vous convient pas, vous quittez. Le moment choisi pour faire cette déclaration ne nous paraît pas aussi indiqué, car seulement à quelques semaines du congrès de son parti dont il est l’un des fondateurs et piliers, et aussi à quelques mois de l’élection présidentielle. Il faut se rappeler que M. Diallo a été le directeur de campagne du président Compaoré aux élections de 2005. Mais c’est à lui d’assumer ses responsabilités. Maintenant, si lui-même qui est le pilier du pouvoir actuel pense qu’il faut changer, il a peut-être ses raisons. Mais je pense que le Burkina Faso compte plus de 15 millions d’âmes et tout le monde a son opinion sur comment il faut gérer ce pays. C’est une opinion que Salif Diallo a émise. A lui de convaincre les gens que son opinion est jouable. Retenons ce que le Général De Gaulle a dit : « Il faut savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent ». A mon avis, on ne devrait pas donner tant d’écho à cette réflexion personnelle de Salif Diallo.

Visiblement, c’est une opinion qui semble lui avoir coûté cher...

Je pense que Salif Diallo sait ce qu’il dit et ce qu’il fait. Par conséquent, je ne saurai vous dire ce que cette déclaration lui a fait perdre ou gagner. Lui seul le sait.

La preuve est qu’il a été suspendu des instances de son parti…

Ecoutez, il n’est pas né dans le parti. Il peut vivre sans le parti. D’ailleurs, il n’a pas été le premier à être sanctionné au niveau du CDP. Dans un regroupement où vous avez des hommes, on ne peut pas tout le temps avoir de la stabilité. Et puis, je me dis que comme partout ailleurs, les hommes passent et les pays restent. Et d’ailleurs le Burkina continue d’avancer. Chacun amène sa brique à la construction du pays. Salif Diallo a apporté et continue d’apporter sa contribution à la construction du Burkina Faso avec les moyens qui sont les siens. Dans le contexte, il est clair que le Burkina Faso a besoin d’une nouvelle dynamique, d’un nouveau dynamisme, donc des hommes nouveaux. On ne devrait donc pas faire du cas de Salif Diallo une affaire extraordinaire. S’il est convaincu de son idée, c’est bien pour lui. Mais s’il l’a fait seulement pour jouer au politicien, c’est encore tant mieux pour lui. Pourvu qu’il s’en sorte dans sa démarche. C’est ce que je lui souhaite. A chacun ses ambitions.

Faisons un tour dans certains pays africains. Commençons par le Niger, Mamadou Tandja et son référendum du 4 août dernier

A chaque pays ses hommes, à chaque pays sa culture. Il est difficile de juger ce qui se passe au Niger quand vous n’y vivez pas, mais je pense que le président Tandja n’a pas été le premier chef d’Etat à modifier une Constitution dans un pays d’Afrique. Il faut être prudent. Si on se réfère à ce que dit la Constitution du Niger, on peut dire que le président Tandja n’aurait pas dû aller jusqu’au bout de ce qu’il a fait. Je ne peux souhaiter aux Nigériens que du bonheur pour leur pays.

La Guinée et le capitaine Dadis Camara qui reporte l’élection présidentielle….

Le cas de la Guinée m’intéresse. J’y ai travaillé. J’étais là quand le président Conté faisait ses premiers pas au pouvoir. La situation actuelle de la Guinée est similaire à celle de Madagascar. La Guinée se trouve dans une situation assez typique. Là aussi, c’est un coup d’Etat parce que la Constitution n’a pas prévu que les militaires prennent le pouvoir en cas de vacance de celui-ci. Je souhaite que les Guinéens retrouvent très vite le chemin de la démocratie et de la liberté. Avec la gouvernance internationale actuelle, on ne peut pas bafouer les Constitutions. Nous souhaitons que la transition en Guinée soit la plus courte possible et que le président Dadis Camara qui est un patriote puisse donner aux Guinéens la chance de s’exprimer et de choisir le plus rapidement leurs dirigeants.

Au Gabon…

Je connais bien le Gabon pour y avoir fait une partie de mes études supérieures. Je connais les hommes qui sont actuellement aux affaires et qui sont en compétition pour succéder au président Bongo. Vivement que les Gabonais choisissent la meilleure personne qu’ils estiment être pour la direction de leur pays le 30 août prochain.

Que dites-vous de l’alternance prônée par Zéphirin Diabré et d’autres acteurs politiques ?

Je n’étais pas là pendant le forum de Diabré. L’alternance est une forme de changement de gestion. Alternance ou pas alternance, ce qui intéresse la population, c’est qu’on s’occupe de ses problèmes de développement économique et social et de lui donner les meilleures conditions pour vivre. L’important est que les Burkinabè aient un gouvernement qui puisse leur garantir les conditions pour le développement de tout un chacun dans la liberté et la démocratie. C’est un débat qui est sur la place publique. Laissons le temps courir et on verra ce que les Burkinabè choisiront. A mon avis, ce qui importe dans un pays comme le Burkina Faso qui est dans une quête de développement, c’est de rassembler toutes les capacités du pays à la réalisation de cet objectif. Pour ce faire, il faut utiliser toutes les compétences en mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut au moment où il faut. D’ailleurs, si dans un contexte particulier on met des cancres à la place de bougres de cornichons, on ne change rien au problème. Le véritable problème du Burkina Faso, c’est la malédiction des trois « M » : médiocrité, méchanceté et mesquineries. Voilà les maux que les Burkinabè doivent combattre.

Après les Affaires étrangères, l’OMC, la BAD et la CEDEAO, que fait actuellement Ablassé Ouédraogo ?

Ablassé Ouedraogo est un homme béni de Dieu. C’est Dieu qui est mon Père. Fils de cultivateur, je suis nommé depuis mars 2009 par le président de la Commission de l’Union africaine comme son Envoyé spécial sur la crise de Madagascar. Je ressens pour moi-même et pour le Burkina une certaine fierté d’avoir contribué un tant soit peu à sauver le peuple malgache. Je l’ai toujours dit, tant qu’on n’est pas mort, il y a toujours de l’espoir. Ablassé Ouédraogo est là, disposé et disponible pour servir son pays, l’Afrique et le monde entier. Mon attache reste mon Burkina et mon village Dabaré. Je prie pour que cette saison d’hivernage soit bonne afin d’apporter le bonheur aux braves populations de mon pays que j’aime tant. Je souhaite que le Burkina Faso continue de vivre dans la paix, la sécurité et la stabilité pour pouvoir relever les défis de son développement.

Alexandre Le Grand Rouamba

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