Actualités :: DEPOTOIR A PAG-LA-YIRI : Impossible de respirer l’air pur

Des habitants du quartier Pag-La-Yiri, au secteur 16 de Ouagadougou, nous ont fait appel le mercredi 12 août 2009 pour voir de près un dépotoir en plein air, un tas d’immondices qu’ils côtoient quotidiennement avec tous les risques sanitaires que l’on sait. Un vrai cauchemar que celui de ne pas pouvoir respirer l’air pur surtout en cette saison hivernale.

Situé non loin du lycée Saint Joseph, au secteur 16 de Ouagadougou, un dépotoir fait courir aux habitants de la zone de gros risques au plan sanitaire. "Regardez là-bas, des gens qui viennent jeter leurs ordures. Moi et les autres membres de ma famille assistons chaque jour à des scènes pareilles sans pouvoir faire changer les choses", nous raconte le vieux Oumarou Compaoré, visiblement dépassé et désemparé. A côté de lui, pourtant, une dame grillait des beignets ce mercredi 12 août 2009. Des enfants venaient les acheter avec le sourire large d’avoir eu de quoi se mettre sous la dent en cette matinée.

Comme quoi, ventre vide n’a vraiment point d’oreilles. La vendeuse Rasmata Zida non plus, ne sait à quel saint se vouer : "Voilà des années que les gens sont venus prendre le bac à ordures et depuis lors, nous n’avons pas d’autre choix...", nous confie-t-elle, l’air assez écoeuré devant le silence des autorités communales. Des odeurs nauséabondes se dégageaient des ordures puisque même des cadavres d’animaux sont jetés dans ce dépotoir. Quand nous tentons d’avancer vers les ordures, des jeunes nous demandent de beaucoup faire attention pour ne pas poser les pieds sur des excréments ; des gamins et adultes viennent se soulager dans la nuit. "Merci d’attirer notre attention...", leur avons-nous répondu. Juste le temps de les remercier, qu’une jeune fille arriva avec des ordures dans un seau qu’elle renversa aussitôt.

"Moi je suis né dans ce quartier. C’est en 1985, sous la Révolution que notre cour et d’autres ont été détruites pour des lotissements. Cet espace vide devait servir de cadre d’activités sportives par exemple...", nous explique Alassane Ouédraogo qui, tout comme d’autres habitants, n’en revient pas devant ce que tous appellent l’ingratitude des hommes politiques. "Pendant leurs campagnes, ils viennent sur le terrain de football jouxtant le dépotoir pour des meetings. Ils nous ont promis de nous enlever ces ordures mais le constat est là...", dit Boubacar Wonkonné, très en colère. Avant de quitter les lieux, des habitants accoururent pour nous demander de plaider leur cause auprès de la mairie de Boulmiougou dont relève ce secteur.

Par Philippe BAMA

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