Actualités :: Fermeture des restaurants universitaires : Les étudiants racontent leurs (...)
Pelagie Kaboré

Les Restaurants universitaires (RU) ont été fermés le 31 juillet 2009. Nous avons fait un tour le lundi 3 août pour constater ce qui s’y passe. Quelques étudiants qui ont accepté nous livrer leurs impressions racontent, leur quotidien et demandent aux autorités de reouvrir les RU.

Pelagie Kaboré :

C’est vraiment un coup dur pour les étudiants qui n’ont pas leurs parents à Ouagadougou. Leur santé est en jeu, car les repas de la rue sont mal-propres à cause de la poussière et de la boue. Pas facile pour un étudiant de dépenser 500 FCFA par jour pour se procurer un bon plat. Il n’y a plus de motivation pour “bosser” car aucune perspective ne pointe à l’horizon pour nous encourager. Comme le dit un adage, “ventre creux n’a point d’oreilles”.

Moumini Sawadogo

“Avec la fermeture des RU, ce n’est pas du tout fameux. Moi, j’avais pris tout mon argent pour payer des tickets. Et maintenant que le RU central surtout est fermé, je ne sais plus quoi faire. A l’heure où je vous parle, j’ai seulement 75 FCFA dans ma poche. Je compte sur la générosité de mes amis pour passer les nuits. On ne peut même pas venir ‘bosser” au campus et puis manger.
La décision de la fermeture des RU n’est pas du tout sage”.

Inoussa Ky

“C’est un scandale pour les étudiants car leur avenir est pris en otage. Nous sommes obligés d’aller manger dans la rue. Souvent, nous nous distribuons des cacahuètes pour pouvoir survivre.

Inoussa Ky

Il n’y a plus de petit déjeuner et on peut même faire toute une journée sans manger. La fermeture de certaines cités est aussi un calvaire. En effet, nous sommes obligés de bousculer les amis pour dormir au jour le jour, en attendant une réaction favorable de la part des décideurs”.

Seydou Ouattara

“Je vis difficilement car je n’ai aucun parent ici. J’ai pris tout mon argent pour investir dans les tickets et voilà que les RU sont fermés, vraiment je suis dépassé par les événements. On pouvait seulement fermer les cités, mais pas les RU, c’est inadmissible. Je suis de Banfora et c’est loin d’ici, donc difficile de rejoindre mes parents.

Illassa Dago

“ C’est une situation chaotique. On essaie de vivre dans des conditions exécrables. On a touché le FONER, il y a longtemps. Cet argent est déjà fini. Les étudiants sans parents à Ouagadougou souffrent. C’est un problème crucial. Le RU central fermé, c’est trop quand-même ! Et comme les vendeuses dans les rues ont appris cette fermeture, elles font augmenter leur prix. Nous demandons la réouverture des RU car il n’y a pas d’autre alternative. Voyez vous-même le campus est désert, c’est parce qu’il n’y a plus à manger”.

Alice Ouangraoua

“Ce n’est pas du tout une bonne chose pour les étudiants qui sont dans les cités universitaires car ils n’ont aucun parent à Ouagadougou. C’est vraiment difficile pour eux de vivre. La nourriture dans la rue est chère et souvent malsaine pouvant rendre les gens malades. Il est préférable que les autorités laissent ouverte les RU et les cités pour qu’on puisse “bosse” d’ici à septembre”.

Frédéric Dabiré

“On essaie de joindre les deux bouts car la situation est malheureuse. Ce n’est pas facile mais on gère. Difficile vraiment de s’offrir un bon plat à moindre coût.

Frédéric Dabiré

En plus, les conditions d’hygiène sont malsaines. Souvent, on se demande même comment trouver l’argent pour acheter à manger. Il faut vraiment que les RU soient ouverts afin qu’on puisse se concentrer pour bosser”.

Propos recueillis par Toua Ladji TRAORE (Stagiaire)

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