Au Burkina Faso, de plus en plus, tout le monde veut tout faire. Et certains croient qu’ils connaissent tout et sont en droit de "mettre leur bouche" dans n’importe quelle discussion, ou parler de n’importe quel sujet. Cette nouvelle aspiration des Burkinabè de maintenant, dans un climat de "laisser-faire", ne cesse de s’amplifier, se développer, voire s’enraciner.
Ainsi, on a vu des tailleurs, des bouchers, etc. devenir du jour au lendemain des entrepreneurs en bâtiment et travaux publics. Les souris se transforment en chats...Bref !
Ces nouveaux types d’entrepreneurs, sans même avoir ni pelle, ni brouette et totalement ignorants des fondamentaux de base du monde du bâtiment et des travaux publics sont souvent attributaires de marchés de construction.
Certains d’entre eux sont même détenteurs de documents qui les placent du coup au sommet des catégories des BTP, sans même posséder le minimum de matériel ou de compétence requis. L’autre aspect du problème est la sous-traitance. Certaines entreprises de haut niveau, possédant des capacités et de très bonnes références soumissionnent à des marchés dans le seul but de les refiler à d’autres, par le biais de la sous-traitance, car déjà occupées à exécuter d’autres chantiers. Or, dans ce cas de figure, l’entreprise sous-traitante n’a pas forcément le même profil en terme de compétence, de capacité.
Ainsi, des marchés sont "bâclés", parfois même avec la complicité de ceux chargés du contrôle. Dans ce cafouillage et l’impunité aidant, on ne devrait pas s’étonner que des immeubles s’effondrent comme des châteaux de cartes. A travers le pays, des écoles, des dispensaires, des centres de loisirs..s’écroulent pour non respect des normes de construction. Des entrepreneurs sans scrupule mais certainement cupides, jouent avec la vie d’autrui.
Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
Sidwaya
Pages : 0 | ... | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | 189 | 210 | 231 | 252 | ... | 36624