Le samedi 4 juillet dernier, alors que les étudiants étaient en évaluation dans le bâtiment SEG qui abrite les salles de TD (travaux dirigés) et de cours pour certaines filières, des salles d’examens et des bureaux, l’immeuble aurait tremblé de toute sa structure, selon des témoins qui y étaient. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? C’est la question que biens des personnes continuent de se poser.
On continue d’épiloguer sur ce qui s’est passé samedi dernier au bâtiment de SEG (Sciences économiques et de gestion) de l’université de Koudougou. En effet, ce jour-là, selon des témoins, pour la plupart des étudiants qui s’y trouvaient, le bâtiment qui comprend trois niveaux (R + 2), aurait connu une violente secousse.
Le phénomène, précédé et accompagné d’un bruit assourdissant et continu, s’est produit alors que les étudiants étaient en évaluation. Certains n’hésitent pas à affirmer que le bâtiment a été secoué par on ne sait quoi, ce qui a créé une grande panique.
Dans l’affolement, chacun s’est rué vers l’unique sortie qui reste fonctionnelle, car toutes les autres issues ont été bouclées et rendues inutilisables depuis belle lurette pour, semble-t-il, raisons de vol de mobilier. On imagine aisément la bousculade qu’il y a eu, certains même, en désespoir de cause, ont tenté de sauter depuis les étages, surtout que le tremblement se serait prolongé pendant quelques minutes.
Beaucoup ont été blessés à des degrés divers. En moins que rien, le bâtiment s’est vidé de ses centaines d’occupants. Un peu plus tard, quand la situation s’est calmée et que la tension et la peur se sont quelque peu dissipées, les étudiants ont regagné les salles pour poursuivre leur composition, mais on devine que le cœur n’y était plus.
A l’heure où nous tracions ces lignes, on ignorait encore ce qui s’était réellement passé. Pendant que certains parlent d’un court-circuit, d’autres évoquent un tremblement du bâtiment. De ce dernier, disons que sa construction laisse franchement à désirer ; certaines personnes avisées soutiennent que sa réalisation n’a pas été faite avec le sérieux et les précautions d’usage.
Les salles sont envahies par l’eau à la moindre pluie, les lames des fenêtres en verre s’enlèvent ou se cassent à la moindre pression. L’installation électrique est également indexée et on susurre que les services de la SONABEL n’y ont pas été associés.
Conséquence, de fréquents courts-circuits, des pannes de courants et l’impossibilité souvent d’utiliser la climatisation, la lumière ou les ventilateurs. Concernant la structure elle-même, il ressort que certaines normes n’ont pas été respectées pendant la réalisation des fondations et même lors de l’élévation des murs.
Un étudiant en lettres modernes, 1re année, rencontré sur les lieux nous a confié que c’est la deuxième fois qu’il est témoin de ce type de phénomène. En attendant qu’on puisse nous situer sur les causes réelles de cet incident, il y a lieu de recommander la plus grande prudence aux occupants et aux usagers de cet immeuble qui, assurément, constitue un réel danger.
On peut dire que ceux qui étaient présents ce samedi, lorsque le phénomène se produisait, ont eu beaucoup de chance, nonobstant les blessés. Mais, en serait-il ainsi une autre fois ? Même si personne ne souhaite qu’il y ait une prochaine fois.
Cyrille Zoma
L’Observateur Paalga
