Dans notre parution du 04 au 10 mai 2009, nous déplorions le fait que la Société Nationale d’Electricité du Burkina (SONABEL) avait peu d’égards pour la communication. En rappel, depuis mars 2009, nous avons approché la nationale d’Electricité pour des informations sur l’éclairage public. C’est donc finalement le 30 juin 2009 que nous avons reçu les réponses par mail à nos questions. Les voici donc, transmises par Mr André Tindano, chef de la Division Eclairage Public et de la Cartographie, de la SONABEL.
San Finna : Qu’est-ce que l’éclairage public ?
André Tindano (A.T) : Du terme éclairage public, on entend la répartition de la lumière sur les voies publiques, grâce à des foyers lumineux portés par leurs supports, disposés selon le type d’éclairage choisi.
En milieu urbain, l’éclairage a pour objectif d’améliorer la visibilité et la sécurité.
San Finna : Comment installe-t-on les ampoules de l’éclairage public ?
A.T : Au Burkina Faso, il existe un fond d’éclairage public qui est géré par un comité interministériel. C’est ce comité qui décide de la construction des réseaux d’éclairage public. Cependant, certains projets (bitumage de routes, construction de cités…) intègrent le volet éclairage public. Lors de certaines manifestations (organisation de la CAN, Sommet France Afrique…), l’Etat peut décider de l’éclairage de certaines voies.
Une loi a été votée pour confier la gestion de l’éclairage public aux communes mais elle n’est pas encore en application.
San Finna : Quel type d’ampoule utilise la SONABEL pour l’éclairage public ? Traditionnel ou moderne ? Si c’est traditionnel, que comptez-vous faire ? On sait que les ampoules traditionnelles sont consommatrices de beaucoup d’énergie.
A.T : La durée de fonctionnement d’une lampe d’éclairage public est environ 4.000 heures par an. Le choix judicieux d’une source lumineuse de longue durée de vie, d’efficacité lumineuse adéquate permet une économie appréciable tant sur le plan de la fréquence de remplacement des lampes avariées que sur le plan de l’énergie consommée.
Ces sources de lumière de l’éclairage électrique peuvent être classées en deux grandes familles : les lampes à incandescence et les lampes à décharges. A Ouagadougou, ce sont des lampes à décharges (lampes à vapeur de sodium haute pression et lampes à vapeur de mercure) qui existent sur le réseau de l’éclairage public. Ces dernières (lampes à vapeur de mercure) sont en voie de disparition à cause du mercure qui a un mauvais impact sur l’environnement. Ce sont les lampes à décharge qui sont utilisées un peu partout dans le monde entier.
En matière d’économie, la SONABEL utilise des dispositifs qui permettent de réaliser des économies de 30% en moyenne dans le cadre du fonctionnement de l’éclairage public.
Les lampes de dernières générations [lampe à LED] sont en phase d’expérimentation.
San Finna : A combien s’élèvent les dépenses annuelles de l’éclairage public ?
A.T : L’éclairage public coûte cher. Par exemple pour l’année 2008, les coûts d’entretien et de consommation d’électricité s’élèvent à plus d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA pour la seule ville de Ouagadougou. Actuellement le fond d’éclairage public est déficitaire.
Issouf Sidibé
L’Opinion
