Les 3es journées de la société de cardiologie du Burkina ont démarré le 29 juin sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale et présidées par le ministre de la Santé Seydou Bouda. Les cardiologues du Burkina et leurs confrères de la sous-région et d ’Europe vont échanger leurs expériences autour du thème : facteurs de risque cardio-vasculaire : évaluation du risque et protection des organes nobles".
Les troisièmes journées scientifiques de la société de cardiologie du Burkina (SO.CAR.B) ont démarré le 29 juin à Ouagadougou. Le thème sera abordé en deux sous- thèmes : " l’infection `à VIH et le risque cardio-vasculaire" et la cardiologie interventionnelle en Afrique". 52 communications orales et 17 communications affichées sont attendues. La meilleure communication affichée sera primée. Le président de la commission thème, le Pr Paul Kaboré, compte tenu de la richesse des communications, a invité les participants au respect du temps imparti à chaque intervention.
Il compte certainement sur l’autorité du Pr Mamadou Touré du Mali, président desdites journées et à qui les organisateurs ont rendu un vibrant hommage. Du haut de sa riche expérience, le Pr Touré n’a pas hésité à interpeller l’ensemble de la corporation, les autorités politiques sur leurs responsabilités dans la promotion d’une prise en charge effective des maladies cardio-vasculaires, de la prévention à la chirurgie. Il a de ce fait pris un "décret " annonçant la construction d’un bloc opératoire et l’ouverture d’un DES de cardiologie au Burkina" (voir encadré). En réponse à ce décret de la "république des 3es journées de la SOCAR.B, le ministre Bouda a donné quelques éléments de réponse. Son département, a-t-il annoncé, a procédé à la restructuration du service de cardiologie de l’hôpital Yalgado qui, selon lui, est très avancée.
L’unité de soins intensifs et l’unité lourde d’exploration et de "traitement invasifs" sont une réalité, selon le ministre de la Santé. Au titre des ressources humaines, le chef du département de la santé a annoncé qu’une quinzaine de médecins cardiologues sont en cours de spécialisation. Le pays ne compte qu’à peine une vingtaine de spécialistes alors que les risques et les maladies cardio- vasculaires se multiplient. A titre d’exemple, le Pr Touré a déclaré qu’au Mali, sur 537 patients ayant un besoin d’évacuation sanitaire, seuls 132 ont pu en bénéficier. Le coût du dernier en date s’élèverait à 27 millions sans compter les frais connexes. La situation au Burkina est à quelques détails près la même que celle du Mali, estime le Pr Touré. Il y a donc urgence en matière d’équipement et de plateaux techniques. La matière première est disponible selon lui : la volonté de spécialisation des jeunes
Par Abdoulaye TAO
Le Pays
