Actualités :: Indépendance de la justice burkinabè : “Un mirage” pour des observateurs

La coorporation ANEB de l’Unité de formation et de recherche en sciences juridiques et politiques de l’Université de Ouagadougou a organisé, le samedi 13 juin 2009, un panel sur le thème : “L’indépendance de la justice burkinabè : mythe ou réalité ?”.

La justice burkinabè est un mythe, sinon un mirage. C’est la conclusion à laquelle les panelistes du samedi 13 juin 2009 en sont arrivés. Organisé par la coorporation ANEB de l’Unité de formation et de recherche en sciences juridiques et politiques (UFR/SJP), le thème choisit était : “l’indépendance de la justice burkinabè : mythe ou réalité ?”. Les panelistes Chrysogone Zougmoré, le juge Réné Bagoro, maître Oumarou Ouédraogo, ne sont pas allés du dos de la cuillère pour dresser les tares qui minent la justice burkinabè et lui privent de toute indépendance. Pourtant, sur les papiers, la loi garantit l’indépendance de la justice. Cela, parce que le Burkina Faso est un pays de droit.

Mais de facto, plusieurs raisons font douter de l’indépendance de la justice burkinabè. Selon Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), les entraves à l’indépendance de la justice burkinabè sont d’ordre institutionnel. D’abord, la justice est sous la tutelle financière de l’exécutif. Ensuite, c’est le ministre de la Justice qui note les magistrats pour leur avancement. Enfin, au sein même de la justice, les magistrats sont handicapés par leurs conditions matérielles et financières, d’où leur exposition à la corruption qui gangrène le système. “La justice burkinabè est prise en otage par l’exécutif, surtout sur des dossiers dits sensibles. Ce sont des faits qui ont été dénoncés par les structures nationales et internationales”, a déclaré M. Zougmoré. Pour toutes ces raisons, a-t-il dit, la justice burkinabè n’est pas indépendante. En outre, le juge René Bagoro, a affirmé que des magistrats pour des avantages refusent l’indépendance et refusent de s’assumer.

C’est pourquoi maître Oumarou Ouédraogo a scandé que l’indépendance de la justice est une question d’éducation, de sacrifice, de détermination et d’engagement. Pour ce faire, cette indépendance doit être conquise de façon permanente pour donner à la justice, sa place au pays des hommes intègres.

Jonathan YAMEOGO

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