L’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) organise, du 1er au 6 juin 2009, dans les périphéries du secteur n°28 de Ouagadougou, une campagne de sensibilisation et d’offre de services en santé de la reproduction. Le lancement des activités a eu lieu hier à Ponsomtenga, dans la commune rurale de Komsilga.
Un taux d’accroissement annuel de 3,1% avec une prévision de 40 millions d’habitants en 2050, 6,3 enfants par femme, une prévalence contraceptive de 14%...Les chiffres du dernier recensement au Burkina Faso inquiètent et interpellent le gouvernement, ses partenaires, la société civile, la population. C’est ainsi que l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), partenaire de l’Etat depuis trente ans pour l’épanouissement de la population, organise du 1er au 6 juin 2009, dans la commune rurale de Komsilga et à Ouagadougou, une campagne de sensibilisation et d’offre de services en santé de la reproduction.
S’inscrivant dans le cadre de l’engagement de la planification au Burkina Faso, la campagne consistera à offrir gratuitement des prestations cliniques en planification familiale, de dépistage du VIH, du cancer du col de l’utérus ainsi que des conseils et orientations. En outre, des activités de sensibilisation à travers de films suivis de débats seront à l’ordre du jour.
"En s’engageant une semaine durant à sensibiliser et à offrir des prestations cliniques de proximité et de qualité aux populations défavorisées des zones périphériques, l’ABBEF confirme une fois de plus qu’elle mérite son statut d’association reconnue d’utilité publique", a indiqué la secrétaire générale de la région du Centre, Marie Thérèse Ouédraogo, représentant le gouverneur, hier, lors du lancement des activités à Ponsomtenga dans la commune rurale de Komsilga. Elle a particulièrement exhorté le personnel de santé, les leaders communautaires et d’opinion à œuvrer à ce que "nul bénéficiaire potentiel ne soit privé des bénéfices de cette opportunité inédite". Une forte mobilisation que le maire de la commune rurale de Komsilga, Julien Nonguierma, a aussi réclamé car selon lui, "les questions de santé sont au centre des préoccupations parce que sans elle, toute initiative est vouée à l’échec".
Le secrétaire général de l’ABBEF, Donatien Ouédraogo, représentant le président national, a invité à son tour, les populations à profiter de cette opportunité pour bénéficier de services de santé de qualité et de proximité. Au personnel de santé de l’ABBEF et ses collaborateurs des CSPS, il les a encouragés à donner le meilleur d’eux-mêmes afin de "soulager la douleur et la détresse des populations qui, pour plusieurs raisons, sont privées de l’accès à ces services". L’ABBEF, a-t-il poursuivi, par l’offre de services de santé sexuelle de la reproduction de qualité, la lutte contre les VIH, les pratiques traditionnelles néfastes, etc, a toujours contribué conformément à ses missions, à l’épanouissement de la population en général, des adolescents et jeunes, en particulier.
Pendant cette semaine d’activités dans sa zone d’intervention, elle entend susciter des nouveaux utilisateurs, des méthodes contraceptives, réduire le taux de séroprévalence et orienter les personnes vivant avec le VIH identifiées vers des structures de prise en charge. L’ABBEF veut voir aussi accroître le nombre de personnes connaissant leur statut sérologique et contribuer ainsi à la collecte de statistiques fiables.
Prévue à Ponsomtenga, Dayongo, à la trame d’accueil du secteur n°28, l’apothéose de la campagne interviendra le 6 juin par une consultation gratuite des hommes à la clinique de l’ABBEF, en médecine générale et surtout gynécologie.
Sié Simplice HIEN
Sidwaya
