Actualités :: JEROME BOUGOUMA, MINISTRE EN CHARGE DU TRAVAIL : "L’assurance maladie (...)
Jérôme Bougouma

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma, a animé une conférence publique sur le thème "Service public et assurance maladie" le mercredi 20 mai dernier à Ouagadougou. Une initiative qui lui a permis d’expliquer, entre autres, les tenants et les aboutissants du projet gouvernemental de mise en place d’un système national d’assurance maladie.

L’initiative se situe dans le cadre des grandes conférences initiées par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. Pour camper le sujet, le ministre Jérôme Bougouma s’est d’abord attardé sur la définition des concepts. Ainsi, selon lui, le service public est une activité considérée comme devant être disponible pour tous. Au Burkina Faso, les activités de service public sont classées en trois catégories. La première est relative aux fonctions régaliennes de l’Etat (fonctions de souveraineté). Elle sont entièrement financées par l’impôt et assurées par des administrations publiques. Il s’agit de la justice, de la police, de la défense nationale, des finances publiques et de l’administration générale et locale. La 2e catégorie concerne les services publics du secteur non marchand, pour l’essentiel gratuits et qui sont financés principalement par l’impôt et/ou par des cotisations des usagers.

Il s’agit de l’éducation, de la santé, de la sécurité sociale, de l’aide sociale, de la culture, etc. Le dernier groupe de services publics relève du secteur marchand. Financés par une activité commerciale, ces services sont quand même sous le contrôle de la collectivité, et sont relatifs à la distribution d’eau et d’électricité, aux services postaux, aux mines, etc. Quant à la protection sociale, le conférencier a indiqué qu’elle concerne "l’ensemble des programmes d’actions mis en oeuvre pour pourvoir aux individus et aux familles des prestations essentielles à même de les protéger des risques en vue de leur procurer un niveau de vie décent".

De nos jours, a-t-il poursuivi, le dispositif protection sociale a été élargi aux travailleurs indépendants des professions libérales et à ceux de l’économie informelle. Mais il ne prend que partiellement en compte le risque lié à la maladie. Pour combler ce vide, des organisations de la société civile ont mis en place des mutuelles de santé qui se trouvent assez limitées. Des régimes médicaux d’entreprises ont aussi cours (financés en partie ou entièrement par l’employeur) ainsi que des produits d’assurance maladie développées par des compagnies privées. Toutes ces initiatives, a-t-il indiqué, se caractérisent par leurs coûts peu accessibles limitant ainsi le nombre de bénéficiaires.

L’assurance maladie relève-t-elle du service public ?

La réponse du conférencier est sans ambages. La protection sociale contre le risque maladie est un besoin d’intérêt général selon le ministre Bougouma. Le Burkina Faso a pris la pleine mesure de cette situation et a déjà entrepris des initiatives. Et ce qui a conduit le ministre du Travail à aborder le projet gouvernemental de mise en place d’un système national d’assurance maladie, qui devrait fédérer les efforts de l’Etat, du secteur privé et de la société civile. De l’avis de Jérôme Bougouma, ce système devra permettre d’assurer une couverture sanitaire de base pour tous les Burkinabè à l’horizon 2015. Il devrait combiner une assurance maladie obligatoire pour le secteur formel, une assurance maladie volontaire pour les acteurs de l’économie informelle urbaine et rurale et un mécanisme d’assurance pour les populations indigentes. Il est envisagé la création d’une caisse nationale d’assurance maladie qui s’appuiera techniquement sur des structures spécialisées. Cette structures aura pour mission de faire la promotion d’un paquet de prestations de base (offre de soins publics et privés, consommables et médicaments essentiels) applicable à toute la population.

Promotion d’un paquet de prestations de base

Le ministre Bougouma a confié que les affiliations pourraient être gérées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour les travailleurs du secteur formel. Pour les acteurs de l’économie informelle urbaine ou rurale, les mutuelles de santé pourraient être sollicitées. Pour le fonctionnement du système national d’assurance maladie, le ministre Bougouma n’exclut pas l’idée de recourir à des financements innovants (taxes spéciales) en plus des ressources fiscales et des cotisations des assurés. Le ministre Jérôme Bougouma a terminé sa conférence en affirmant que l’assurance maladie ne peut être l’apanage du seul secteur public : "La réussite de ce projet nécessite la mobilisation de toute la société burkinabè (...)", a-t-il conclu.

Par Dayang-ne-Wendé P. SILGA

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