Actualités :: Partenariat Etat/école catholiques : Une relecture des textes pour améliorer (...)

L’Etat burkinabè et l’église catholique ont procédé, il y a environ une année de cela, à une relecture de l’ensemble des textes régissant leur partenariat dans le domaine de l’éducation de base. Elle a enfin abouti à la signature d’une convention entre les deux parties le lundi 18 mai 2009, dans la salle de conférence du ministère de l’Economie et des Finances.

Longtemps attendue par l’église catholique, la convention entre le gouvernement et l’institution religieuse dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique d’éducation de base au Burkina Faso, a enfin vu le jour. Elle a été signée le 18 mai 2009 par les deux parties. Partenaires depuis belle lurette, la relecture de l’ensemble des textes a été confiée en février 2008, à un groupe ad hoc interministériel, ce qui a abouti à des innovations majeures. Il faut retenir surtout la réduction des frais de scolarité dans les écoles primaires catholiques qui passe désormais de 15 000 à 3 000 F CFA en milieu rural et semi urbain. L’église a aussi obtenue l’alignement des salaires des enseignants catholiques sur celui des enseignants du public, cela afin d’éviter les nombreuses désertions dues à des salaires souvent dérisoires.

L’élargissement des membres de la commission paritaire permanente de concertation et la promotion de l’éducation bilingue sont aussi à inscrire dans les réformes majeures de ce partenariat. Enfin, l’Etat s’engage à affecter du personnel enseignant dans les écoles catholiques et surtout à apporter sa contribution financière afin de leur permettre d’assurer leur équilibre budgétaire.
Mais en contrepartie, l’église catholique devrait à son tour consentir des efforts. Elle s’est en effet engagé à respecter les textes législatifs et réglementaires en vigueur, en matière d’éducation et de formation. Elle doit en outre être prête à accueillir dans les établissements catholiques, des élèves affectés par l’Etat et leur offrir une éducation de qualité vérifiable aux moyens d’indicateurs liés au taux de promotion et au taux d’achèvement égal au moins à 90% par an.

Les établissements catholiques devraient aussi fournir chaque année aux ministères de l’éducation, un rapport d’activités de l’année scolaire écoulée et un rapport d’exécution budgétaire de l’année civile. Sans oublier la baisse des frais de scolarité dans les zones rurales et semi urbaines afin de permettre l’accès des écoles catholiques au plus grand nombre d’enfants.
Les documents paraphés et échangés entre le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Bembamba et le président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique, Mgr Wenceslas Compaoré, évêque de Manga, se sont déroulés en présence de nombreux membres du gouvernement et du clergé catholique.

Après ces actes, un sentiment de soulagement se lisait sur les visages et dans les propos de ces derniers. "La Convention vient clarifier l’avenir de l’enseignement privé catholiques et rassurer l’église pour son fonctionnement normal et serein, qui, à n’en pas douter, est un service d’utilité publique complémentaire de l’Etat dans le domaine de l’éducation", s’est réjoui Mgr Wenceslas Compaoré. Pour le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, grâce à la convention, l’Etat et l’Eglise catholique disposent désormais d’un nouveau cadre partenarial, base juridique de leurs actions concertées et complémentaires sur le terrain de l’éducation. "Le gouvernement souhaite que la signature de ce document consacre véritablement ce partenariat fort, dynamique et fructueux entre l’Etat et l’Eglise catholique pour le bonheur de notre système éducatif", a-t-elle ajouté.

Ces différentes mesures adoptées, a rassuré le président de la commission épiscopale pour l’éducation catholique, c’est une épine que l’Etat vient d’enlever du pied des établissements catholiques, confrontés depuis belle lurette à de nombreux problèmes. Pourtant, leur apport à l’éducation nationale est indéniable depuis la construction de la première école en 1901. Ces écoles ont ensuite été reprises par l’Etat en 1969 et ce n’est qu’en 1999 qu’il les a rétrocédés. La Convention signée, Mgr Wenceslas Compaoré espère qu’elle viendra clore définitivement les problèmes tels que la désertion des enseignants à cause des maigres salaires qu’ils percevaient et résoudre la faible fréquentation de ces écoles en milieu rural, due au prix élevé de la scolarité.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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