Actualités :: Vu et entendu à l’audience : Handicapé à vie et condamné à une amende de 150 (...)

Madéga Zambendé est un tradipraticien très connu. Grand et robuste, il ne passait pas inaperçu sur sa BBCT cinq amortisseurs. Voilà que le 6 juin 2008, alors qu’il quittait chez lui et allait au centre ville, il y a eu un choc entre lui et Bila Salifou, un militaire. Ce dernier décédera alors que l’ambulance l’amenait à l’hôpital. Zambendé signera une décharge pour aller voir un rebouteur. Depuis son retour à la maison, il se déplace avec deux béquilles, donc handicapé à vie.

Son affaire a été appelée le 6 juin 2009 devant le tribunal de grande instance. Selon ses déclarations, il a vu le motocycliste qui fonçait sur lui mais n’a pas pu lui céder le passage à temps. C’est justement à cause du choc que ce dernier est mort puisqu’il n’a pas cogné un arbre, a dit le procureur qui a requis 150 000 F d’amende contre lui, pour homicide involontaire et le tribunal l’a suivi. Il suffisait à Zambendé de solliciter la clémence du tribunal, puisque, à cause de cet accident, il est handicapé et ne peut plus mener ses activités et est à la charge de sa famille.
Ainsi, il aurait pu bénéficier d’une condamnation avec sursis. C’est pourquoi nous avons déjà dit que la structure de soutien que dirige Aly Congo devrait trouver des canaux de communication pour informer et sensibiliser les personnes à la manière de se défendre puisque le plus souvent, ils ne sont pas assistés d’avocats.


Gendarmerie, police au secours !

Il y a à Kaya, de ces camions dix ou quinze tonnes qui font du transport mixte et n’ont pas de frein. La plupart du temps, ils ne sortent pas de la province car ils ne sont pas à jour pour l’assurance et la visite technique. Ne parlons pas de la carte d’affiliation.
Au mois d’avril, un de ces camions a écrasé le hangar de Adja qui vend du riz, et des motos à la gare OA. Dieu merci, il n’y a pas eu de mort ni de blessés, mais le gars de la moto a reçu une autre toute neuve afin d’arrêter la procédure. Ça, c’était le jour. La nuit entre 19 h 30 et 20h, quand ces camions reviennent des marchés, si vous ne faites pas attention, vous serez écrasé et cela a failli nous arriver.
Alors, nous appelons la gendarmerie et la police à positionner des piquets sur les axes routiers Kaya-Pibaoré, Pissila-Mane, Basnere-Kongounssi, Soubeira pour nous sécuriser. Car à coup sûr, ils trouveront des camions qui n’ont rien comme celui de Zackaria qui n’avait que la carte grise et le permis.


Les uns vivent de la terre et d’autres se nourrissent de la terre

Un paysan au secteur n°5 travaille la terre pour se nourrir. Très souvent, il a une nombreuse famille et la terre lui a été léguée par ses parents. En cas de lotissement comme cela risque de se passer bientôt puisqu’il n’y a pas eu de recensement, il sera dépossédé. Or il y a cette race d’individus qui se nourrissent de la terre.
Ce sont des vendeurs et des détourneurs de parcelles. Le dernier cas qui nous a été conté est le cas du sieur Jean-Baptiste qui, ayant déjà acquitté les taxes de jouissance a voulu faire un branchement pour commencer à construire. L’ONEA lui a fait comprendre que c’était déjà fait. En effet, cet espace avait été vendu à un particulier qui y a construit deux mini-villas. L’affaire ayant été portée à la police, tous ceux qui mangent dans ce boubier se seraient ligués pour lui trouver une autre parcelle car il ne faut pas faire du mal à quelqu’un du parti.
Les parcelles vendues in cognito il y a des exemples à profusion. Quand les uns vivent de la terre, d’autres se nourrissent de la terre .


Elles défient leurs parents

Voilà deux filles, Sawadogo Nafissatou et Tiemtoré Nafissatou dont les parents ont sué pour leur assurer une bonne scolarisation. Elles n’ont rien trouvé de mieux que de sécher les cours et de rejoindre leurs copains et découcher. Devant le tribunal, sans avoir froid aux yeux et sans avoir pitié des parents, elles ont clamé haut et fort qu’elles veulent se marier à leurs copains respectifs Kinda et Maïga. Si ce n’est pas de la défiance, ça y ressemble.


Elle réclamait 300 000 francs pour sa truie

Ibrahim Simporé est allé vers l’Ouest acheter des mangues pour 150 000 francs qu’il a ramenées à Kaya au marché de mangues pour vendre. Dans la nuit, des porcs sont venus pour se gaver des mangues et deux ont été pris et attachés. Un des propriétaires ne voyant pas son porc l’a retrouvé avec Ibrahim et par consensus, a payé une certaine somme. Pour le second qui était une truie, comme attaché, elle n’avait ni à boire, ni à manger et était en gestation, est morte. Ibrahim a vendu la carcasse à un rôtisseur pour se dédommager. Voilà que la propriétaire, Dame Adissa Ouédraogo se présente et réclame sa truie. A la barre, elle dira que quand sa truie met bas, après trois mois, elle vend un porcin à 17500 francs. Cet animal qui était en divagation était loin de son enclos. Et si la truie avait occasionné un accident, allait-elle se présenter ? Car ces cas sont nombreux où après un accident causé par des animaux en divagation, les propriétaires deviennent introuvables. Le tribunal a condamné Ibrahim à 12 000 francs et débouté Dame Adissa de ses prétentions portant sur 300 000. A la sortie de l’audience, certains ont dit qu’elle devait être condamnée pour divagation de ses bêtes car un porc correctement nourri ne quitte pas la porcherie.


Hormis la carte grise et le permis, plus rien !

Zacharia Larba Ouédraogo est chauffeur-transporteur propriétaire. Il était poursuivi pour défaut de maîtrise, défaut d’assurance, défaut de certificat de visite, défaut de plaque d’immatriculation, de blessures involontaires et de transport mixte non aménagé. En effet, le camion avec lequel il a fait un accident, le 27 mars, ne devait pas transporter plus de trois personnes alors qu’il y avait à bord dix neuf personnes avec des marchandises. D’entrée de jeu, Larba Zacharia a tout reconnu, ce qui a conduit le tribunal a lui infligé en tout, 97 000 francs d’amende ferme et six mois de prison avec sursis puisqu’il n’y a pas eu mort d’homme. Ce qui n’a pas été le cas pour Ilenga Yabré Jean-Baptiste de Bouba qui a dit au tribunal qu’il ne savait pas qu’un véhicule devait être assuré alors que son mini-bus avait tué le vieux Damiba.


Attentat à la pudeur

Deux jeunes militaires ont comparu devant le tribunal pour attentat à la pudeur le 6 mai 2009. Pour le premier, Abdoulaye Kindo, âgé de 23 ans, il entretenait des relations avec Nafissatou Sawadogo âgée de 18 ans et en classe d’examen. Les parents de Nafissatou voyaient cette relation d’un mauvais œil et en ont parlé à ses supérieurs. Les relations continuaient et l’affaire fut portée devant le parquet. Le procureur conseilla Abdoulaye et Nafissatou. Peine perdue car chasser le naturel, il revient au galop. Voilà nos amoureux devant le tribunal. Pour Kindo, c’est Nafissatou qui le rejoint et malgré qu’il la frappe, elle revient. Faux, a dit le procureur, car un militaire, s’il frappe vraiment quelqu’un, ce type va se chercher. Il la caressait, voilà pourquoi elle revenait puisque cela l’arrangeait. Devant le parquet, Nafissatou Sawadogo a dit à ses parents qu’elle aime Abdoulaye Kindo et veut l’épouser. Pour le second militaire, Sayouma Maïga âgé de 28 ans, il a pour copine Nafissatou Tiemtoré, élève en classe de 4e à l’ADKZ.

Comme il entretenait des relations avec Nafissatou et que ses parents se trouvaient à Ouagadougou, il lui avait été dit de s’adresser à eux s’il veut l’épouser. Mis au courant, les parents feront venir leur fille à Ouagadougou. Cette dernière fera une fugue pour rejoindre Maïga à Kaya et c’est deux semaines plus tard, qu’elle fut aperçue à la fontaine.
Pour Tiemtoré, elle a connu son premier homme à 14 ans avant Maïga et à 15 ans une de ses tantes l’a aidé à faire couler un fœtus de Maïga. Etant à la maison et libéré après intervention de ses supérieurs, Maïga a eu des relations, la même nuit, et Tiemtoré dit que depuis le 14 mars, elle ne voit pas ses règles. Pour le procureur, tant qu’une fille n’a pas vingt ans, elle est considérée comme mineure car ne pouvant décider d’elle-même. Si les amants ou copains insistent pour aller avec elles, c’est une incitation à la débauche. Sayouma Maïga comme Abdoulaye Kindo ont écopé tous les deux, de douze mois de prison avec sursis.

Jacques NONGUIERMA : AIB/Kaya

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