Le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, a rencontré le gouverneur de la région du Centre, Boureima Bougouma et les responsables de la Sécurité, le vendredi 15 mai 2009 pour évaluer les problèmes sécuritaires de ladite région.
Après les autres régions du Burkina, le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo a pris contact avec les acteurs de terrain de la lutte contre le banditisme dans la région du Centre, chef-lieu, Ouagadougou. Avec ses six communes rurales, ses 1 million 600 mille habitants, cette région abrite plus de malfrats que les autres régions. Elle ne ressemble à aucune autre région, elle est particulière et égale à elle-même. Le banditisme s’exprime à travers les attaques à main armée, des vols de motos, de sacs à main, de crimes de sang, vol et abattage de bétail, la cyber criminalité, l’escroquerie sur les visas pour l’Europe et pour l’Amérique. Les nids des bandits étaient le projet ZACA, certaines zones de réserve et les non loties. Pour le ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo, la région du Centre était au même niveau de banditisme que celle de l’Est. L’insécurité était au point rouge. Cependant, actuellement, beaucoup de réseaux ont été démantelés. Egalement, un groupe de bandits qui ne cherche que des euros en arrachant les sacs des Blancs a été démantelé. Les routes nationales sont aussi sécurisées.
Des échanges entre le ministre de la Sécurité, les autorités de la région et les directeurs des polices nationale, municipale, la gendarmerie, les Eaux et forêts, les sapeurs-pompiers, de la douane de la région du Centre, il ressort que beaucoup de facteurs émoussent leurs efforts d’enrayer le banditisme dans la région. Ces facteurs ont pour noms : insuffisance de moyens matériels et humains, d’ancrage de la force de sécurité. Ainsi, ils demandent plus d’effectifs et plus de moyens roulants.
Par exemple, pour la direction régionale de la police sur 4 véhicules, un seul est fonctionnel. Tous les autres sont sur cale. Et la compagnie de gendarmerie du Kadiogo de dire que le carburant mis à leur disposition évalué par jour serait de 1,25 l. Les responsables de la Sécurité de la région du Centre déplorent aussi le fait que les bandits déférés sont libérés quelques jours après par les magistrats.
"Certains délinquants déférés bénéficient de billets de sortie qui leur permettent encore de causer des forfaits", lance un des responsables de la Sécurité. Le gouverneur Boureima Bougouma a plaidé pour plus de moyens pour les forces de sécurité. Il a attiré l’attention du ministre sur la spécificité de sa région qu’il compare à quelqu’un qui est sous le pied du rônier et ne profitant pas de l’ombre de cet arbre. "On pense toujours que nos problèmes sont toujours pris en compte". Le ministre de la Sécurité a rassuré les autorités de la région du Centre que le gouvernement est conscient du manque de moyens et travaille à trouver des solutions, en témoigne l’acquisition récente de deux aéronefs pour lutter contre le grand banditisme.
Boureima SANGA
Sidwaya
