Actualités :: Fille vierge jusqu’au mariage : “Une espèce rare en voie de disparition”
Rock Audancien D. DAMIBA, Conseiller Conjugal

En lisant un message qui m’a été adressé, je n’ai pas pu m’empêcher de m’écrier comme l’autre le fait si bien : “On est où là ?” un extrait :

“Je ne sais pas où commencer mon message, je vais à l’essentiel. Je suis une fille de 26 ans et bientôt j’en aurai 27 et jusqu’à présent, je n’ai pas de copain et ne parlons même pas de fiancé. Et croyez-moi, j’ai tous les problèmes avec ma famille qui ne cesse de me demander : quand est-ce que tu nous le présentera ?”.
En fait, je ne manque pas de prétendants. J’en ai même trop, mais aucun d’eux ne m’inspire confiance et pour cause ? A chaque sortie, c’est la question de rapports sexuels qui se pose et alors je décroche. L’un d’eux a eu à me dire de ne plus venir chez lui tant que je n’accepte pas coucher avec lui. J’ai tout arrêté. C’est vous dire que je n’ai jamais eu de rapports sexuels avec aucun homme, parce que durant mon enfance, j’ai vu beaucoup de mes cousines et autres connaissances souffrir dans l’humiliation et souvent bannies de la famille à cause de grossesses indésirées.

Toute petite, j’ai assisté en cachette à une réunion où on insultait une de mes cousines qui avait pris la grossesse d’un homme qui se refusait même de l’accepter. Elle n’avait que ses yeux pour pleurer.
J’avais entamé une relation avec un homme que j’aimais bien. Par la suite, ce dernier a dit que j’étais malade, anormale parce que je refusais de coucher avec lui tant qu’on n’est pas marié.
A maintes reprises, j’ai failli fléchir et accepter ses avances, mais je me suis vite ressaisie car convaincue que ce n’est pas en se donnant à un homme qu’on peut le garder.

Mais il m’arrive de me demander si je peux garder le cap.
Est-ce que je ne suis pas dure, moi-même ? Toutefois ce que je refuse, c’est de me voir humilier. Ainsi, je me méfie des hommes et chaque fois que l’un d’eux me parle de rapports sexuels, c’est un non clair et net qui ne le laisse pas espérer.
Monsieur le conseiller, que dois-je faire ? Je me sens bloquée, mais chaque fois que je suis avec un homme, après deux ou trois rencontres, je m’entends dire : “Passons au lit”. Je ne sais quoi faire. J’ai besoin de vos conseils.

Constat.

Mon interlocutrice veut bien avoir un copain qui plus tard, sera son mari. Légitime besoin ! Mais elle veut faire les choses dans les règles de l’art : mariage, d’abord et rapports sexuels, après. Bien réfléchi. Mais l’oiseau rare ne semble pas à portée de main. Tous ceux qu’elle rencontre propose une démarche contraire, font une proposition indécente : rapports sexuels, d’abord, mariage, après. Elle est traitée de malade, de fille pas normale. Et c’est vrai, car ce qui “est normal” sous les tropiques, c’est la pratique sensuelle, l’érotisme à outrance. Penser et vouloir le contraire, c’est s’attirer les foudres de garçons dévergondés, asservis au sexe et charnels à l’extrême. Mon interlocutrice, disons ma lectrice, est victime de son choix, un choix responsable, un choix inédit. Elle nage à contre-courant de l’atmosphère ambiant. Bref, elle est anticonformiste, et comme tel, il va s’en dire qu’elle heurte certains esprits lugubres et pourris qui n’ont plus de repère.

Elle se positionne comme une luminaire au milieu de la sombre nuit d’un monde qui se noie, qui se perd, qui s’enfonce dans l’immoralité que l’on ne saurait décrire.
Malade, elle l’est, anormale aussi ! Quand vous êtes seul à vouloir marcher avec vos pieds, alors que depuis longtemps, les autres ont choisi de ne marcher qu’avec les mains, il n’y a pas d’autres mots pour vous qualifier.
Vous êtes malade, vous êtes anormal. Pourquoi vouloir faire autrement que les autres et vouloir être comme tout autre ?
Et pourtant ! Mon interlocutrice, ma lectrice n’est pas anormale et surtout pas malade.

Elle est normale et pleine de santé. Des anormaux, les malades, ce sont les autres, ceux qui renversent les valeurs qui détruisent la morale et qui gangrènent la société. Malheureusement, cette espèce-là est de loin la plus grande et menace de remplir notre espace de vie et de nous imposer leur façon immonde d’être et de vie. Cette espèce-là dont notre monde a le moins besoin, c’est celle-là qui devrait disparaître et donner à notre monde un éclairci de vie.
Remarquons que notre interlocutrice ne rejette pas les rapports sexuels en tant que tels, ce qu’elle demande et exige, c’est qu’ils aient lieu dans le cadre du mariage.

Où est le mal dans cette démarche ?

S’il y a un mal, il se trouve de l’autre coté, avec les autres. Ne dit-on pas que tout ce qui se fait avant le temps est contre temps ? Et cela n’est pas sans- conséquences dommageables pour les uns et les autres.

Ma lectrice se demande si elle ne serait pas trop dure avec elle-même. Peut être oui ! Peut être non !
Oui, elle le serait si elle s’adonnait à une pratique qui la réduirait au stade d’un objet de plaisir pour la satisfaction charnelle d’hommes sans foi ni loi.

Oui ! elle le serait, en se faisant chiffonner comme une vulgaire fille sans amour pour elle-même et pour les autres.
Elle serait dure envers elle-même, si elle trahissait son futur époux en se vendant à de vulgaires acheteurs avec tous les risques que l’on peut éviter autrement. Etre dure avec elle-même serait refuser ce qui est bien, ce qui est propre et se vautrer dans la boue de l’infidélité.

Non ! rassurez-vous chère lectrice et toutes celles qui seraient comme vous ayant opté de faire la différence, ce n’est pas être dure envers vous-même, c’est le choix d’une vie ordonnée, le choix d’une voie où circulent respect, humilité, savoir-être, intégrité et moralité.
En cela, vous faites la différence et cela n’est pas sans souffrance, parce que vous avez choisi de nager à contre-courant de pratiques inqualifiables.

Retenez seulement que “la terre promise est toujours de l’autre côté du désert et que le trône vient après la croix”.
Votre choix est celui de celle qui sait qu’elle n’est pas une poubelle exposée pour recevoir les ordures de n’importe qui et de n’importe où. Que les poubelles se retrouvent entre elles et qu’elles se passent les ordures !

Je reste convaincu que comme vous, il y a aussi certainement parmi les hommes quelqu’un de la “même espèce que vous. Dieu fasse que vous vous rencontriez et que de votre union, vienne nombreuse cette “espèce rare en voie de disparition”.

Rock Audancien D. DAMIBA : Conseiller Conjugal (Email : damibas@yahoo. fr)

Sidwaya

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