Actualités :: REOUVERTURE DE ROOD WOKO AU PUBLIC : Rendez-vous dans 24 heures

Après la coupure du ruban symbolique intervenue le 16 avril dernier, les Ouagalais s’attendaient à fréquenter immédiatement les couloirs de Rood Woko. Ce ne fut malheureusement pas le cas. C’est finalement le samedi 9 mai qui a été retenu pour sa réouverture au public. Pourquoi avoir mis tout ce temps ? Ce sont là entre autres des questions que notre quotidien a posées à Ouibié Oumar Niangao, directeur général de la régie autonome de gestion des équipements marchands (RAGEM).

"Le Pays" : Le 9 mai prochain aura lieu la réouverture au public de Rood Woko. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ?

Ouibié Oumar Niangao : Après la réhabilitation de Rood Woko, nous avions 3072 commerçants à réinstaller. Il fallait donc organiser leur retour après la coupure du ruban symbolique. Pour ce faire, nous avons établi un programme depuis le 17 avril pour réinstaller les commerçants par quartier et même par type d’emplacement. Cette opération s’est poursuivie jusqu’au 5 mai dernier. Il était nécessaire que chaque commerçant puisse savoir où il sera repositionné avant de procéder à la réouverture du marché au public. Pour le nouveau Rood Woko, il y a des conditions d’occupation des boutiques. Il était donc indispensable de suivre la réinstallation des commerçants. Les 15 jours qui se sont écoulés nous ont permis de leur affecter des numéros d’emplacement et de suivre l’aménagement des emplacements.

Parlant de nouvelle politique de réinstallation qu’en est-il exactement ?

A la date d’aujourd’hui, nous avons réinstallé par quartier plus de 80% des commerçants. Les 2666 commerçants qui étaient au marché ont chacun reçu un numéro d’emplacement. Des places supplémentaires (400) ont également été mises à la disposition des associations de commerçants pour permettre à ceux qui n’avaient pas d’emplacement à Rood Woko de pouvoir avoir un numéro. A ce jour, il reste à effectuer des numéros aux places supplémentaires.

Concrètement, comment se fera la gestion de ces 400 places supplémentaires ?

Dans la réhabilitation du marché, nous avons essayé d’ajouter quelques stands supplémentaires entre les boutiques déjà existantes. Ce n’est pas une zone que nous avons créée exclusivement pour ceux qui n’avaient pas d’emplacement. Nous avons rajouté un peu de places à chaque endroit pour diminuer le nombre d’emplacements vides, qui sont aussi source d’installation anarchique.

Quels étaient les critères d’attribution ?

Depuis la construction du marché, l’organisation des commerçants a toujours été associée à sa gestion. Dans la commission de réinstallation des commerçants, elle y était partie prenante. C’est alors que le maire a décidé d’affecter les places par quota aux associations. Ces dernières nous transmettent des noms auxquels nous affectons des boutiques. Ce sont les associations qui communiquent les noms des ayants droit aux places supplémentaires.

Des dispositions ont-elles été prises pour que ce qui s’est passé en 2003 ne se reproduise plus ?

Dans tout notre cheminement, nous avons été clairs avec les commerçants. Il y a un cahier des charges qui est partie intégrante du contrat. Avant la signature du contrat, le commerçant doit d’abord parapher le cahier des charges. Le contrat n’est qu’un résumé du contrat et du règlement intérieur du marché. Nous avons estimé qu’il était mieux indiqué pour le commerçant de parapher le cahier des charges et qu’il ait un exemple à sa possession. Tout y est expliqué concernant la conduite à tenir à Rood Woko. Nous avons aussi responsabilisé les associations des commerçants. Avant, il y avait une flopée d’associations. Nous leur avons signifié qu’il fallait que nous travaillions en terme administratif. A ce propos quand tous les commerçants seront réinstallés, il sera créé un bureau unique. Les membres seront élus par quartier. Chacun des 5 quartiers désignera 5 délégués. Après cela, les 25 délégués se réuniront pour asseoir un bureau de 10 membres dont la mission première sera de lutter contre l’installation anarchique. Bien sûr, la disposition phare, c’est le fait qu’il y aura 50 policiers municipaux qui vont s’occuper quotidiennement du marché et 15 vigiles qui feront également partie de la sécurité du marché central. Mais nous comptons d’abord sur la sensibilisation et la compréhension des commerçants avant que la répression ne vienne derrière.

Quel message avez-vous à l’endroit des locataires de Rood Woko ?

Je les invite à se réinstaller le plus rapidement. Le marché a été reconstruit, l’autorité politique est venue couper le ruban. Qui attend-on pour la reprise des activités ? Bien sûr que ce sont les commerçants. Tout Ouaga s’impatiente d’entendre un jour qu’il y a des marchandises à Rood Woko. Les réajustements à l’intérieur en fonction du déroulement des activités viendront après. Les gens ont passé 6 ans dehors, et on ne peut non plus réajuster dehors. Il faut le faire une fois que les commerçants seront à l’intérieur, de façon à ce que, petit à petit, le Rood woko qu’ils ont connu reprenne le dessus en terme d’activité commerciale et non en terme de désordre.

Propos recueillis par Gontran ZOUNGRANA

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