Il y a quelques jours, une chaîne internationale de radio signifiait qu’entre janvier et avril 2009, 450 décès par suite de méningite et 226 autres liés à la rougeole avaient été enregistrés au Burkina. Ces chiffres font peur, mais il convient de saluer le courage des autorités qui ont accepté de les donner.
Car il y a eu des années où, semble-t-il, ces fléaux ont fait beaucoup plus de ravages sans que personne n’ait osé élever la voix. Mais comme pour combattre les maux à leur racine, le ministère de la Santé a décidé par exemple de faire vacciner tous les enfants en âge de l’être.
Dans cette optique, le premier responsable d’une structure sanitaire envoya ses hommes sur le terrain, à savoir dans chaque domicile. Un des membres d’une équipe, à son retour à la base, fit savoir au major que la femme de son voisin avait catégoriquement refusé de faire vacciner ses deux gosses.
Furieux, l’infirmier alla à la rencontre de la dame pour s’entendre dire qu’elle n’exécutait que la volonté de son homme. Après moult explications, le major réussira à administrer les vaccins. S’il savait ce qui l’attendait !
En effet, dès le retour à la maison du chef de famille, il s’empara d’un coupe-coupe et repartit vers le dispensaire. Une fois sur les lieux, il s’en prit volontairement à l’homme de santé qui n’a dû son salut qu’à ses explications scientifiques qui, au finish, sont parvenues à convaincre celui qui venait pour un règlement de comptes.
Pourtant, les choses n’auraient pas dû en arriver là si le père des enfants vaccinés savait quel était le bien-fondé de l’opération engagée par nos autorités sanitaires.
Nous pensons qu’à l’avenir il y a lieu de procéder à plusieurs activités de sensibilisation à l’endroit du grand public. Car, c’est à ce prix que ce genre de situations pourra être évité.
L’Observateur Paalga
