Le Burkina Faso a bénéficié d’un don de riz du Japon. La signature de l’accord qui a consacré l’aide alimentaire nippone au Pays des hommes intègres, a eu lieu le jeudi 2 avril dernier. Le Comité consultatif du projet KR 2007 s’est retrouvé, le 9 avril 2009, dans la salle de conférences de la société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS). Entre autres points à l’ordre du jour de cette rencontre, comment gérer ces 5 270 tonnes de riz.
C’est assurément une manne céréalière que le Burkina Faso a reçue du Japon dans le cadre de la coopération qui lie les deux pays. En termes de quantité, ce don de riz est estimé à 5 270 tonnes. Ce qui représenterait plus de deux milliards de francs CFA. Pour gérer cette aide alimentaire, le Comité consultatif du projet KR 2007, dont le rôle consiste en la mise en œuvre de l’aide japonaise, avec les partenaires du Pays du soleil levant, s’est retrouvé le jeudi 9 avril dernier, soit une semaine après la signature d’échanges de notes relatives au projet d’aide alimentaire (KR-2008).
Pour le directeur général de la SONAGESS où a eu lieu la rencontre, Tinga Charles Sawadogo, ce Comité définit les modes de gestion de cette aide alimentaire. L’ouverture des travaux de cette réunion a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Adama Compaoré. Pour M. Compaoré, les besoins de consommation en riz au Burkina ne sont couverts qu’à 50%.
C’est pourquoi, a-t-il laissé entendre, l’aide alimentaire octroyée au Burkina Faso par le gouvernement du Japon est très salutaire. « Je voudrais, au nom du gouvernement burkinabè, exprimer toute notre gratitude au gouvernement et au peuple japonais, et dire tout l’intérêt que nous accordons à ce type de coopération », a ajouté Adama Compaoré. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Japon, Yukuo Muratu, a dit son plaisir de participer à cette rencontre qui permet d’approfondir et d’améliorer la coopération entre les deux pays.
Au cours de cette réunion, Burkinabè et Japonais devaient : discuter de l’état d’avancement de la distribution du riz ; identifier les problèmes qui pourraient retarder cette distribution et le dépôt de fonds de contrepartie (NDLR : une partie de l’aide est prévue pour être monétisée et servir à alimenter un compte de contrepartie) ; trouver des solutions à ces problèmes, et discuter sur la mise en œuvre desdites solutions ; évaluer l’efficacité de la distribution ; échanger des points de vue sur l’utilisation efficace du fonds de contrepartie constitué ; échanger des points de vue sur la relation publique/publicité relative à la distribution du riz et à l’usage du fonds déposé ; et discuter de tous les autres sujets dont l’examen pourrait être nécessaire au regard des termes de l’échange de notes signées entre les deux gouvernements.
« Il nous faut nous accorder sur les difficultés à lever, parce qu’une aide de cette importance nécessite, depuis son départ des pays asiatiques, plusieurs procédures », a relevé le DG de la SONAGESS, Tinga Charles Sawadogo. En effet, il y a la question du transport, du transit, de la réception au port de destination, le problème d’acheminement, de stockage et de traitement de la marchandise au Burkina. D’où l’importance de s’entendre sur certains principes pour mieux gérer ce don de riz japonais.
Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga
