Dans le cadre de l’amélioration des conditions de circulation routière dans la commune de Ouagadougou, le maire Simon Compaoré, a rencontré le 1er avril dernier, à la MJCO, les professionnels des transports. La problématique du transport urbain et inter-urbain des personnes et de marchandises était au centre des échanges. Il est ressorti de cette rencontre que les véhicules surchargés ou en état de vestusté n’auront plus accès à la capitale.
Les véhicules de transport mixte ou surchargés n’auront plus droit d’accès dans les centres-villes du Burkina. C’est une mesure prise par les autorités municipales de la commune de Ouagadougou. En effet, depuis un certain temps, des accidents mortels ont endeuillé des familles. Ils ont, pour la plupart, pour cause la surcharge et le mauvais état de ces engins. Ouagadougou étant une ville capitale, ce genre de véhicules y présentent de réels dangers pour les usagers.
C’est pour parer à cette situation que le maire Simon Compaoré a annoncé une batterie de mesures prises par sa commune en vue de discipliner le secteur du transport routier. "Nous avons pris des mesures pour faire en sorte que tout véhicule de transport mixte en situation d’illégalité flagrante ne puisse entrer sur notre territoire", a déclaré le bourgmestre de la capitale du Burkina. Pour les autorités municipales, tout véhicule qui sera désormais pris dans un tel état sera systématiquement conduit en fourrière.
Les pratiques dangereuses pour ceux qui s’y adonnent et pour les autres usagers ne seront plus tolérées dans la ville de Ouagadougou et même un peu plus tard sur toute l’étendue du territoire national : "En tant que président de l’Association des municipalités du Burkina, je vais faire plus tard une circulaire à l’endroit de mes collègues pour qu’ensemble, nous adoptions les mêmes mesures", a promis Simon Compaoré. Si beaucoup de transporteurs sont restés dubitatifs sur la question, celle-ci a néanmoins fait l’unanimité. Seulement les transporteurs ont estimé qu’eux-mêmes ne pouvaient pas faire appliquer ces mesures au risque d’être l’objet d’attaques de la part de certains transporteurs.
Simon Compaoré, qui soutient que force doit rester à la loi, a rassuré que toutes les forces régulières nécessaires seront mobilisées pour extirper les "cercueils ambulants" des voies publiques. Le directeur de la police municipale, Clément Ouongo a été ferme sur ce point : "Nous allons faire en sorte qu’à chaque entrée de la ville, soient postés nos éléments et nous aurons d’ici peu, un renfort car des agents qui rentreront de leur stage vont nous épauler", a dit le patron de la police municipale. De même, les véhicules dépourvus de freinage, munis de bandage pneumatique ou en état de vétusté n’auront non plus droit de cité à "Simonville". "Je vous invite dans les prochaines semaines à voir ce que nous allons faire à propos", a conclu le maire central de Ouagadougou.
Par Armel ILBOUDO (Collaborateur)
Le Pays
