Actualités :: Sociétés de gardiennage : « Nous ne sommes pas des esclavagistes (...)

Dans l’opinion publique, les sociétés de gardiennage n’ont pas bonne presse, parce que perçues comme étant des esclavagistes des temps modernes. Le Conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) a soutenu le contraire lors d’une conférence de presse le 31 mars 2009 à Ouagadougou.

Salaires dérisoires versés aux vigiles qui pourtant risquent leur vie dans l’accomplissement de leurs missions ; coupures quelquefois injustifiées des salaires ; racket des contrôleurs. Ce sont, entre autres, les pratiques qui ont contribué à ternir l’image des sociétés de gardiennage vis-à-vis de leur personnel et aux yeux de l’opinion publique.

Certains n’hésitent pas à les taxer d’esclavagistes des temps modernes. Du reste, le Conseil burkinabè des agences de gardiennage (CBAG) reconnaît l’existence de brebis galeuses dans le secteur, surtout avec la prolifération des « sociétés de six mètres » sans qualification aucune et exerçant en toute illégalité. Avec ses 35 membres exerçant sur le territoire national, le CBAG offre plus de 16 000 emplois en distribuant mensuellement trois cents millions de FCFA de rémunération.

Selon son président, Dramane Nignan, qui était entouré des autres membres du bureau, les problèmes rencontrés dans le secteur sont énormes : l’Etat prend 38% du salaire de chaque vigile au titre des taxes dont la TVA ; la pratique du moins-disant dans les différents marché de l’Etat ; les arriérés de paiement de certains services publics et nous en oublions. Toutes choses qui les empêchent de donner un salaire décent à leurs employés, c’est-à-dire 47 000 F. Les sociétés de gardiennage se défendent de faire trop de bénéfice sur le dos des vigiles. Selon elles, avec un salaire de 76 000 F versé par leur client elles ne peuvent réaliser qu’un bénéfice de 10 000 F.

Malheureusement, à les en croire, les clients qui acceptent de payer ce montant se comptent sur les doigts. C’est dire qu’elles gagnent moins que ce bénéfice souhaité avec des charges comme les frais de déplacement des contrôleurs, les frais de tenue, la location et l’entretien des locaux... « L’entrepreneur du gardiennage semble, dans l’opinion publique, un esclavagiste des temps modernes. Cette image est fausse, la réalité est toute autre, en témoignent les nombreuses demandes d’embauches que nous sommes dans l’impossibilité de satisfaire », a relevé le président du CBAG. Celui-ci a annoncé que des écoles de formation des agents de sécurité privée sont en gestation pour relever les défis de la professionnalisation.

Le CBAG dit compter sur les autorités pour que leur activités soient exonérées de la TVA et que bien d’autres mesures soient prises afin que le secteur soit un vrai pourvoyeur d’emplois décents. Il a affirmé sa volonté de développer des stratégies de communication tant à l’interne qu’à l’externe pour que tombent les préjugés à leur encontre. Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les membres de la structure de se présenter les meilleurs vœux pour 2009.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur Paalga

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