Actualités :: Vu et entendu à l’audience : Des cocus condamnés

Yembila Lallogo et Lassané Lallogo sont frères. Ils ont soupçonné Pousga Sawadogo d’être l’auteur de la grossesse de leur épouse. La nuit, ils se rendent à son domicile et le mari Yembila le tabasse sous les yeux de Lassané.

Violation de domicile, coups et blessures volontaires. Pour ces faits, Yembila écope de 6 mois de prison avec sursis et 100 000 francs CFA d’amende. Lassané, pour non assistance à personne en danger, prend pour 3 mois de prison avec sursis. Ils devront payer solidairement à Pousga 215 000 francs CFA. Cela s’est passé à Nabsolgin dans le département de Tougouri.


Un procès qui fera réfléchir

Le 17 décembre 2008, des jeunes du village de Pubitenga dans le Namentenga se rendent dans un campement et y détruisent volontairement des cases. Motif, il a été dit au chef du campement Mamoudou Barry, de quitter le village avec les siens, car c’est à cause de sa progéniture que les bêtes disparaissent. Pourtant le grand-père, le père de Barry lui-même sont nés dans le village. Chose curieuse, les 13 bêtes volées pour lesquelles les destructions ont été commises sont revenues d’elles-mêmes le soir. Chose curieuse, le chef du village avait lui-même convoqué Barry pour lui dire de quitter le village. Pire, le conseiller du village Kiendrébéogo Seydou, instituteur de son état était du côté de ses parents. A la barre tous les prévenus ont eu à s’expliquer. Kiendrebeogo Yabré et Kita dit Kayaba ont été relaxés car n’étant pas été sur les lieux.

Kiendrebeogo Zoussamba, le chef de village et Seydou ont été relaxés au bénéfice du doute car ayant été sur les lieux mais n’ont pas participé aux destructions. En outre, Kiendrebeogo Razougou, Adama, Madi Tewendé dit Talato et Adama Pascal Zinaba ont écopé de 12 mois de prison ferme chacun. Ils devront solidairement payer à Mamoudou Barry 29 000 francs, Pendé Barry 100 000 francs et Salamata Bandé 100 000 F CFA pour les biens volés. Lors de ce procès, le procureur a fustigé ce comportement du Centre-Nord où des gens invitent les autres à déguerpir. Que cela cesse, a-t-il dit, car au Burkina personne n’a le droit de chasser l’autre. Evitons ce qui se passe ailleurs. Le procès devra servir d’exemple car si on chasse des gens chez nous, qu’on ne s’étonne pas qu’ailleurs on chasse nos compatriotes.


L’affaire de Dargo a connu son verdict

Le 8 février 2008, suite à un meeting avorté que devait présider le gouverneur du Centre-Nord dans la commune rurale de Dargo, province du Namentenga, les gens s’en sont pris aux biens d’autrui et plainte a été déposée. Tous les protagonistes se sont retrouvés à la barre le 31 janvier 2008 et le délibéré prononcé le 14 janvier 2009. Pour les prévenus, informés de la venue du gouverneur, ils se sont réunis, mobilisés leurs partisans dans les 18 villages et cotisé plus de 450 000 francs CFA pour la circonstance.
Ils avaient dit au préfet, de faire comprendre au haut-commissaire, que si le chef de village, Arouna Kafando devait assister au meeting, ce serait sans son bonnet de chef puisqu’il n’arrive pas à exécuter les rites traditionnels à Dargo. Néanmoins, le jour du meeting, Arouna Kafando vint au meeting. Sentant la foule gronder et craignant le pire, la police lui conseilla de se retirer et c’est ce qu’il fit. Le meeting avorta et cela ne fut pas du goût de la population qui alla détruire les biens appartenant aux partisans du chef. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les partisans du chef sont molestés toujours à Dargo car étant minoritaires.

A l’issue des débats, Daouda Sana, Victor Zidouemba, Moussa Zidouemba, Emile Damiba et Issaka Sawadogo ont été reconnus coupables des faits à eux reprochés. Ils devront solidairement payer à Arouna Kafando 600 000 francs, Youma Pougozobdou 60 000 francs, Kalidiata Sawadogo 100 000 francs et Alimata Zidouemba 100 000 francs CFA. Ils ont en outre écopé de 12 mois de prison avec sursis. Nous osons espérer qu’ils se tiendront désormais tranquilles. A leur place, nous nous serions retirés et laissé Arouna Kafando et ses partisans accueillir le gouverneur et là le tour était joué et réussi…


L’excision a la vie dure

Depuis novembre 2008, le Tribunal de grande instance de Kaya n’avait pas connu de cas d’excision puisqu’auparavant c’était devenu une habitude lors des audiences. Voici que Awa Sondé, l’exciseuse et la mère de la fillette excisée Damnoré Bandé se sont fait prendre à Toassé département de Tougouri suite à une dénonciation. Les faits étant avérés, elles ont écopé chacune de six mois de prison ferm.

Sidwaya

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