Nous venons par la présente vous rappeler que certaines pratiques dans les coutumes africaines doivent être abandonnées ou du moins être adaptées aux circonstances. L’histoire d’Abel, jeune homme de 23 ans, illustre cette dérive coutumière malheureusement encore pratiquée dans certains pays africains.
En effet, après le décès de son frère aîné en Côte d’Ivoire emporté par le mal du siècle, la famille de celui-ci fut obligée de rentrer au village pour ce que tout le monde sait. Bref ! Après les obsèques, les oncles du malheureux Abel décidèrent de “passer la main” de la veuve de son aîné à ce dernier qui d’ailleurs fait partie, comme pas mal de jeunes de cette communauté de “débrouillardise”.
Se trouvant ainsi face à un système d’équation que lui pose le problème de l’éventuelle séroprévalence de la veuve et l’épineux problème de “joindre les deux bouts”, Abel se ressent à décliner l’offre de ses oncles. Ceux-ci se sentant offusqués d’une telle désobéissance, décidèrent de le bannir de la famille après maintes tentatives de le convaincre qui n’ont pas pu produire le résultat escompté.
En fait, la coutume est-elle unificatrice ou cause de fracture sociale ?
Dans ce cas présent, Abel a été purement et simplement victime d’une pratique désuète qui a amené celui-ci à tenter l’émigration vers d’autres contrées où il espère un lendemain meilleur.
En un mot, on peut se poser la question de savoir si “l’Afrique n’est-elle pas elle-même à l’origine de la fuite de ses bras valides par l’intermédiaire des conflits de génération qui peuvent naître de l’application d’une règle coutumière qui serait dépassée par rapport à notre époque ?”
Dans le cas d’Abel, malgré les maints conseils de convoquer ses oncles devant les organismes sociaux de son pays, celui-ci a préféré “un exil” pour préserver l’unité familiale en ne créant aucun problème à ses oncles.
Sidgomdé
Sidwaya
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