Actualités :: Affaires Thibaut Nana et Salif Kossouka : Le procureur général justifie les (...)
Le procureur général Abdoulaye Barry

Le procureur général Abdoulaye Barry, assisté du directeur des affaires pénitentiaires et de la réinsertion, Léger Kinda ont animé, dans la soirée du mardi 20 janvier 2009, une conférence de presse sur la mise en liberté des personnes incarcérées dans les affaires Thibaut Nana et Salif Kossouka Ouédraogo.

Le vendredi 16 janvier 2009, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou a ouvert ses portes pour laisser repartir libres, des détenus dont les plus célèbres sont Thibaut Nana et Salif Kossouka Ouédraogo. Depuis lors, beaucoup d’encre et de salive ont coulé à propos de ces libérations. C’est donc pour apporter l’information juste que le procureur général, Abdoulaye Barry et le directeur des affaires pénitentiaires et de la réinsertion Léger Kinda ont rencontré la presse. Selon Abdoulaye Barry, Thibaut Nana a bénéficié d’une grâce présidentielle. Cette grâce, a-t-il indiqué, est prévue dans le code pénal : "Le président du Faso peut accorder la grâce à toute personne condamnée par un tribunal, quelle que soit la peine prononcée". De plus, c’est un droit constitutionnel car prévu par l’article 54 de la loi fondamentale.

Pour le cas de Thibaut Nana qui purgeait une peine de 36 mois depuis le mois de mars 2008, "c’est l’intéressé lui-même qui a déposé une demande de grâce présidentielle depuis septembre 2008". Après une série d’enquêtes sur la moralité, la personnalité, le comportement en prison menées comme le stipule la loi, par les services de police, de gendarmerie et de l’action sociale, Thibaut Nana a bénéficié de cette grâce par décret du 15 janvier 2009 et libéré le lendemain. "Et les autres détenus après les émeutes de la vie chère ?", se sont interrogés les journalistes.
A entendre Abdoulaye Barry et Léger Kinda, ils ont tous été libérés à la faveur de la réduction de leur peine par décret présidentiel le 31 décembre 2008.

Au nombre de 44, ils purgeaient une peine de 12 mois depuis mars 2008. Les deux juges Barry et Kinda ont expliqué que conformément à la loi, à l’occasion des fêtes, le président du Faso procède à des remises de peine. Mais à condition que le détenu ait purgé le tiers de sa peine, ce qui était le cas des 44 autres à l’exception de Thibaut Nana qui, le 31 décembre dernier, n’avait pas purgé le tiers de sa peine de 3 ans de prison.
A la question de savoir "pourquoi Thibaut Nana et pas Babou Naon ?". Le procureur général soulignera que le premier cité a introduit une demande de grâce, alors que le deuxième n’a pas introduit cette requête qui est individuelle et personnelle. "Si Naon Babou veut une grâce présidentielle, qu’il en fasse la demande. Si ça n’a pas marché une première fois, la loi lui permet de retenter", a dit Abdoulaye Barry.

Des "détenus des émeutes de la vie chère", Léger Kinda a précisé qu’il y a eu malheureusement deux décès au cours de l’incarcération. "Thibaut Nana a-t-il été libéré pour raison d’apaisement social ?". Le procureur général Barry n’est pas de cet avis. "La détention de Thibaut Nana n’a pas soulevé de foule. Lui-même a dit que l’opposition n’a pas bougé, la majorité non plus", a affirmé Abdoulaye Barry.

La présomption d’innocence

A propos de la libération des détenus de l’affaire Kossouka, Abdoulaye Barry a précisé qu’il s’agit de Salif Kossouka Ouédraogo et Issouf Ouédraogo (accusés de complicité de tentative d’assassinat) et Ferdinand Bamogo dit Carlos, Adama Zéno, Sié Kouané Kambiré, Alexandre Traoré (accusé de tentative d’assassinat).

Selon le procureur général, c’est le juge d’instruction qui a décidé de leur relaxe après les avoir entendus. Salif Kossouka Ouédraogo qui était en voyage aura été incarcéré durant 11 jours après son retour. Interrogé sur "ce bref séjour à la MACO, comparé à la charge de complicité de tentative d’assassinat", Abdoulaye Barry a indiqué que les accusés restent à la disposition de la justice et le dossier suit son cours. A coup d’explications et d’articles du code pénal, il a insisté sur le fait que l’instruction de certains dossiers peut durer une dizaine, voire une vingtaine d’années alors que "tout accusé est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit condamné".

De plus, a-t-il insisté, "le juge d’instruction a travaillé en toute liberté et n’a pas été l’objet de pression". Pour lui, des libérations comme celles dans l’affaire Kossouka sont fréquentes en justice et "il n’y a rien d’extraordinaire qu’une personne soit placée sous mandat de dépôt et libérée avant jugement". En outre a-t-il relevé : "On ne peut pas garder quelqu’un indéfiniment en prison pour l’entendre. Salif Kossouka et les autres accusés sont à leur domicile et la justice va y aller en cas de besoin".

Bachirou NANA

Sidwaya

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