Un déménagement musclé s’est produit dans une cour à Toeibin , quartier situé coté sud-est de l’aéroport international de Ouagadougou. C’était dans la matinée du jeudi 8 janvier 2009. Ce déménagement fait suite à une décision de justice mise en application par un huissier.
Une affaire de parcelle qui dure depuis cinq ans oppose deux voisins. Ces deux voisins se sont à plusieurs reprises adressés aux autorités compétentes en vue de trouver une solution mais en vain. Selon les témoignages recueillis sur les lieux, c’est une erreur qui prend ses sources depuis plus de 20 ans.
Elle s’est faite pendant l’attribution des parcelles. Selon toujours les habitants, tout le lot est entaché de la même erreur. L’occupant de la parcelle n°1 est sur une fausse parcelle , celui de la parcelle n°2 occupe la n°1 que devrait occupé le propriétaire de la fausse parcelle. L’occupant de la parcelle n°3 occupe la parcelle n°2 que devrait occuper celui de la parcelle n°1 et ainsi de suite . "Sur tout le carré il y a problème et Mme le maire sortant, Zenabo Drabo, avait tenté une médiation auprès de deux protagonistes afin de trouver une solution", a laissé entendre un des membres de la famille déguerpie.
"En son temps, on lui (ndlr : l’occupant de la fausse parcelle) avait promis une autre parcelle et comme il était le seul à ne pas avoir investi, nous étions donc prioritaire sur la parcelle". "Il y a 14 mois , on nous avait fait enlever les tôles pour une éventuelle destruction des maisons ; nous avons eu notre salut grâce aux interventions des autres voisins et bonnes volontés", a t-il ajouté
"Nous avons reçu un papier le 16 décembre dernier nous sommant de déménager dans les huit jours qui suivent. Nous ne savons pas où aller et nous espérions également que notre avocat allait trouver une solution rapidement", a laissé entendre un autre frère du propriétaire de la cour.
C’est une famille attristée que nous avons rencontrée avec des enfants en pleurs. Une bonne partie de l’entrée de la cour a été détruite ainsi que des maison à l’intérieur. Les effets de cette famille ont été entreposés dans les cours voisines. Pendant que le bulldozer s’apprêtait a détruire la grande maison, un coup de fil reçu par le représentant de l’huissier a permis de suspendre les travaux . Selon le représentant de l’huissier, il s’agissait du Médiateur du Faso qui aurait demandé à ce que l’on suspende la destruction en attendant que l’on trouve une solution .Cette décision du Médiateur du Faso a fait renaître une lueur d’espoir dans cette famille de plus de 20 personnes.
Lorsque nous quittions les lieux, une délégation de la famille accompagnée de voisins partaient pour rejoindre leur avocat au niveau du Médiateur du Faso où se trouvait également l’avocat du voisin afin de trouver une solution qui n’a que trop duré.
Boukari SIGUE (jhonnypatch@yahoo.fr)
Sidwaya
