Dans sa parution du mardi 24 juillet 2007, L’Observateur paalga informait ses lecteurs, des conditions de vie d’une orpheline handicapée moteur de la commune rurale de Thyou, dans le Boulkiemdé. En réaction à cet article, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale avait recueilli la petite dans une de ses structures d’accueil. Un an s’est écoulé et la petite fille attend incessamment une opération chirurgicale qui corrigerait quelque peu ses difformités.
Son histoire avait ému l’opinion publique et suscité pour elle un élan de solidarité salvateur. Wendkuuni, la petite orpheline handicapée de Yorgo, est depuis un an maintenant à l’hôtel maternel, une structure d’accueil pour enfants, du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale.
Hébergée parmi des enfants de son âge, la petite fille croît allègrement dans une ambiance quasi familiale. Parfaitement décomplexée et dégourdie, elle participe à la vie quotidienne de la structure et fait mieux quelques fois. « Wendkuuni est une petite fille décomplexée ; elle va à l’atelier du tricot avec les filles et aide souvent les nourrices à bercer les bébés », témoigne Pauline Traoré, directrice de l’hôtel maternel.
Grâce à l’action conjuguée du ministère de l’Action sociale et de ses partenaires, Wendkuuni a des chances de recouvrer une autonomie partielle. La pluralité d’examens qu’elle a subis laisse entrevoir, en effet, une chance d’améliorer la fonctionnalité de ses membres, et ce sera déjà un point de satisfaction.
A l’heure actuelle, la veinarde, enfin, car il faut le dire, a deux organismes (suisse et américain) engagés pour pratiquer l’intervention. Seules leurs modalités d’action diffèrent ; le premier voulant intervenir sur place et le second préférant une évacuation. De toutes ces tractations, espérons seulement que l’intérêt suprême de la fille prévale. Eu égard à son statut d’orpheline complète, l’offre d’une adoption ne serait pas à écarter.
En attendant, des sauveurs arrivent du Nord, l’élan de solidarité suscité dans l’euphorie tend à s’estomper. Wendkuuni et la structure attendent toujours ce que vous jugez modeste comme aide. La sagesse nous l’aura appris : « Beaucoup de viande ne gâte pas la sauce », surtout si la marmite a la même taille que celle de la cuisine de l’hôtel maternel.
Christian Zongo
L’Observateur Paalga
