65 kg de cocaïne, c’est la quantité de drogue incinérée le mardi 16 décembre 2008, au Centre d’enfouissement technique de la mairie de Ouagadougou, en présence du ministre de la Sécurité, Emile Ouédraogo. Ce lot de stupéfiants, qui s’élève à près de deux milliards de francs CFA, a été saisi par les services de recherche et de répression des Douanes du Burkina, courant 2007 et 2008.
Ce sont des contrôles routiers opérés essentiellement dans la zone de l’Ouest du Burkina, dans le cadre de la lutte contre le trafic et l’abus de la drogue, qui ont permis aux services de recherche et de répression des Douanes du Burkina, de saisir les 65 kg de cocaïne, courant 2007 et 2008.
Le gramme de cocaïne s’évaluant entre 25 000 et 30 000 F CFA, la quantité de drogue dure, interceptée, se chiffre à près de deux milliards de francs CFA. Pour faire passer leur marchandise, les trafiquants de drogue ne manquent pas d’ingéniosité.
« A peu près 49 kg ont été pris sur des femmes qui s’étaient attaché la drogue tout le long du corps simulant qui une grossesse, qui un fort poids ; le contenu de boîtes de lait, de sachets de lait et de cartons de biscuits a été également remplacé par la cocaïne, un bidon de 4 litres et un autre d’eau minérale contenant des capsules de drogue ont été dissimulés par des filous, respectivement dans un sac de jute et un sachet noir sous prétexte de les rafraîchir.
De fois, les indélicats avalent de la cocaïne soigneusement emballée et se soulagent après les postes de contrôle pour la recueillir dans des sachets », explique le directeur général des Douanes, Ousmane Guiro. Pour lui, le fait que l’essentiel de la saisie ait été opéré dans la région de l’Ouest s’explique par le trafic de la drogue de l’Ouest vers le Sud du pays en transitant par Ouagadougou. Ses services ont réalisé les différentes opérations sur le terrain de concert avec le Comité national de lutte contre la drogue (CNLD).
« C’est une lutte permanente, car le Burkina est un pays de transit avec beaucoup de frontières, nécessitant ce genre d’action concertée en vue de résultats efficients », a souligné le secrétaire permanent du CNLD, Christophe Emmanuel Compaoré.
Satisfecit du ministre de la Sécurité, Emile Kaboré, pour qui cette opération est une preuve que le tandem entre les services de douanes et le CNLD, qui est une structure de coordination, marche très bien. Aidé du directeur général de la Douane, il a procédé à l’incinération du stock saisi, le mardi 16 décembre dernier, au Centre d’enfouissement technique de la mairie de Ouagadougou.
Selon Emile Kaboré, ce geste est d’autant plus symbolique qu’il permet, à travers son effet psychologique, de sensibiliser les populations aux méfaits de la drogue et de mettre en garde les trafiquants sur l’efficacité des structures de lutte contre les narcotiques. Au dire de son DG, Ousmane Guiro, la Douane entend relayer l’information sur ses multiples saisies au niveau international, pour faire savoir aux pays étrangers, que le Burkina est en bonne place dans la lutte contre ce fléau.
Hyacinthe Sanou (stagiaire)
L’Observateur Paalga
