Actualités :: Tentative présumée d’assassinat : Salif Kossouka sort de sa réserve

Certains l’ont déjà condamné sans appel, et ces néanmoins chantres de la démocratie, des droits de l’homme, de l’indépendance de la justice et de la liberté de presse ne manqueront de voir dans l’entretien qu’il nous a accordé la semaine dernière une façon de disculper à bon compte celui qui est juste bon pour l’échafaud ; alors que même les criminels les plus répugnants ont le droit de se défendre et d’être présumés innocents jusqu’à ce que la preuve de leur culpabilité soit formellement établie à l’issue d’un procès équitable.

C’est que, pour beaucoup, Salif Kossouka Ouédraogo, patron de la holding NESKO, n’est pas de ceux à qui on prête volontiers le bénéfice du doute et de la bonne foi. A 36 ans à peine, il est à la tête de grosses affaires, et réputé être milliardaire. Courant octobre 2008, alors qu’il est absent du pays pour ses affaires, il est accusé presque ouvertement dans de nombreux articles de presse d’être le commanditaire d’une présumée tentative d’assassinat sur la personne de Travaly Bandjan, représentant au Burkina de British American Tabacco (BAT), dont il détient l’exclusivité de la vente des produits. Voici, sous forme d’interview, le mémoire en défense de celui pour qui ce dossier promet des révélations. "Tel sera pris qui croyait prendre", y lance-t-il sibyllin.

Qui est Salif Kossouka ?

• Je ne sais pas s’il est indiqué que je me présente moi-même, je suis un opérateur économique âgé de 36 ans, père de famille. Je suis originaire de Kossouka, un village situé à quelque 160 kilomètres de Ouagadougou, dans le Yatenga.

Comment êtes-vous arrivé aux affaires ?

• Je viens de vous dire que je suis originaire du Yatenga, donc un Yadéga. Chez nous, les Yadsé, le commerce est une activité à la limite dans le sang. Mon père était commerçant à Kossouka d’abord, puis à Bobo-Dioulasso, où il s’est installé par la suite. C’est avec lui que j’ai fait mes premières armes dans le commerce dès ma très tendre enfance.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour mettre en place votre business ?

• Des difficultés particulières, je n’en vois pas, même si tout n’a pas été toujours rose. Comme on dit, la vie n’est jamais un long fleuve tranquille, et rien ne s’obtient facilement. Vous ne pouvez vous affirmer qu’à la sueur de votre front. Vous devez tout construire bout à bout, brique après brique, pièce après pièce.

A seulement 36 ans, vous êtes multimillionnaire, peut-être même milliardaire. Quel est votre petit secret ?

• Que savez-vous de ma supposée fortune pour avancer que je suis multimillionnaire ou milliardaire ? S’il y a un quelconque secret, c’est seulement la foi en certaines valeurs fondamentales, comme le travail et les bénédictions divines.

La légende veut que vous ayiez commencé petitement à Bobo-Dioulasso, en vendant des piles. Ça existe encore, ce genre de conte de fée ?

• Demandez cela aux grands opérateurs économiques et aux grands capitaines d’industrie. Que ce soit au Burkina ou ailleurs dans le monde, chaque réussite a une explication. J’ai effectivement vendu des piles, mais je n’ai pas commencé par là. J’ai aussi vendu du sucre et du riz. Et je crois que mes aînés ont aussi commencé quelque part, comme ça. Et après moi, je vois aussi des jeunes qui sont en train d’émerger, que j’encourage vivement à persévérer.

Entre nous, qui sont vos parrains politiques et économiques : Salif Diallo, Kaddhafi, Alizét Gando ? Ou d’autres "gourous" du pays ?

• Je me fâcherais contre vous si je ne me retenais pas. Pourquoi ne faites-vous pas allusion à mon père, lui qui m’a tout appris dans la vie, et que je ne cesserai de remercier ? De tous ceux que vous avez cités, auxquels je dois respect et considération, aucun n’est ni mon parrain, ni mon gourou, ni mon mentor, ni mon sherpa. Seuls Dieu le Père, mon père et mon grand-père, qui sont d’ailleurs en vie (et je demande que le Seigneur les garde encore pendant longtemps parmi nous), sont ma boussole dans la vie. C’est vers eux que je me tourne quand j’ai besoin de conseils et d’inspiration.

Tout cela, c’est de la littérature, car on a tout de même l’impression que votre fortune vous a surpris. "Une fortune sans histoire" pour reprendre les propos d’un confrère.

• Écoutez, j’ai tout bâti à la sueur de mon front, et vous estimez que j’en suis surpris ! Et puis, qu’est-ce que vous appelez fortune ?

Selon les mauvaises langues, Kossouka ne serait en fait qu’un prête-nom ; qu’en est-il ?

• J’espère que vous ne faites pas partie de ces mauvaises langues ? Je ne peux pas empêcher les gens de dire ce qu’ils pensent. Mais les gens de bien savent que je suis à la tête d’une holding qui gère plusieurs sociétés : STCK, SKV, NESKO, SN-GMB.... (NDLR : STCK, Société de Transport et de Commerce Kossouka ; SKV, Société Kossouka Voyages ; NESKO, Nouvelle Entreprise Salif Kossouka Ouédraogo ; SN-GMB, Société Nouvelle des Grands Moulins du Burkina). Cela est vérifiable, puisque ces sociétés ont des statuts et paient régulièrement leurs impôts. Il n’ y a rien à cacher.

Puisque vous le dites. Mais avez-vous pu vraiment tout seul, "comme un grand garçon" selon la formule consacrée, décrocher le monopole des produits Nestlé et BAT sans être adossé à du roc ?

• Nestlé et BAT sont des multinationales prospères et aguerries, qui savent négocier et fixer les conditions dans lesquelles elles peuvent établir des partenariats gagnant-gagnant. Avant Nesko, ma société avec laquelle elles travaillent dans le domaine de l’agro-alimentaire et du tabac, elles étaient avec d’autres partenaires ! Si demain, le partenariat n’est plus gagnant-gagnant ou est dénoncé, il va sans dire qu’elles iront voir ailleurs. Nous sommes dans un domaine qui n’est pas celui de la philanthropie.

Quelles sont en fait les clauses principales des contrats qui vous lient à ces deux multinationales ?

• Vous n’espérez tout de même pas que je vais dévoiler nos clauses contractuelles, qui sont censées être confidentielles ! Ou bien est-ce une façon de me livrer à la concurrence ?

On parle aussi des entrepôts de la Caisse générale de péréquation (CGP) vers le stade du 4-Août, que vous auriez rachetés à vil prix. A combien était-ce et qui vous a facilité l’affaire ?

• Vous parlez de vil prix. La CGP a fait l’objet d’une liquidation sous le contrôle de la commission nationale de privatisation. C’est dans ce cadre que nous avons soumissionné pour l’achat des entrepôts, suite à une annonce parue dans les journaux avec mise à prix. Nous étions classés deuxième après l’ouverture des plis. Mais suite à la défaillance de la société qui a été classée première, on a fait appel à nous. C’est donc en toute transparence que nous avons acquis les entrepôts de Bobo-Dioulasso, de Ouahigouya et de Ouagadougou.

A combien si ce n’est pas trop secret ?

• Il n’y a pas de secret en la matière, mais il ne m’appartient pas de vous le communiquez. Si ça vous intéresse tant que ça, vous pouvez toujours vous renseigner auprès du ministère du Commerce.

Est-il exact que vous restez redevable de plus de 7 milliards à Nestlé ?

• Je suis en relation commerciale avec Nestlé depuis bien longtemps ; une telle relation implique des engagements de part et d’autre. Vous êtes conscient que je n’aurais pas pu imposer à Nestlé de continuer à me livrer si j’avais une dette aussi importante. Je peux, par contre, vous assurer que dans le cadre du contrat qui me lie à Nestlé CWA (Central at West Africa), je ne leur dois rien, je dis bien rien. Cependant, pour votre information, pour l’achat des produits Nestlé, j’étais assujetti à la mise à disposition d’importantes cautions, dont la dernière, d’un montant de 500 millions de francs CFA, reste valable. Je suis donc en situation d’attente de livraison. Ce montant de 7 milliards dont vous parlez est plutôt la somme des investissements multiformes que j’ai consentis pour asseoir mon partenariat avec Nestlé.

Vous savez, avec Nestlé, dès le début de notre collaboration, il y a eu un engagement en termes d’investissements de notre part. Pour ce faire, il y a eu l’acquisition des entrepôts dont nous avons parlé tantôt, l’achat de véhicules de livraison et la mise en place d’équipes de vente bien formées. Des banques m’ont régulièrement accompagné avec des cautions. Notre contrat avec Nestlé CWA est en cours de validité jusqu’au 16 novembre 2009, et chacune des parties contractantes connaît les obligations qui sont les siennes.

On parle également d’ardoise que vous devez aux banques.

• Les banques sont des partenaires incontournables en matière d’affaires. Sans leur soutien, il est difficile d’évoluer et de prospérer. Connaissez-vous un seul opérateur économique digne de ce nom qui ne doive pas aux banques, d’une façon ou d’une autre ?

Selon certains, vous ne seriez pas un bon gestionnaire, raison pour laquelle l’affaire Nestlé avait foiré. On cite de même l’emprunt obligataire que la BOAD vous avait accordé et qui aurait été dilapidé...

• Qu’est-ce qui a foiré avec Nestlé ? A ma connaissance, nous sommes toujours en contrat, et chacun doit respecter les termes de ses engagements. Quand vous parlez d’emprunt obligataire, sachez que l’emprunt obligataire est autorisé par le Conseil régional de l’UEMOA, basé à Abidjan, et non par la BOAD ; et cela, avec une garantie de 80 % du FAGACE, et 20 % du FSA.

Effectivement, à un moment de l’évolution de nos affaires, nous avions besoin de 3 milliards, qu’il fallait mobiliser par le biais de l’emprunt obligataire. Malheureusement, la conjoncture régionale ne nous a permis d’avoir que 15 % du montant souhaité. Mais sachez que le reste des garanties est en vigueur, et en temps opportun, nous verrons la conduite à tenir.

A propos de 3 milliards, nous avons pu effectivement obtenir un tel montant, mais sous forme de prêt, auprès de la Banque régionale d’investissement de la CEDEAO, pour la réhabilitation des Grands Moulins du Burkina.

Vous voyez, les gens prétendent maîtriser les "dessous" supposés de mes affaires, mais ils se trompent. Pour parler de gestion, mes sociétés obéissent aux normes habituelles de gestion des entreprises, sur la base d’un organigramme conforme aux règles d’orthodoxie en la matière. Les organes délibérants de mes sociétés sont à tous les points de vue conformes aux prescriptions de la loi, donc administrés, contrôlés et audités par qui de droit.

Quels sont vos rapports avec BAT et combien lui devez-vous, si tant est que vous lui êtes redevable ?

• BAT (British American Tobacco), c’est le deuxième cigarettier mondial en termes de parts de marché, dont Nesko, une filiale de ma holding, est le représentant exclusif pour certains produits. A BAT je ne dois rien. Vous savez, avec les grandes multinationales, les chiffres montent très vite.

En l’espèce, pour distribuer les produits de BAT, j’ai régulièrement eu recours aux banques pour mobiliser des cautions. Et je ne vous dirai pas si tout le monde a toujours respecté sa part contractuelle. Ce que je peux dire, c’est que dans mes entrepôts actuellement, nous avons des produits BAT d’une valeur de près de 500 millions de francs CFA. Ce que je peux dire aussi, c’est que je détiens un cumul de cautions de 3 milliards de francs CFA à BAT. Faites donc le point vous-même.

En dehors des rapports professionnels, connaissez-vous personnellement monsieur Travaly Bandjan, le représentant de BAT au Burkina ?

• Je connais physiquement l’individu, mais pas personnellement. Vous saisissez la nuance ? Je suis le patron d’une holding, et le sieur Bandjan est loin des grandes responsabilités qui auraient pu faire de lui un interlocuteur à moi. Il traite avec l’Administrateur général adjoint de Nesko et le chef de la Division tabac. Et sachez que je ne me suis personnellement entretenu avec lui que deux fois, et ce, dans le cadre professionnel.

Pourtant, on vous accuse pratiquement d’avoir voulu l’assassiner dans la nuit du 8 au 9 octobre 2008

• Effectivement, c’est ce qui m’est revenu. Mais il s’agit d’une accusation purement gratuite et qui relève de la méchanceté des gens malveillants. Quel intérêt pourrais-je avoir dans l’assassinat de ce pauvre monsieur ? Voici un film de mauvaise qualité, tissé sur la base d’un mauvais scénario : quelqu’un va à la gendarmerie, affirme gaillardement avoir été envoyé pour assassiner quelqu’un, monsieur Bandjan en l’occurrence, et cela suffit pour que l’on fasse de moi le commanditaire, voire le coupable.

On est où là ! On est quand même dans un Etat de droit ! Et puis, ni mon éducation ni ma religion ne me permettent d’envisager que le crime est un moyen de régler les différends. Vous pensez que la seule parole de quelqu’un suffit pour envoyer une honnête personne en prison ? Si tel était le cas, je pense qu’il n’ y aurait plus personne en liberté. Du reste, il m’est aussi revenu que ce monsieur qui est allé à la gendarmerie se serait rétracté. Croyez-moi, ce dossier promet des révélations, et la justice, qui en est saisie, nous situera dessus.

Au fait, que s’est-il passé entre vous et lui ?

• Il ne s’est rien passé entre lui et moi.

Avez-vous pris langue avec lui depuis cet épisode ?

• Comme je vous l’ai dit plus haut, les responsabilités de ce monsieur n’en font pas mon interlocuteur.

Parmi les personnes incarcérées, il y a un nommé Issouf Ouédraogo, qui est un de vos proches. On dit que c’est lui que vous auriez commis à la basse besogne.

• C’est ce que l’on prétend effectivement. C’est vrai, Issouf Ouédraogo est chef de l’agence Nesko Ouaga. C’est vrai, Issouf Ouédraogo est aussi mon cousin. Mais je ne l’ai jamais commis à une quelconque besogne du genre. Remarquez une chose : pourquoi Issouf Ouédraogo et pas quelqu’un d’autre ? Pourquoi un collaborateur à moi et pas quelqu’un d’autre ? Simplement parce que l’on voulait m’atteindre. Je suis confiant que la justice nous situera, et tel sera pris qui croyait prendre.

En même temps, je me pose des questions légitimes sur un certain nombre de choses :
- pourquoi, sur la base de simples accusations gratuites, un citoyen peut être détenu par la justice de son pays plus de deux mois durant ?
- le dossier conduit le juge, a-t-on coutume de dire, mais en l’espèce, notre justice ne se laisse-t-elle pas conduire par des pressions occultes ?

Issouf, mon employé, que je connais bien, ne saurait faire ni penser à faire du mal à une mouche. Tout ceux qui le connaissent peuvent attester ce que je dis à son propos. J’ai foi en la justice de mon pays, mais j’estime qu’elle ne devrait pas jeter les gens en prison à tout-va pour ensuite traîner les pieds à les libérer quand rien n’est retenu contre eux.

Le vigile qui serait allé pour liquider Bandjan, vous le connaissez ?

• Mais, que non, vous pensez bien !

Si vous êtes aussi blanc que vous le prétendez, pourquoi est-ce vous qu’on accuse et pas un autre ?

• Personne ne m’accuse officiellement, à ce que je sache, en dehors de certains, qui se sont malheureusement aplatis en se déchaînant contre ma personne. D’ailleurs, je profite de l’occasion que vous m’offrez pour relever que votre journal a été admirable de lucidité, en posant un certain nombre de questions élémentaires, qui relèvent du bon sens.

Et le comble, c’est que, l’Observateur excepté, qui m’a approché dès que je suis rentré, personne n’a essayé de me joindre pour entendre ma part de vérité.

J’ai ma petite idée sur tout ça. Mais, je n’en dirai pas plus pour le moment. Seulement, sachez que mes sociétés font l’objet de beaucoup de convoitises de la part de concurrents et d’individus peu scrupuleux.

Le nommé Ferdinand Bamogo dont il est aussi question, vous avez l’habitude de lui confier des missions secrètes ?

• Je ne connais ce monsieur ni d’Adam ni d’Eve.

Avez-vous déjà été entendu par le juge d’instruction en charge du dossier ?

• Non. Je n’ai eu de contact qu’avec la gendarmerie, et ce, au stade des enquêtes préliminaires et sur ma propre initiative, dès le début de l’affaire. Cette fameuse nuit du 8 au 9 octobre, je devais prendre un vol Air France pour l’Hexagone. Malheureusement, pour fait de grève, le vol a été annulé, et je n’ai pu rejoindre Paris que par Royal Air Maroc. Je dois dire que mon voyage sur Paris était programmé de longue date, pour raison d’affaires, car nous sommes en fin d’année. C’est dans mon dos que la cabale a été ourdie.

En appelant la gendarmerie depuis Paris, je lui ai communiqué mes coordonnées exactes (Hôtel, chambre, numéros de téléphone...), afin qu’elle puisse me joindre à tout moment en cas de besoin. Mais, ce que vous dites être une affaire n’est qu’un grossier montage, qui a vite fait pschitt ! Depuis lors, j’attends et je suis prêt à en répondre à tout moment. Pour le moment, je n’ai été convoqué par aucun juge.

Selon certains, vous ne seriez pas à votre première tentative d’assassinat d’un de vos fournisseurs, car deux représentants de Nestlé auraient failli aussi être trucidés par vos soins, dit-on.

• Tout cela n’est que rumeur et malveillance. Je n’ai jamais eu ce genre de problème avec qui que ce soit. Je ne traite pas avec des individus, je traite avec des sociétés. Un point, un trait.

Pourquoi ce séjour prolongé hors du Burkina alors que vous étiez suspecté dans la récente affaire Travaly ? Vous avez pensé à ne plus revenir au pays ?

• Attendez ! Je ne suis pas un apatride, et j’aime mon pays ! Ne plus revenir dans mon pays pour du pipeau ? J’ai l’habitude de passer de longs séjours à l’extérieur. Dans ce cas-ci, je devais rencontrer de longue date mes partenaires pour envisager les perspectives d’administration de mes différentes sociétés. D’ailleurs, sachez que durant ce séjour j’ai fait plusieurs va-et-vient à partir de Paris, sur Londres, Bruxelles, Genève, Zurich, Cotonou, Abidjan. J’ai d’ailleurs été au siège de BAT à Londres, et j’ai eu une séance de travail avec un très haut responsable de Nestlé à Genève. Vous voyez bien qu’on est loin des perspectives dramatiques que d’aucuns veulent dessiner !

Il semble effectivement que vous êtes allé à Londres pour aplanir votre différend avec BAT. Cela s’est-il bien passé ?

• Effectivement, je me suis rendu à Londres pour rencontrer les grands patrons de BAT. Vous voyez qui sont mes interlocuteurs ! Ce ne sont pas les petits individus affabulateurs en manque d’imagination que vous rencontrez au coin de la rue à Ouagadougou ! Il y a encore des perspectives avec BAT, s’il plaît à Dieu.

Comment ça se passe justement depuis pour la distribution des produits BAT ?

• Pour le moment, les choses sont suspendues, mais j’ai bon espoir d’une régularisation dans les meilleurs délais.

On entend aussi dire que certains ne seraient pas mécontents de récupérer l’exclusivité dont vous jouissez. Y a-t-il déjà eu des tentatives dans ce sens ?

• Et comment donc, je ne vous le fait pas dire. Il y a des vautours qui gravitent autour de BAT et qui nourrissent le sombre dessein de porter un coup fatal à notre partenariat. Ce sont des individus malveillants, que l’administration de BAT ne tardera pas à démasquer, je l’espère.

Comment pouvez-vous imaginer que pendant que nous avons un contrat d’exclusivité pour des produits donnés, ces mêmes produits fassent l’objet de factures proforma et de demandes de déclaration provisoire d’importer provenant de tiers individus ? En temps opportun, nous nous ferons entendre, partout où de besoin, même devant les juridictions internationales.

Si les faits que Dame Rumeur vous reproche s’avéraient faux, iriez-vous en justice pour redorer votre blason ?

Attendez, je n’irai quand même pas en justice contre la rumeur !Mais, que les individus calculateurs qui veulent se dresser sur mon chemin sachent qu’en temps opportun et de concert avec mes avocats, j’y penserai.

Propos recueillis par Adama Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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