Millogo K. est accusé de trafic d’enfants et Millogo D. de complicité de trafic d’enfants. Pourtant, les faits sont, pour le moins, ordinaires. Millogo K., est tombé amoureux d’une jeune fille qui se trouve être mineure. La fille est consentante, mais les parents de la fille s’opposent à leur idylle.
Le garçon tient mordicus à sa dulcinée, au point de se faire attraire en justice. Le parquet a demandé le renvoi de l’affaire à une date ultérieure pour prendre en compte la nouvelle loi qui criminalise le trafic d’enfants et pour permettre aux parents de la fillette de produire un acte de naissance prouvant que l’enfant est mineure. Le tribunal a en outre ordonné la libération provisoire du prévenu en lui enjoignant de ne plus “s’approcher” de la fille. Le dossier a été renvoyé au 16 janvier 2009
Encore une histoire de chèvres volées
D. Ouédraogo condamné pour un premier vol est sorti de prison le 24 octobre 2008. Voilà que le 5 novembre, il capture 5 chèvres en divagation à Dogona appartenant à Sawadogo I. qu’il revend à 5 000 F CFA l’unité. Devant le tribunal, l’accusé reconnaît les faits en expliquant nénamoins qu’il avait besoin de frais de transport pour rejoindre son champ en Côte d’Ivoire. Le propriétaire des animaux dit n’avoir pas de réclamation. Le procureur a demandé la prise en compte du passé carcéral de l’accusé pour le condamner à 24 mois de prison ferme. Il a finalement été condamné à 12 mois d’emprisonnement ferme et aux dépens.
3 ans potentiels de prison pour le étournement d’un camion
H.I., chauffeur a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour les délits de détournement d’un camion et d’abus de confiance. Son ami D.M.lui, répondait des faits de complicité de détournement. H.I. est chauffeur d’un camion semi-remorque, au service d’une expatriée vivant en France. Au cours d’un de ses voyages au Ghana, le camion tombe en panne à Tamalé. Le temps que son patron lui envoie de l’argent pour réparer le véhicule, H.I. l’avait déjà vendu à 4 600 000 F CFA avec la complicité supposée de son D.M., vétérinaire de son état. A la barre, H. I., qui a reconnu les faits, explique avoir travaillé 18 mois à raison 75 00 F CFA la mensualité au service de sa “Blanche” sans le moindre sou. Ce serait donc sous le coup de la colère et de la révolte de devoir travailler sans salaire qu’il a vendu le camion pour solder les arriérés.
Il dit d’ailleurs avoir déposé le reste de l’argent soit 3 272 000 F CFA en banque, attendant de les restituer à son patron. Son ami D.M. se serait fait passer pour le propriétaire du camion. C’est lui que les acheteurs ont appelé pour s’assurer que la vente du camion est autorisée par son propriétaire. Le principal accusé tente de disculper D.M. de tout lien avec cette affaire. Pour sa part, Mme Korotoumou Sanou, belle-mère de l’expatriée à qui le camion avait été confié soutient que le patron n’a aucune dette envers son chauffeur parce qu’il devait être payé sur la base des voyages effectués.
“Le camion étant immobilisé, personne ne lui devait donc un rond“ , a-t-elle soutenu à la barre. Elle a demandé que H.I. lui ramène le camion ou la somme de 7 millions de francs CFA correspondant à sa valeur. Le procureur du Faso a requis 36 mois de prison ferme contre H.I. et 24 mois de prison ferme contre son complice D.M. L’avocat des deux prévenus trouve sévère la réquisition du parquet. Il a plaidé la non implication de D.M. et demandé le sursis pour le chauffeur afin de lui permettre de se “ressaisir”. Il a en outre demandé que le tribunal déboute Korotoumou Sanou de ses prétentions, parce qu’elle n’est pas propriétaire du camion. Le jugement a été mis en délibéré pour le 12 décembre 2008
Rassemblés par Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.f)
Sidwaya
