Actualités :: Vu et entendu à l’audience : Ramata n’est pas Rasmata

Ouédraogo Ramata de son vrai nom, vit à Kaya depuis le bas âge, sans acte de naissance. A l’âge adulte, elle s’identifie sous le nom de Sawadogo Rasmata. Et comment ? Pour se rendre à Bobo-Dioulasso aux obsèques de son père en 1998, Ouédraogo Ramata a dû se faire établir une CIB avec l’acte de naissance de sa coépouse Sawadogo Rasmata. Cela, avec la complicité de son grand-père. 10 ans après, elle n’a pas songé à régulariser sa situation.

Et il a fallu la vigilance des GSP en poste au palais de justice de Kaya pour mettre fin à l’usage de faux en écriture dont elle s’est rendu coupable. Ce jour-là, Ramata Ouédraogo et sa coépouse Rasmata Sawadogo se sont rendues, toutes deux, au palais pour suivre les audiences. Tout visiteur devant décliner son identité, les agents de sécurité au poste ont curieusement découvert que les deux CIB présentées ont été établies avec le même acte de naissance. Conduite devant la barre, elle s’est confondue en excuses et a juré de se mettre en règle dans les prochains jours. Avec 3 mois de sursis, c’est sûr qu’on ne l’y prendrait plus. Chapeau bas aux GSP pour leur vigilance et espérons que Ramata pensera également à faire établir les actes de naissance de ses 3 enfant


Un portable afin de ressembler aux autres

Issa Ouédraogo est un jeune homme de 28 ans. Tous ses amis ont chacun un portable sauf lui, a-t-il déclaré. Lui aussi en veut un. Parti à Boulsa à un marché lors d’une fête coutumière, il décida de s’en procurer à tout prix. Il tenta alors de vider la poche d’un premier homme qui n’a pas réussit à le saisir. Un peu plus loin dans le marché, il réussit avec la même technique des "deux doigts" à soustraire un portable, celui de Lalé, mais il ne s’en tirera pas. Ce dernier mit fin à la fête de Issa, en le livrant à la gendarmerie. A la barre, il reconnaît les faits. Il a trois mois de méditation au frais

30 mois fermes pour un marché conclu à 4 heures du matin

Sawadogo Sambo, 30 ans, cultivateur à Pissila a déjà été condamné pour recel de 4 bœufs. Il comparaît la deuxième fois pour un fait similaire.
Sebgo Oula, lui, est cultivateur à Pensa. Ayant constaté une nuit, l’absence de ses 3 bœufs, il alerta la population qui partit à tous horizons à leur recherche. Le lendemain matin, à plus de 50 km plus loin, Sebgo et un ami retrouvent les bêtes attachées au beau milieu d’un champ de mil non loin d’un domicile. Un enfant venu donner à manger aux bêtes conduisit les deux hommes audit propriétaire, Sawadogo Sambo qui fait aussi le commerce du bétail. A la barre, il essaya vainement d’égarer le parquet en disant avoir été réveillé à 4 heures du matin par des inconnus venus les lui vendre. Il s’en tire cette fois-ci, avec 30 mois de prison ferme


Si elles avaient écouté leurs maris

Complicité d’excision, incitation et assistance à une exciseuse, voilà ce pour quoi 8 femmes du village de Namassa dans la commune rurale de Mané ont comparu devant le juge. Ouédraogo Habibou, Soré Rasmata, Soré Habibou 1, Soré Habibou 2, Sawadogo Alimata, Sawadogo Naroungba Compaoré Zoénabo et Ouédraogo Zoénabo, puisque c’est d’elles qu’il s’agit, ont livré qui sa fille, qui sa petite-fille, aux doigts meurtriers de Barry Abata, l’exciseuse. La boucherie aurait été perpétrée en l’absence et à l’insu de leurs époux.

D’un air innocent, elles soutiennent l’une après l’autre fait ce que leur mère et leur grand-mère ont fait : la coutume. L’enquête de police a pourtant révélé que ces dames avaient été mises en garde par leur époux. Pour elles, leurs maris disent des balivernes quand ils leur parlent de l’interdiction de l’excision. Nul n’étant censé ignorer la loi, Ouédraogo Zoénabo et les autres ont été respectivement condamnées à 12 et 10 mois de prison ferme. Elles comprendront pour de bon que l’atteinte à l’intégrité de la femme est prohibée.

Augustin OUEDRAOGO, AIB/Kaya

Sidwaya

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