Actualités :: AVENUE DE LA SOMALIE A SOMGANDE : Des riverains en colère bloquent la (...)

Les riverains de l’avenue de la Somalie, une des artères du secteur 25 de Ouagadougou, ne sont pas contents des autorités de leur arrondissement. Et pour cause, le délabrement de cette voie trop poussiéreuse et source de nombreuses maladies. Les mécontents ont manifesté leur ras-le-bol dans la nuit du mercredi au jeudi dernier en barricadant cette voie de terre rouge par des pneus, des pierres et autres objets. Alors qu’il était 13h ce 27 novembre, nous nous sommes déportés sur les lieux de la manifestation, où nous avons tendu notre micro à des manifestants.

Abou Ouédraogo, soudeur : Il ne fait pas bon vivre sur cette voie. Aucun riverain ne peut passer une semaine sans tomber malade. Soit c’est la toux, soit c’est le rhume (il commence à tousser...). C’est pourquoi nous avons décidé de barrer complètement la voie qui nous cause tant de soucis et d’angoisses. Si on nous assure que la voie sera bitumée, nous sommes prêts à enlever ces objets. Nous voudrons carrément qu’on la goudronne. Les autorités que nous avons en vain interpellées ne nous écoutent point. Au début, elles avaient commencé à faire arroser la partie, mais ça ne résolvait pas le problème puisque quelques heures après, nous étions de nouveau plongés dans cette poussière.

Zakaria Ouédraogo, gérant de kiosque : Vraiment nous en avons marre, la poussière nous dépasse. Pour parer à cette situation insupportable, nous avions mis des "gendarmes couchés et des dos d’ânes". Les autorités municipales ont fait tout racler, parce que, disaient-elles, ça gênait la circulation. La situation que nous vivons ne dit rien à ces gens parce qu’ils vivent tous dans des maisons vitrées. A partir de 18h, la poussière reste suspendue et nous étouffe. Aucun foyer ne peut faire la cuisine sauf là où il y a une cuisine interne. Des habitants sont obligés de s’enfermer chez eux surtout à partir de 17h. La police municipale est venue nous sommer de ramasser ce que nous avons déposé sur cette voie, mais nous n’avons pas obtempéré et advienne que pourra. Il y a eu également un conseiller municipal, qui nous faisait savoir qu’on pourrait passer par d’autres voies, mais pour nous c’est la meilleure, car à la mairie nous ne serons pas écoutés. D’ailleurs, on nous a fait savoir que le maire lui-même est absent. Nous ne demandons pas forcément qu’on y mette du goudron, mais au moins de la bonne terre.

Abdoulaye Rabo, étudiant : Vous avez dû le constater, ce fut un mouvement spontané parce que tout le monde en avait marre dans le quartier. D’abord, cette voie est parsemée de trous depuis la nuit des temps. Malgré son état, nous ne disions rien parce qu’il y avait moins de poussière. Les soi-disant autorités n’avaient rien à nous dire à ce propos, arguant que la voie n’a pas été réalisée par la mairie, mais par certaines structures d’appui. C’est après qu’on est venu racler certaines parties, cédant la place à un nuage de poussière. Le conseiller municipal du quartier que nous avons approché n’a pas pu trouver de solution. Il y a des voies qui ont été goudronnées, conformément, nous a-t-on dit, aux priorités de la municipalité. Mais nous pensons que la priorité, c’est d’abord la santé des populations.

Valérie Ouédraogo, vendeuse de pain : La poussière est devenue un danger pour notre santé et le développement de nos activités commerciales. J’ai perdu des clients à cause de cette voie poussiéreuse. Nous demandons aux autorités municipales de faire quelque chose pour nous éviter le pire. Avec la période endémique qui arrive, on ne sait plus à quel saint se vouer.

Zacharia Ouédraogo, menuisier : Avant, nous faisions des expositions au bord de la voie. Maintenant, nous ne le pouvons plus parce que la poussière dégrade tout. Même à l’intérieur, nous ne pouvons plus travailler, surtout au niveau du vernissage des meubles. Nous reprenons très souvent nos vernissages à cause de cette poussière et cela occasionne des pertes. La terre qui était sur la voie auparavant était de la bonne terre. Les autorités ont fait semblant de réparer la voie en faisant racler cette partie et en y mettant une mauvaise couche de terre. Elles doivent revoir l’état de ce tronçon qui nous rend malades.

Propos recueillis par Armel ILBOUDO (Collaborateur)

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