L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) section de Koudougou, a organisé le jeudi 27 novembre dernier un sit-in de 24 heures dans l’enceinte du Centre régional des œuvres universitaires de Koudougou (CROUK) pour exprimer leur mécontentement suite à la non satisfaction de leur plate-forme revendicative et au non respect des promesses faites par le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU).
L’ANEB a mis en exécution son quitus. Lors de la tenue de son assemblée générale le 15 novembre 2008, le comité exécutif de l’ANEB auquel l’ensemble des étudiants de l’Université de Koudougou (UK) avaient donné un quitus d’agir, avait signifié que si rien n’était fait dans les jours à venir pour soulager les étudiants, il allait entreprendre des actions pour se faire entendre par les responsables du CROUK. Des jours se sont passés, mais les conditions de vie des impétrants, affirment-ils n’ont pas connu d’amélioration.
C’est pourquoi, le comité exécutif de l’ANEB a décidé de suspendre les cours pendant 24 heures pour amener les responsables du CENOU et du CROUK à se pencher davantage sur leurs conditions sociales en particulier l’amélioration de la quantité et de la qualité des repas, l’hygiène au sein des cités universitaires et la sécurisation des cités notamment la cité FASOTEX où se déroulent de nombreux cas de vols dont le dernier cas a été enregistré le mardi 25 novembre 2008.
Dans sa lecture de la note d’information, le secrétaire général (SG) de l’ANEB de Koudougou, Pierre Tiendrébéogo a confié que depuis le début de l’année académique 2008-2009, le comité exécutif de l’ANEB avait tenu de nombreuses rencontres avec la direction du CROUK et une avec le directeur général du CENOU. Ces multiples rencontres a-t-il soutenu, ont pour but, l’amélioration des conditions de vie des étudiants. L’ensemble des étudiants a eu foi aux différentes propositions faites par les autorités du CENOU.
Mais c’est avec tristesse que nous constatons, a-t-il martelé, que plusieurs mois après la rentrée, nos conditions sociales demeurent insupportables. Notre plate forme n’a pas connu un traitement sérieux et respectable de la part des autorités du CENOU, a ajouté le SG de l’ANEB. Les problèmes de restauration, de cité, de centre de santé et du CODE restent toujours précaires a-t-il dit. De l’avis de l’étudiant Tiendrébéogo, 3000 plats sont servis au déjeuner et au dîner par un seul restaurant fonctionnel sans dessert ni variation du menu, en raison de 804 F CFA le plat pour une population estudiantine estimée à plus de 5000.
Il a invité ses camarades à rester mobilisés car le présent sit-in peut être renouvelé si toutefois il n’y a pas d’amélioration de leurs conditions de vie. C’est après avoir lu sa note d’information que le SG de l’ANEB l’a remise au directeur régional du CROUK qui a assuré les apprenants de la transmission de celle-ci à qui de droit sous l’œil vigilant des forces de sécurité. Il faut souligner qu’il y a eu des échauffourées entre étudiants au cours de ce sit-in. Car une partie d’entre eux, environ une quarantaine selon le délégué général des étudiants Antoma Sylvestre Kambou, a voulu effectuer au moment du sit-in, un voyage sur Ouaga pour prendre part à un cross populaire organisé par le CENOU.
Alors qu’il avait été porté à la connaissance de l’ensemble des étudiants qu’il était souhaitable que tout le monde reste sur place pour essayer de trouver une solution aux préoccupations communes. Mais comme ces derniers n’ont pas voulu adhérer, ils ont été ramenés de force à s’intéresser à la chose commune, a fait savoir le délégué. Notons qu’il y a eu plus de peur que de mal. Mais les trois cars qui devaient transporter la quarantaine d’étudiants sur près de 200 de Koudougou à Ouaga, ont été cloués au sol par le reste des étudiants. Ces derniers ont simplement dégonflé les roues des trois cars.
Dabadi ZOUMBARA
Le Pays
