Actualités :: Campagne de dépistage 2008 : Une vaste offensive pour la connaissance du (...)

A la faveur de la Journée mondiale de lutte contre le Sida (JMS) 2008 célébrée chaque 1er décembre, le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC) organise, en collaboration avec les structures sanitaires et les organisations de la société civile, une campagne nationale de dépistage volontaire et anonyme gratuit sur toute l’étendue du Burkina Faso du 25 novembre au 6 décembre 2008.

Le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), structure relevant du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST) offre l’occasion à tous les Burkinabè sexuellement actifs de connaître gratuitement leur statut sérologique concernant le VIH grâce à une campagne nationale qu’il organise du 25 novembre au 6 décembre 2008 dans les 45 provinces du Burkina Faso.

C’est ce qu’il a tenu à faire part au public lors d’un point de presse qu’il a organisé le lundi 24 novembre 2008 à Ouagadougou. A l’occasion, le coordonnateur du PAMAC, Fodé Simaga, avait à ses côtés son directeur des programmes Dr François Somé, des agents du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST) et le coordonnateur du Comité ministériel de lutte contre le Sida de la santé (CMS-Santé), Dr Marie Joseph Sanou. D’emblée, Dr François Somé indiquera qu’au regard des acquis “le SP/CNLS-IST souhaite organiser une fois de plus à l’occasion de la JMS 2008, une campagne de dépistage sous la coordination technique du PAMAC et du CMLS/Santé”.

Cette campagne sera mise en œuvre par les associations et les formations sanitaires. Elle couvre les 45 provinces du Burkina Faso et est assurée par 221 sites de dépistage dont 107 formations sanitaires et 116 associations. Le PAMAC a choisi le slogan “Je suis leader, je fais mon test VIH”, un slogan qui fait référence au thème de la JMS 2008 qui porte sur le leadership.

Bien sûr, ce slogan renvoie à la nécessité pour les différents leaders, en tant que personnes de référence et en tant que repères sociaux, de donner l’exemple en faisant eux-mêmes leur test.
Au-delà, il est une invite à toutes les populations à faire le test de dépistage du VIH car à quelque part, chacun est leader et peut servir d’exemple. En tous les cas, le PAMAC compte toucher 70 000 personnes. Pour ce faire, il va déployer des stratégies permettant de toucher les populations en général mais aussi des groupes spécifiques tels que les routiers, les jeunes, les travailleurs des grandes entreprises, les commerçants, les travailleurs du sexe.

Plusieurs unités mobiles seront déployées sur le terrain pour toucher tous ces groupes.
En tout état de cause, le dépistage est une porte d’entrée pour le traitement, les soins et le soutien des personnes infectées. Il reste également un outil indispensable pour assurer une prévention de qualité à même d’induire un changement de comportement. Au Burkina Faso, selon les estimations, 48 133 personnes auraient effectivement besoin d’antirétroviraux. “Seulement 19 524 personnes en bénéficient. Cela est dû à l’ignorance du statut sérologique et à la non fréquentation des structures de santé”, a relevé Dr Marie Joseph Sanou. C’est pourquoi, il y a nécessité pour chaque Burkinabè sexuellement actif à connaître son statut sérologique.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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