Le Forum national des Femmes s’est ouvert le mardi 25 novembre dernier, dans la salle de conférences de Ouaga 2000, sous le patronage de la Première dame, Mme Chantal Compaoré, épouse du Chef de l’Etat. Prévue pour durer jusqu’au jeudi 27 novembre, cette rencontre se veut une contribution à l’atteinte de l’objectif 3 du millénaire pour le développement.
Au moins un millier de femmes venues de toutes les régions du Burkina prennent part à ce forum dont les travaux se penchent particulièrement sur la promotion de l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes, en vue d’un développement humain durable.
La situation de la femme au Burkina, à en croire Céline Yoda, connaît aujourd’hui, une très appréciable amélioration. Mais tout n’est pas gagné, poursuit le ministre de la Promotion de la Femme qui indique que malgré les nombreux acquis, des défis restent à relever pour plus d’égalité des sexes dans tous les domaines et pour la promotion des activités des femmes et des filles en vue de leur autonomisation. C’est justement cette brèche que le forum national des femmes qui s’est ouvert mardi à Ouagadougou vise à colmater. Le thème retenu en dit long sur les attentes de cette rencontre nationale : « Investir dans les femmes et les filles pour un développement humain durable ».
Un thème qui, selon Isabelle Diallo, présidente du comité d’organisation du forum, est une interpellation des acteurs et partenaires de la promotion de la femme « sur la nécessité d’une synergie d’action en vue d’accélérer l’atteinte des OMD. Le maire de Ouaga qui était à l’ouverture du forum avec les éléments de « sa » brigade verte, encore appelés « amazones de la salubrité » a reconnu que la femme a pendant longtemps souffert de la pauvreté du fait de la « féodalité » masculine. Il a lui aussi plaidé, conformément au thème de la rencontre, pour plus d’investissement dans les « 52% de Burkinabè ».
Les objectifs du forum national des femmes ont été explicités par Céline Yoda, ministre de la Promotion de la femme : sensibiliser davantage tous les acteurs du développement sur la nécessité d’opérationnaliser l’égalité des sexes dans tous les domaines ; et susciter l’implication du secteur privé et celle des institutions des micro finances dans les initiatives en vue d’une autonomisation des femmes et des filles. Et cela concourt, toujours selon le ministre, à l’atteinte de tous les Objectifs du millénaire pour le développement, et spécifiquement l’objectif 3 qui vise à promouvoir l’autonomie des femmes et l’égalité des sexes. Chantal Compaoré, épouse du Président du Faso qui patronne le forum a traduit sa joie d’assister à cette « folle » mobilisation de ses sœurs venues des 13 régions.
Elle a par ailleurs reconnu et salué toutes les initiatives (comme celle-là) qui ont été développées en faveur des filles et des femmes, en vue de renforcer les capacités et l’expertise féminines. Elle a exhorté les autorités politiques et locales à prendre intégralement en compte l’approche genre dans l’élaboration et l’exécution des budgets. Les 3 jours de conclaves entre femmes burkinabè seront essentiellement consacrés à des communications en plénière suivis de débats autour d’un certain nombre de thèmes relatifs aux questions de développement, de genre, de financement, de l’expertise et du leadership féminins, etc. Il est prévu, le jeudi 27 novembre, une rencontre entre les déléguées des femmes du Burkina et le Chef de l’Etat.
Par Paul-Miki ROAMBA
Le Pays
