Actualités :: 66 MORTS DANS L’ACCIDENT SUR L’AXE OUAGA-BOBO : Le gouvernement ne badinera (...)

Suite au tragique accident survenu le samedi 15 novembre dernier sur l’axe Bobo- Ouaga et ayant fait 66 morts sur-le-champ, le ministre des Transports, Gilbert Noël Ouédraogo et ses homologues de la Sécurité et du Travail ont rencontré le jeudi 20 novembre dernier, les responsables des organisations syndicales des transporteurs.

Il s’est agi, au cours de cette rencontre élargie à la presse, de tenir les transporteurs informés du fait que le gouvernement prendra des mesures très strictes en vue d’une application effective et sans complaisance de la réglementation en matière de sécurité dans le transport routier.

Après la minute de silence à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie samedi dernier, lors des accidents de Boromo (68 morts) et de Nawia (6 morts), le ministre Gilbert Noël Ouédraogo en charge des Transports a reconnu, face aux responsables des syndicats de transporteurs, que la sécurité routière est une responsabilité de l’Etat.

Et le ministère des Transports, à travers la direction de la sécurité routière, a déjà oeuvré à l’élaboration du document de politique nationale de la sécurité routière, et à la création de l’Office national pour la sécurité routière et du Conseil national de sécurité routière. Gilbert N. Ouédraogo est allé plus loin pour rappeler quelques mesures prises par son département en faveur des acteurs des transports routiers. Il s’agit, entre autres, des sessions annuelles de formation des PME de transports en matière de sécurité routière, de gestion technique, logistique et commerciale, de l’implication des transporteurs, chauffeurs routiers et taximen dans les activités du ministère, de la levée de tous les postes de contrôle routiers pour une meilleure fluidité du trafic, des nombreuses mesures d’exonération des droits de douane au profit des transporteurs pour l’acquisition de véhicules, etc.

A contrario, le ministre des Transports a, au nom du gouvernement, déploré « le très peu d’engagement » des acteurs du secteur dans tous ces aspects. Ce qui se traduit, selon le ministre, par la surcharge des véhicules, les vitesses excessives dans la conduite, le transport mixte, le non-respect des normes en matière de sécurité et de circulation routière, etc. C’est pourquoi, a dit Gilbert Ouédraogo, le ministère des Transports prendra des mesures très strictes en vue d’une application effective et sans complaisance de la réglementation en matière de transport routier et de sécurité routière, avec à la clef, la rigueur dans le contrôle et la répression de la surcharge, du transport mixte et des infractions les plus courantes du code de la route.

Et ce n’est pas tout : la feuille de route (au sens propre du terme) sera incessamment réinstaurée dans le transport interurbain et international de personnes. L’objectif, c’est de pouvoir identifier l’ensemble des voyageurs qui prennent place à bord d’un véhicule de transport en commun d’une ville à une autre à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. L’ensemble des acteurs du transport sont invités par le ministre des Transports, à prendre des dispositions idoines pour se prémunir de tout désagrément. A bon entendeur… Et lorsqu’ils ont eu voix au chapitre, les responsables des syndicats de transporteurs ont, pour la plupart, reconnu avoir été maintes fois formés, informés et sensibilisés par le ministère des Transports.

« Mais il reste à voir si les conditions sont réunies pour l’application de ce que nous avons appris », a déclaré Jacques Ilboudo de l’Union nationale des chauffeurs routiers du Burkina, qui a par ailleurs traduit l’entière souscription de sa structure aux mesures du ministère. L’occasion faisant le larron, le président du syndicat des taximen a profité de la présence du ministre de la Sécurité pour dénoncer la récurrence des contrôles de police « qui empêchent les taximen » de chercher leur pitance quotidienne ». Pas question, répondra le ministre Emile Ouédraogo, qui pense que les contrôles sont nécessaires tant qu’il y aura des comportements répréhensibles de la part des chauffeurs de taxi. Mamadou Barry de l’Union nationale des transporteurs routiers pense que la responsabilité des forces de sécurité est engagée dans l’insécurité routière.

Car, selon lui, il suffit pour un chauffeur en surcharge par exemple, de donner 10 ou 15 mille francs CFA à un policier ou un gendarme pour que celui-ci lui souhaite « bon voyage » sans le sanctionner ni même l’arrêter . Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma a, pour sa part, indiqué que des mesures sont en cours pour l’adoption d’une convention collective des travailleurs du secteur des transports, pour réglementer les cadences, la fatigabilité au volant, les temps de repos, etc., dans l’optique de valoriser le capital humain. Le gouvernement va-t-il faire reprendre les contrôles de police et de gendarmerie sur les axes routiers, comme c’était le cas jusqu’en 2006 ? « Pas pour le moment », répond le ministre des Transports qui compte beaucoup sur le sens de responsabilité des transporteurs.

Par Paul-Miki ROAMBA

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