Dans le cadre de son projet de lutte contre le SIDA en milieu universitaire, l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a organisé un atelier de dissémination des résultats d’une étude menée dans ce milieu. L’atelier a eu lieu le 13 novembre 2008 à Ouagadougou.
"Non au Sida dans mon université". C’est par ce slogan que s’est tenu, l’atelier de dissémination des résultats de l’étude menée sur les Capacités, aptitudes et pratiques des étudiants (CAP) en matière de VIH/Sida.
Cet atelier a été organisé le 23 novembre 2008 à Ouagadougou dans le cadre du projet de lutte contre le Sida à l’université, de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF). Ce projet a eu le soutien du secrétariat permanent du Conseil de lutte contre le Sida et la Coopération belge.
L’étude confiée à un cabinet d’études a été réalisée avec la participation des étudiants.
Pour la représentante du ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, "son département reste disposé à discuter avec les parties prenantes du projet, pour envisager un appui à la mise en place d’initiatives de lutte contre le VIH/Sida dans les autres universités". Le président national de l’ABBEF Ibrahiman Sakandé a, pour sa part, précisé que "les résultats à certains égards, sont le reflet des préoccupations de l’heure des étudiants en matière d’intervention sur le VIH/Sida".
De façon pratique, cette enquête a porté sur 719 étudiants dont 399 garçons (55,5%) et 320 filles (44,5%) avec un âge variant de 18 à`32 ans. Du rapport de cette étude, il ressort que 65% des enquêtés ont une connaissance sur le VIH/Sida.
Sur le niveau de connaissance des étudiants sur les modes de transmission, ils étaient 90% à citer la transmission par les rapports sexuels. Quant aux moyens de prévention, le préservatif est cité à 88,9%, l’abstinence à 81,9%. Pour ce qui est de l’activité sexuelle, 71,% des étudiants, dont une part sensiblement égale entre garçons et filles, ont déjà eu des rapports sexuels, cela concerne les étudiants qui vivent seuls ou avec des pairs. Parmi les étudiants sexuellement actifs, 97,5% déclarent avoir déjà utilisé un préservatif. L’étude a également révélé, qu’un grand nombre d’étudiants ne bénéficient pas de bourses d’études mais plutôt de l’aide de l’Etat ou du prêt FONER.
A cela s’ajoutent les problèmes d’hébergement qui sont entre autres des facteurs qui peuvent contribuer à les exposer au risque du VIH/Sida parce qu’ils n’ont pas les moyens nécessaires pour se protéger, ou que certains sont obligés de recourir à des pratiques sexuelles. Le président du réseau des associations estudiantines Souleymane Ouédraogo souhaite que "les étudiants mettent à profit le Centre d’écoute nouvellement construit pour mieux guider leur lutte contre le VIH/Sida". Le projet a aussi mis en place des stratégies au nombre desquelles les stratégies de communication à l’endroit des étudiants et des activités de sensibilisation.
Enfin, il ressort dans cette étude qu’un projet de lutte contre le VIH/Sida doit être installé à l’université pour ainsi permettre une meilleure prise en charge des personnes vivant avec le VIH et tendre vers un campus sans Sida. Le directeur général du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) Mamadou Hama Dicko a indiqué que "son Centre, de commun accord avec l’université, mettra tout en œuvre pour développer ce genre d’initiatives au sein de l’université".
Charles OUEDRAOGO et Pazouknam J.B. OUEDRAOGO (Stagiaire)
Sidwaya
