Actualités :: Ecoles et centres de formation professionnelle : Le cours magistral du (...)

L’espace d’une matinée, les premiers responsables des écoles et centres de formation professionnelle de l’Etat ont été transformés en élèves par un Tertius Zongo qui a, pour l’occasion, endossé la tunique de professeur pour un module fort complexe qui parle des nouveaux enjeux de la formation professionnelle au Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous du donner, et également du recevoir, a eu lieu le 13 novembre 2008, dans l’enceinte de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM).

« Il nous faut quitter les sentiers battus du service public ankylosé dans une routine légendaire… ». Avec cette phrase lâchée par le chef du gouvernement pendant son discours introductif, l’ambiance et le décor de sa rencontre avec les directeurs des écoles et centres de formation de l’Etat étaient déjà campés.

Et effectivement, avec l’aisance oratoire qui lui est habituelle, celui qui a été l’auteur de la convocation n’est pas passé par quatre chemins pour battre en brèche certaines habitudes d’enseignement qui ne cadrent plus avec la nouvelle réforme de l’éducation et dont le principal débouché devrait être l’efficacité et la performance dans la gestion.

Il s’en est par exemple vertement pris à ces cadres de l’administration dont la seule activité est de donner des cours théoriques dans les écoles et s’emmêlent aussitôt les pinceaux lorsqu’il s’agit de trouver une solution à un cas concret. Sur ce sujet, le natif du village de Doudou dans la province du Sanguié a prévenu.

« On n’a plus besoin de ces gens qui passent le clair de leur temps à prendre des tomes et des tomes de bouquins et qui s’enferment la nuit dans leur chambre pour les recopier. Il s’en trouve même qui ne peuvent pas donner un cours sans lire ». Mais il n’y en avait pas que pour les enseignants. Les chefs d’établissements qui ne jurent que par les moyens mis à leur disposition par l’Etat et ceux qui ne dispensent aucun cours dans l’école dont ils ont la charge en ont également pris pour leur grade.

Avec ces piques, et bien d’autres servies par le premier ministre, on imagine que l’ambiance était au rendez-vous dans ce bâtiment de la Réforme de l’Etat à l’ENAM. Plus sérieusement, cette rencontre d’hier matin a été décidée pendant la dernière Assemblée générale des établissements publics de l’Etat (AG/EPE) au cours de laquelle Tertius Zongo a instruit le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat de l’organiser.

Ses principaux objectifs sont de créer un cadre d’échanges entre les acteurs du système de formation professionnelle, de rechercher une articulation harmonieuse entre la réforme du système éducatif et les programmes de formation des écoles et centres de formation professionnelle de l’Etat et enfin, discuter des bonnes pratiques dans ces temples du savoir. Dans son discours introductif, le principal initiateur a fait remarquer que le processus de réforme de l’éducation appelle la révision de l’ensemble des structures de formation.

Les nouvelles orientations assignées à l’administration exigent de faire de l’Administration publique un système à la fois dynamique et opérationnel. Cela commande de rationaliser les efforts en matière de formation des agents tout en maximisant leur rendement. Concilier la compétence et la performance dans les profils des personnels devront donc être le maître mot.

Après avoir remercié les participants pour leur très forte présence, malgré un premier report, le professeur Tertius, avant de laisser ses chers élèves à leurs devoirs, a suggéré l’idée d’institutionnalisation de la collaboration entre les établissements de formation professionnelle. « Cela, a-t-il plaidé, permettra une organisation judicieuse des activités de formation de telle sorte que chaque structure puisse mieux approfondir son domaine d’intervention ». Bien sûr, tout en touchant du bois pour que ces rencontres qui se suivront ne se ressemblent pas.

En effet, l’actuel locataire de l’édifice sis sur la rue Agostino Neto, dont le séjour aux Etats-Unis n’a pas visiblement déconnecté des réalités burkinabè, connaît les fâcheuses habitudes d’une certaine administration burkinabè très prolifique dans l’accouchement de résolutions et de recommandations. Il a par conséquent regretté : « Il y a plein de résolutions qui sont prises, mais on ne voit jamais leur application ».

Issa K. Barry

L’Observateur Paalga

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