Actualités :: PROJET DU NOUVEAU GRAND OUAGA : QUE FAUT-IL EN ATTENDRE ?

La problématique de l’extension des villes tend aujourd’hui à devenir une préoccupation universelle. Il n’y a plus seulement New-York, Rio de Janeiro, New Delhi ou le Caire qui soient confrontés à d’épineuses questions liées à une évolution non maîtrisée de leurs agglomérations urbaines.

Les capitales africaines, confrontées au double effet d’une démographie galopante et d’une migration interne vers les grandes villes, ont, elles-aussi, pris conscience de la nécessité d’engager des politiques prospectives de maîtrise de l’évolution de leurs agglomérations urbaines. La capitale du Burkina Faso fait également l’objet d’attentions similaires de la part des autorités municipales.

L’histoire de la ville de Ouagadougou est marquée par différentes tentatives d’aménagement n’ayant connu parfois que des applications très partielles, jusqu’à ce qu’on en vienne il y a une décennie, à parler d’un projet de Grand Ouaga, et depuis quelques temps d’un Nouveau Grand Ouaga, soutenu par une étude diagnostique de l’agglomération de Ouagadougou intitulée City Developpment Strategy. Cette étude vise, à travers ses différentes analyses, à donner aux décideurs un ensemble d’outils, aussi bien rétrospectifs que prospectifs sur la ville de Ouagadougou pour les vingt (20) à vingt cinq (25) années à venir.

Mais pour le citadin ordinaire, que signifie ce projet ? Entraînera t-il des bouleversements majeurs ? Quelle pourrait être la nouvelle image de Ouagadougou si un tel projet se réalise ?

HISTORIQUE DE L’EVOLUTION DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Du point de vue démographique, la population urbaine de Ouagadougou est estimée à un million cent quatre-vingt un mille sept cents deux (1.181.702) habitants, avec un taux d’accroissement de l’ordre de 4,5% par an. Ce poids démographique ne cesse de croître du fait d’une part de l’accroissement naturel des populations, et d’autre part du fait d’un exode rural demeuré relativement important.

En 1919, la ville comptait une population de dix neuf mille soixante quinze (19.075) habitants, de cinquante sept mille neuf cents cinquante deux (57.952) habitants en 1961, et de deux cents quatre-vingt deux (282.000) mille habitants en 1980.

Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que l’accroissement de la population urbaine a été fortement tributaire des politiques d’aménagement appliquées. Par exemple, de 1947 à 1960, il y eut l’un des premiers grands aménagements de l’espace urbain ayant permis aux populations africaines (nous sommes en période coloniale, ndlr) de s’installer dans des espaces aménagés. L’accroissement urbain relève d’une grande caractéristique de l’histoire de l’évolution urbaine de la capitale burkinabé : au Burkina Faso, l’évolution spatiale est fortement liée à la vie politique du pays. L’une des périodes qui illustrent le plus cet état de fait est la période révolutionnaire. Cette période a vu un profond bouleversement de l’espace géographique et administratif urbain. L’idéologie dominante ayant été celle de l’égalitarisme social et spatial des masses, les instances révolutionnaires de l’époque n’ont eu de cesse d’introduire de multiples améliorations : les limites des quartiers ont été détruites et Ouagadougou fut subdivisée en trente (30) secteurs ; plus de soixante quatre mille (64.000) parcelles furent loties en périphérie, entraînant une multiplication par 3,5 de l’espace urbain aménagé.

L’une des conséquences les plus notables du réaménagement spatial de la période révolutionnaire est qu’il s’en est suivi un développement quasi anarchique des zones périurbaines non encore aménagées, aggravant l’extension non-maîtrisée de l’espace communal. Aujourd’hui, les extensions de l’agglomération de Ouagadougou sont en passe d’atteindre les limites des communes rurales de la province du Kadiogo, à savoir les communes de Pabré et de Loumbila au Nord, la commune de Saaba à l’Est, les communes de Koubri et de Komsilga au Sud, et celle de Thanghin Dassouri à l’Ouest.

Face aux conséquences multiples que génère l’extension de la capitale politique burkinabé, quelles réponses peut apporter le projet de Grand Ouaga ?

FIN DE LA PREMIERE PARTIE

Lamine Koné

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