Actualités :: Forces armées nationales : La maison d’arrêt et de correction est (...)

Le ministre de la Défense, Yéro Boly, a visité, le mardi 21 octobre 2008, la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) sis au camp général Aboubacar Sangoulé Lamizana et présidé la cérémonie de la remise des attestations aux militaires formés à la sécurité pénitentiaire.

Le personnel de la Direction de la justice militaire se distingue désormais des autres composantes des forces armées nationales par attributs spécifiques, notamment des bérets et des épaulettes de couleur violette. C’est ce qui a été donné de constater lors de la cérémonie inaugurale de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA). "La construction de la MACA n’a pas été dictée par un événement quelconque, mais par des dispositions pertinentes du code de justice militaire qui la prévoit en ses articles 57 et 109", a indiqué le directeur de la justice militaire, le magistrat-militaire de 2e classe Moussa Diallo. Les travaux visant à doter le tribunal militaire d’une maison d’arrêt et de correction, comme c’est le cas pour toutes les juridictions pénales ont débuté, a-t-il précisé en 2000. Le projet initial s’étant révélé trop coûteux pour le budget du ministère, l’option a été faite alors en 2003, de transformer le site actuel d’une ancienne poudrière en maison d’arrêt.

"Pour être certain qu’elle sera conforme aux normes internationales, nous avons sollicité et obtenu les conseils du comité international de la Croix-Rouge et de la Garde de sécurité pénitentiaire", a poursuivi le directeur de la justice militaire.
L’idée de créer la MACA n’a pas toujours enthousiasmé les militaires. Ceux qui s’inquiétaient ne parlaient pas de l’emprisonnement disciplinaire pour les indisciplinés. La méfiance porte plutôt sur le risque de sanction pénale dont l’éventualité semble renforcée par l’existence et la proximité de la maison d’arrêt militaire. "Même si cette perspective n’est réjouissante pour personne, il faut admettre qu’il ne peut en être autrement.

En effet, la vie dans une société organisée impose à tous les membres le respect de ce que cette société a défini comme "le défendu", et la sanction des transgressions de cette norme sociale", a expliqué le magistrat Moussa Diallo. En outre, si on connaît l’état actuel de surpopulation carcérale dans les prisons burkinabè, source de promiscuité, d’insalubrité, d’insécurité et de trafics divers, "on peut admettre sans rire qu’aussi paradoxal que cela puisse paraître, construire de nouvelles prisons n’est pas acte de méchanceté, mais de compassion". Les militaires en détention préventive ou ayant fait l’objet d’une peine privative de liberté bénéficieront à la MACA, "de conditions acceptables pour se resocialiser à l’issue de leurs sanctions".

75 militaires pour la sécurité pénitentiaire

Le complexe qui couvre une superficie de 15 hectares comprend des quartiers séparés, respectivement pour les officiers, les sous-officiers, les militaires du rang, et les femmes. De plus, il comprend des locaux disciplinaires pour les militaires qui écopent de jours d’arrêt pour des fautes uniquement disciplinaires. La MACA est également dotée de bureaux et de logements pour le régisseur et le surveillant-chef, d’un poste de garde, d’un réfectoire, d’un château-d’eau et d’un groupe électrogène de relais.

Il est prévu la construction prochaine d’une cuisine, d’un parloir et de logements à proximité pour les agents chargés de la sécurité pénitentiaire. "Le décapage de la colline à l’intérieur du site pour aménager un complexe sportif et une bibliothèque permettra une plus grande humanisation de notre maison d’arrêt", a souligné le directeur de la justice militaire. Sans être aussi confortable que le pénitencier de Fox River dans le feuilleton télévisé "Prison break", "notre MACA sera dirigée avec professionnalisme et humanisme, car comme l’a dit William Blake, "les prisons sont bâties avec les pierres de la loi".
A l’occasion de la cérémonie inaugurale de la MACA, 75 militaires de toutes les armées (armée de terre, armée de l’air, gendarmerie) formés à la sécurité pénitentiaire, ont reçu leurs attestations.

Selon le délégué des "GSP militaires", le maréchal des logis, Hamado Ouédraogo, après la phase théorique à l’Ecole nationale de police, la phase pratique à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) a permis de leur renforcer leurs connaissances dans les différents domaines de la sécurité pénitentiaire. A la suite de l’ouverture de la MACA, ils recevront une assistance technique de la MACO pendant deux mois.
Par ailleurs, Moussa Diallo dira que les attributs particuliers de leurs uniformes répond à la volonté de la loi portant statut du personnel de la justice militaire votée en 1998.
"Le violet est la couleur de la tempérance, laquelle est une des vertus cardinales aux côtés de la prudence, du courage et de la justice...".

Bachirou NANA

Sidwaya

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