Actualités :: Politique sociale : La constance du gouvernement burkinabè

C’est à l’épreuve des faits qu’on reconnaît les grandes nations et les hommes d’Etat responsables. Cette assertion a été largement vérifiée sur le continent africain ces dix derniers mois. En effet, lorsqu’au début de cette année 2008, les effets néfastes de la hausse des prix des produits de première nécessité, sur le marché international, se sont fait sentir, les Etats africains ont tenté d’apporter la solution afin de mettre les populations à l’abri de la misère et de la pauvreté.

Certains ont cru pouvoir trouver des solutions miracles. Ainsi, a-t-on assisté ça et là à des propositions de sorties de crise, les unes aussi surréalistes que les autres. Des dirigeants d’Etat, guidés par une sorte de populisme, ont procédé à des augmentations de salaires ou encore à la subvention des prix des produits concernés. A l’époque, ces dirigeants ont été présentés à l’opinion comme étant ceux qui se souciaient du devenir de leurs peuples. En ayant une telle approche, les analystes avaient simplement oublié les vérités élémentaires d’un adage dit ’’que rien ne sert de courir’’, il faut partir à point. La suite des événements prouve en effet, que ceux là qui ont procédé de cette façon ont mal appréhendé la profondeur de la crise.

C’est pourquoi, plusieurs mois après, il faut froidement examiner le phénomène et reconnaître au gouvernement burkinabè d’avoir su faire preuve d’anticipation et de maîtrise des données liées à la hausse des produits de grande consommation, notamment le riz importé.. La suspension de la perception des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, même si elle n’a pas permis de mettre les céréales à la portée de toutes les bourses, aura au moins eu l’avantage de maintenir l’offre des céréales. Dans certains pays en effet, c’est un luxe que de voir entreposer des sacs de riz de nos jours.

L’approche biaisée du départ n’a pas permis aux importateurs de continuer leurs activités. Cela a eu la double conséquence fâcheuse de les mettre dans l’impossibilité d’acheter le riz sur le marché mondial et de vider les caisses de l’Etat à cause des dépenses imprévues qui ont vidé le Trésor public. Le Burkina qui a joué la carte de la prudence est à l’aise pour conduire sa politique de gestion de la crise. Ainsi, les mesures de suspension de droit de douane sont reconduites de façon opportune. Le budget de l’Etat ressent certes le manque à gagner, mais le ministère de l’Economie et des finances tient le bon bout. Pour cette raison principalement, le pays continue de respecter la quasi-totalité de ces engagements tant nationaux qu’internationaux.

Au plan interne, le fonctionnement de l’Etat est normalement assuré. A titre d’exemple, de nouvelles infrastructures sont construites comme les travaux qui sont en cours dans la région de l’Est pour la commémoration de la fête nationale le 11 décembre prochain à Fada N’Gourma. Autre exemple, c’est à l’occasion de cette rentrée scolaire, les parents d’élèves ont eu l’agréable surprise de constater que l’offre éducative s’est élargie par la construction et l’équipement de nouvelles salles de classes. En outre la promesse faite l’année dernière de mettre à la disposition des élèves les manuels scolaires est tenue.

La santé n’est pas en reste. Les populations des localités les plus éloignées du pays bénéficient de soins de santé même si on s’accorde à reconnaître qu’il y a encore des efforts à faire. Pourtant, avec la conjoncture internationale très défavorable aux pays africains, la tentation était grande de mettre entre parenthèse ces engagements pour s’occuper ’’de choses rentables’’. Il n’est un secret pour personne qu’en temps de crise, les secteurs sociaux sont ceux qui sont sacrifiés sur l’autel de la rationalisation des dépenses.

Talato BAMOGO talatobamogo@yahoo.fr

Par : L’Hebdo

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