Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a animé, le 16 octobre 2008, une conférence de presse pour expliquer le choix de STMB Tours par le gouvernement, pour l’organisation du transport des pèlerins burkinabè au hadj 2008.
C’est en principe le 10 novembre prochain que les pèlerins burkinabè commenceront leur voyage pour le hadj 2008. Ayant tiré leçon des précédentes éditions du hadj, le gouvernement, soucieux de la sécurité des pèlerins burkinabè, a décidé cette année de privatiser l’organisation du pèlerinage. Pour cela, un appel à candidature a été lancé aux agences de voyages. Celles-ci n’ont pas voulu rater l’occasion. Cependant, selon le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, il s’agit d’une "privatisation encadrée" et, à cet effet, des obligations sont faites aux agences désireuses d’avoir l’agrément. Finalement, ce sont sept agences qui ont été enregistrées.
A ces agences, le gouvernement avait fixé une échéance pour présenter les résultats de leurs travaux préparatoires qui, dans l’ensemble, ont été jugés bons, pour l’instant. Mais, quant à l’épineuse question du transport, la confrontation des différents contrats avec les avionneurs ainsi que les démarches respectives en la matière, ont obligé le gouvernement à ne retenir, lors du Conseil des ministres du 15 octobre dernier, que l’agence STMB Tours. Cette agence est donc la seule autorisée au transport des pèlerins à la Mecque. Mais, pour nuancer, cela ne suppose pas que les autres agences sont disqualifiées de l’organisation du hadj, bien au contraire, elles ne sont pas seulement autorisées à convoyer les pèlerins, selon les précisions du ministre Sawadogo.
D’ailleurs, une rencontre d’explication a même eu lieu entre elles et le ministère dans la matinée du jeudi dernier. Désormais seule à organiser le transport des pèlerins, STMB Tours en aura-t-elle toutes les capacités nécessaires. Selon Clément Sawadogo, en principe, les compétences de l’agence doivent lui permettre d’organiser le transport de quelque 1500 personnes, nombre que les pèlerins burkinabè atteignent très rarement. Pour le ministre Sawadogo, le fait d’avoir anticipé l’organisation du hadj 2008 est un avantage que les précédentes structures d’organisation n’avaient pas perçu, toute chose qui a entamé la cohésion de leurs actions.
Par Lassina Fabrice SANOU
Le Pays
