Désormais, il faudra compter avec la Journée internationale de lavage des mains. Instituée par les Nations unies, pour être célébrée, chaque 15 octobre, la première édition de cette journée s’est tenue au Burkina Faso, à Tenkodogo, dans la région du Centre-Est, sous la houlette de la coalition nationale Wash.
“Une Journée internationale aussi pour se laver les mains ! on aura tout vu dans ce monde”, aurait déclaré un vieux d’une certaine génération de Tenkodogo. Et oui ! il faudra désormais compter avec une journée dédiée au lavage des mains, un geste peu courant sous les tropiques (surtout), et pourtant important et salvateur, dans la prévention de certaines maladies. La Journée internationale de lavage des mains a été instituée par les Nations unies en 2008, en vue de promouvoir une culture de lavage des mains au savon au niveau local et mondial. Célébrée le 15 octobre de chaque année, cette journée s’est effectivement tenue, à la date indiquée au Burkina Faso, à Tenkodogo (chef-lieu de la région du Centre-Est) sous la houlette de la coalition nationale Wash.
Selon des statistiques 5000 enfants décèdent chaque jour de par le monde par manque de système d’assainissement adéquat. 17% des décès des enfants de moins de 5 ans sont attribuables aux maladies diarrhéiques. A en croire Yéréfolo Mallé, coordonnateur de la coalition nationale Wash, des enquêtes menées par la structure qu’il dirige, révèlent que dans huit communes de la province du Koulpelogo et dans quatre autres de la province du Boulgou (région du Centre-Est), seulement 11 à 7% des populations pratiquent le lavage des mains au savon aux moments opportuns (avant de manipuler les repas et après les toilettes).
Et pourtant, se laver les mains peut réduire l’incidence de diarrhées de plus de 40%. Au regard de cette donne, le coordonnateur de la coalition nationale Wash, pense que des aspects clefs sont importants dans les efforts de promotion de lavage des mains au savon : se laver simplement les mains à l’eau n’est pas suffisant, le simple geste de se laver les mains au savon peut sauver chaque année un million d’enfants dans le monde, se rappeler du moment critique pour se laver les mains (avant toute manipulation d’aliment, après toute utilisation des toilettes), le lavage des mains au savon est le geste le plus efficace et le moins coûteux pour prévenir les décès par diarrhée et réduire les risques de choléra et de pneumonie.
Au vu de l’importance du lavage des mains, le gouverneur de la région du Centre-Est, Siméon Sawadogo, a instruit les décideurs et les personnes et structures ressources à promouvoir cette pratique, “salvatrice”. “J’engage les hauts-commissaires, les préfets, les services techniques spécialisés de la région, les ONG et associations, le conseil régional, les maires, les autorités coutumières et religieuses à promouvoir et propager le recours systématique et quotidien au lavage des mains, maillon très important de rupture de la chaîne de transmission des maladies mortelles”, a dit le gouverneur du Centre-Est. Siméon Sawadogo a aussi indiqué s’inscrire dans la dynamique de rassurer les autres régions pour qu’elles s’engagent dans la coalition Wash. Toute chose qui permettra de renforcer les synergies au niveau national dans la perspective d’une campagne de promotion de lavage des mains.
Gabriel SAMA
Sidwaya
