Actualités :: Tribunal militaire de Ouagadougou : Des déserteurs à la barre
Le commissaire du gouvernement B. Jean Claude Bagoro

Le Tribunal militaire de Ouagadougou a tenu, le mercredi 15 octobre 2008 à la base aérienne 511, une audience délocalisée au cours de laquelle neuf sous-officiers et soldats ont été appelés à comparaître. Sur les neuf militaires appelés à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou, six sont des déserteurs.

D’ailleurs un seul est en détention pour "désertion à l’intérieur du pays en temps de paix". Les autres déserteurs qui se sont "fait la belle" à l’intérieur ou hors du pays sont jugés par défaut puisque n’étant pas présents. Outre les déserteurs, un gendarme et deux soldats ont comparu libres. Le premier était accusé par le parquet de "défaut de maîtrise, coups et blessures involontaires" et le deuxième de "violation de consignes, dégradation de biens mobiliers".

L’accusation d’abandon de poste était retenue à l’encontre du dernier prévenu. Toutes ces charges ont été notifiées par le commissaire du gouvernement, le magistrat militaire de 2e classe B. Jean Claude Bagoro. Le Tribunal militaire délocalisé à la base aérienne a été présidé par le magistrat Boukary Diallo, de la Cour d’appel de Ouagadougou.

Il comprenait Mme Fatimata Toé née Lori, président du Tribunal de Grande instance de Ouagadougou et trois militaires tirés au sort. Le commissaire du gouvernement a déploré les cas de désertions à la mode ces derniers temps. "Les désertions sont devenues un phénomène récurrent", a-t-il insisté. Les déserteurs encourent trois ans de prison avec un mandat d’arrêt à tout moment si l’intéressé se présente. "Dès qu’appréhendé, il va purger ses trois ans de prison", a expliqué le magistrat militaire B. Jean Claude Bagoro. Pour le déserteur présent, tout dépendra des arguments, auquel cas il pourrait avoir des circonstances atténuantes.

Concernant les infractions qui ne relèvent pas du cadre militaire, c’est le code civil qui est appliqué, a poursuivi le magistrat Bagoro. Le commandant de la Base aérienne 511, le colonel Théodore Naba Palé s’est réjoui de la tenue de l’audience militaire dans sa caserne. Cela permettra, a-t-il indiqué, aux hommes de s’instruire davantage sur la justice militaire, le respect des lois et des institutions du pays. "Plus qu’un tribunal, ces audiences délocalisées se veulent une école de civisme et de la citoyenneté", a souligné le colonel Palé. L’audience délocalisée à la Base aérienne s’est tenue après celui du camp Sangoulé-Lamizana et du Groupement central des armées (GCA).

Bachirou NANA

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