Alors qu’il séjournait à Bobo-Dioulasso le 17 septembre dernier dans le cadre du regroupement du jeûne d’Esther au stade omnisports de Bobo-Dioulasso, Vincent Traoré va se retrouver entre les mains des gendarmes et le 10 octobre à la barre un tribunal correctionnel. Le 17 septembre, alors qu’il venait de quitter l’assemblée des fidèles, il est tenté par le diable.
Il trompe la vigilance des gardiens du parking et s’empare subitement d’une bicyclette. Il est aussitôt rattrapé et conduit manu militari à la gendarmerie. Au tribunal, il explique aux juges avoir emprunté la bicyclette sans pour autant arriver à préciser auprès de qui. Selon lui, il voulait juste aller manger et ramener le vélo. Le tribunal ne le suit pas et évoque un vol en vertu de l’article 449 du Code pénal. Pour cela, il a écopé de trois mois de prison ferme
Complice ou naïf ?
Amidou Palenfo est un opérateur du secteur informel. Le 30 septembre 2008, il est appréhendé en possession d’une motocyclette volée. Le tribunal l’accuse de complicité de vol, mais, il soutient avoir été victime de sa naïveté. Un jour, dit-il, il reçoit la visite de Aboubacar Ky, un tradipraticien résidant au secteur n°22 et auprès de qui il s’approvisionne en médicaments. Lorsque ce dernier a voulu repartir, sa moto, une P50 Ninja a refusé de démarrer. Palenfo se propose de pousser la moto pour le faire réparer chez le mécanicien le plus proche. Entre temps, Aboubacar Ky souffle à l’oreille de son compagnon d’abandonner la moto et de prendre la fuite. Palenfo qui ne comprenait rien ne savait pas qu’Aboubacar avait en fait aperçu le vrai propriétaire de l’engin. Il est rapidement cerné par un homme qui réclame la propriété de la P 50 Ninja. A la barre, Palenfo clame son innocence et se défend avec vigueur. Il cite même des témoins. Le dossier a été renvoyé en vue de permettre l’audition des témoin
Voleur invétéré de vélo
Léon Saga a été condamné avec sursis en mai dernier pour le vol d’une bicyclette. Le 10 octobre dernier, le voilà de nouveau à la barre pour un délit similaire. L’air décontracté, il explique aux juges, qu’il a décroché du boulot à Koumbadougou, un village situé dans les environs de Bobo-Dioulasso. Ne possédant pas de moyen de locomotion, il a dû subtiliser un vélo dans un cabaret à Sarfalao juste le temps d’effectuer le déplacement pour prendre contact avec son nouveau patron et ramener le vélo. C’est de retour de son voyage qu’il a été intercepté par le propriétaire en pleine circulation, selon lui. Il lui dit dans un premier temps que le vélo appartenait à son frère avant de se raviser. Il a été condamné à six mois de prison ferme assortis de la reconsidération de la condamnation du mois de mai en peine de prison ferme
Victime d’un rat de télécentre ?
Salamata Traoré comparaissait à la barre du tribunal de correction de Bobo-Dioulasso pour dissipation de la somme de 325 000 FCFA appartenant à sa patronne, Rachidatou Traoré. La prévenue est employée dans un magasin. Le 9 septembre, elle reçoit la visite inopinée d’une dame qui dit venir de Koudougou qui s’enquiert des nouvelles de sa patronne et repart. Le lendemain, la même dame est de retour et prend place dans le magasin. Elle attend une trentaine de minutes avant de repartir. Quelques temps après, Mme Traoré est là. Salamata Traoré l’invite à encaisser la recette de la veille. Mystère ! Les 325 000 F qui se trouvaient dans le coffre avaient disparu. L’employée et la patronne se traînent à la gendarmerie, puis au tribunal. Salamata se défend bec et ongles, mais n’arrive pas à prouver que la visiteuse est l’auteur du vol. Et comme le Code pénal dit que celui qui cause un préjudice doit le réparer, le parquet a requis son maintien dans les liens de la prévention et demandé sa condamnation à six mois de prison assortis de sursis. Verdict, le 17 octobre
Amphétamine et drogue, même pipe, même tabac
Prince Konawalé d’origine nigériane a déjà été condamné en 2007 à 12 mois de prison avec sursis parce qu’il avait été pris en possession de drogue. Le 10 octobre, il est à la barre pour avoir été pris en flagrant délit d’acquisition de comprimés d’amphétamine au secteur n°21 (Colsama). Il a voulu faire croire que l’amphétamine n’est pas de la drogue. Opposition catégorique du tribunal qui démontre le contraire, Code pénal à l’appui. Le prévenu se ravise et précise que c’est juste pour sa consommation personnelle. Le tribunal fait remarquer qu’il a été pris aussi en possession de 15 grammes de cocaïne. Par conséquent, il a écopé d’une condamnation de 12 mois de prison ferme. Sa précédente peine (12 mois de prison assortis de sursis) a été commuée en peine de prison ferme. Cela veut dire qu’il a écopé d’une condamnation de 24 mois de prison ferme
Rassemblés par Frédéric OUERAOGO
Sidwaya
