Dans le communiqué n°2008-2892/MEBA/SG du 13 août 2008, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA), portait à la connaissance du public burkinabè l’ouverture, au titre de l’année 2008, d’un test de recrutement pour complément d’effectif de 1600 élèves-maîtres.
Pour 350 places, 1827 dossiers ont été déposés à l’ENEP de Fada N’Gourma. Environ 1750 candidats ont pris part au test qui s’est déroulé le jeudi 11 septembre 2008. Venus d’horizons divers, certains candidats ont investi les dortoirs de l’établissement deux jours avant la date du déroulement des épreuves écrites et cela pour la modeste somme de 250 CFA par nuitée.
D’autres, moins nantis ou par manque de places, ont dormi qui, dans un couloir à même le sol, qui sur des chaises à la belle étoile ou encore sur des tables-bancs dans des salles de classe.
Les 32 salles de composition initialement retenues se sont avérées insuffisantes amenant le recours aux salles de classe de l’ENSP et du lycée professionnel. Mercredi 10 septembre, la cour grouille de candidats, de parents de candidats venus pour le repérage des salles de compositions.
Un peu partout, ce sont des appels téléphoniques à n’en pas finir. Sollicités sur plusieurs fronts, certaines personnes de l’administration ont simplement préféré éteindre leurs téléphones portables. « Certains parents pensent que nous pouvons les aider à caser leurs progénitures. Ce n’est pas du tout facile surtout avec ce qui s’est passé l’année dernière », lâche un de l’administration. Ce à quoi ce dernier fait référence est l’accusation portée contre les organisateurs du concours de percevoir des sommes d’argent en échange de places.
Le jour de la composition c’est-à-dire le 11 septembre, la plupart des candidats attendaient, sur le pas des salles, l’appel de leurs noms par les surveillants. D’autres cherchaient leurs salles de composition.
A 8h, le top de départ de la composition dans l’unique épreuve de français est donné. Au bout de 2 heures de composition, c’était la ruée vers les véhicules de transport pour le retour. A cause de l’augmentation du prix du transport, certains candidats ont tout simplement préféré rester à Fada pour attendre les résultats de l’admissibilité.
Certains candidats que nous avons rencontrés lancent un appel aux responsables de l’ENEP de Fada pour l’ouverture d’un restaurant, histoire de résoudre le problème de restauration qui se pose avec acuité étant donné que l’école est distante de la ville de plus de 5km.
Par Hubert Dapougoudy DIABRI
(Collaborateur)
Le Pays
