- La mairie de Boulmiougou ne désemplit pas après la publication de la première liste des bénéficiaires de parcelles de Zongo.
Les résidants de la zone de Zongo se bousculent depuis quelques jours devant les guichets de paiement de la mairie de l’arrondissement de Boulmiougou pour s’acquitter de leurs taxes de jouissance. Cela après la publication de la première liste des bénéficiaires de parcelles dans la zone nouvellement lotie de Zongo.
Une semaine après la publication de la première liste des heureux bénéficiaires de parcelles dans la zone de Zongo, les guichets de la mairie de Boulmiougou ne désemplissent pas. Chaque jour, ce sont de nombreux adjudicataires de parcelles qui s’y rendent pour s’acquitter de leurs taxes de jouissance.
Attirés par cet attroupement passif inhabituel, ce mardi 16 septembre 2008, nous y sommes rendus. A notre arrivée, une voix s’élève dans la file d’attente. "Ah, ils sont encore là. Aujourd’hui en tous cas, on n’est pas venu pour se plaindre. Au contraire, ce sont des sentiments de joie qui nous animent ce matin, nous confie", Adama Sawadogo tout heureux. Assise à même le sol, attendant son tour une dame, la quarantaine bien sonnée, le sourire aux lèvres, nous interpelle "Merci pour ce que vous les hommes de médias avez fait pour nous. Je n’avais plus d’espoir. Mais grâce à votre concours mon problème de parcelle relève du passé".
Environ 7000 parcelles ont été dégagées pour cette première vague. Et concerne les résidants de la zone 4 à 18 de Zongo, les détenteurs des numéros RR (résidant effectif) doivent alors s’acquitter de la taxe de jouissance d’une valeur de 36 000 F CFA pour être définitivement propriétaires de leurs parcelles.
Si la satisfaction si lisait sur la quasi totalité des visages, nous avons aperçu deux habitants qui avaient grise mine. L’un d’eux interrogé nous explique "Il y a longtemps que je vis dans la zone. Nous avons chaque fois été recensés. Je suis donc résidant réel, mais je ne trouve pas mon nom sur la liste. Je suis venu donc pour comprendre". Le second, une dame, son enfant au dos, se dit être dans la même situation. "Le premier adjoint au maire va nous recevoir tout à l’heure", dit-elle en soupirant.
Il faut en finir
A ces mots, nous demandons à être reçus par le premier adjoint au maire. Cinq minutes de patience et nous voici devant Joanny Ouédraogo, sans détour ni tabou il nous fait sommairement le point des lotissements à Boulmiougou. "Le maire central nous a demandé d’en finir une fois pour toute avec le problème des lotissements. C’est ce à quoi nous, nous attelons", nous affirme-t-il.
"Depuis la sortie de la première liste qui concerne les résidents réels de la zone 4 à 18, nous recevons de temps à autre des citoyens qui viennent comprendre pourquoi ils n’ont pas leur nom sur la liste. Nous les recevons, les écoutons et leur expliquons. Et très souvent ils repartent tous satisfaits, car beaucoup n’ont pas toujours l’information juste", poursuit-il. Le conseiller municipal de Zongo, El Hadj Nikièma Moussa que nous a aperçus à la mairie confirme les propos du premier adjoint au maire.
Il invite les populations à venir s’informer au lieu de se laisser berner. Pour lui, c’est la désinformation, voire l’intoxication qui rend complexe le problème de lotissement dans les communes et arrondissements. C’est pourquoi à Boulmiougou il sont entièrement à la disposition des citoyens. En plus ceux qui n’ont pas leur nom sur la première liste ont encore deux chances. Car trois listes seront nécessaires pour clore définitivement le lotissement dans l’arrondissement de Boulmiougou.
Joël ZOUNDI (Collaborateur)
Sidwaya
